TORONTO – Le train de vie des joueurs présents au camp national peut sembler déroutant. Tests tôt le matin, entrevues en après-midi, périodes de questions avec les médias au courant de la journée. Que font exactement les athlètes entre ces différentes activités, mais aussi, que font-ils pendant celles-ci?
Le LCF.ca vous présente en détail la journée de samedi du secondeur du Rouge et Or de l’Université Laval Shayne Gauthier.
Matin
La journée débute plutôt mal pour l’athlète originaire de Dolbeau-Mistassini : le cadran de l’hôtel le réveille à 6 h.
« J’étais un peu fâché parce que j’avais mis mon cadran à 6 h 45, mais j’ai réussi à me rendormir jusqu’à cette heure et en plus, j’ai repoussé mon alarme deux fois », raconte candidement le jeune homme de 24 ans.
Il se dirige ensuite en compagnie de son coéquipier Jason Lauzon-Séguin, avec qu’il partage sa chambre, à la salle à manger. « J’ai déjeuné normalement avec des œufs, du bacon et un baguel », explique Shayne Gauthier.
Avant-midi
Après avoir relaxé quelque peu dans sa chambre, il se rend à 8h15 à la réception de l’hôtel Park Hyatt de Toronto, où tous les joueurs patientent avant de se diriger vers le complexe sportif de l’Université Toronto.
Les athlètes partent ensuite en direction du centre, qui se situe à cinq minutes à pied. À ce moment, Shayne réalise qu’il a commis une grosse bévue.
« J’ai constaté que mes écouteurs n’étaient pas rechargés, donc je ne pouvais pas écouter ma musique », indique l’ancien des Condors du Cégep Beauce-Appalaches. Il s’en veut puisqu’il adore écouter de la musique durant la journée, lui qui est un adepte du style électronique (Tiësto, Hardwell et David Guetta) et de heavy métal.
Les athlètes commencent à parler des tests une fois arrivés sur place. Tous les joueurs de l’Université Laval aiment également encourager leurs coéquipiers lorsque ceux-ci sont à l’œuvre.
« On est six du Rouge et Or, donc à chaque fois qu’un gars faisait le développé couché, on entendait crier », mentionne sourire en coin Shayne Gauthier.
Cinq minutes avant son test, le secondeur préfère se concentrer sur sa performance. « J’aime beaucoup marcher. Je ne marche pas en rond, mais disons que je fais les cent pas », affirme l’athlète de 5’11. « Aujourd’hui, c’était spécial puisque je n’avais pas de musique, mais ça a quand même très bien été. » Il se répète également quelques phrases pour se motiver. « Ce matin, je me disais que je devais faire plus qu’au Défi Est-Ouest lors duquel j’avais fait 21 répétitions », ajoute Shayne.
Après avoir terminé ses tests, il regarde les performances des autres secondeurs afin de comparer les siennes. Il quitte ensuite le centre sportif en direction de l’hôtel. « Dans ma chambre, je me suis reposé un peu en regardant la télévision », explique Gauthier.
Après-midi
Shayne prend le temps de dîner et assiste par la suite à une conférence de l’Association des joueurs. À la fin de la présentation, il retourne dans sa chambre, dans laquelle il se prépare pour ses deux entrevues en après-midi.
« J’essaye de savoir à qui je m’adresse. Quand j’ai un contact visuel avec un entraîneur, je veux connaître son identité », indique celui qui a gagné la coupe Vanier en 2013.
Aux alentours de 15h45, le numéro 44 du Rouge et Or a terminé toutes ses entrevues et peut maintenant se reposer.
Soirée
Il conclut sa journée avec un bain pour relaxer ses muscles et une douche. Il appellera également ses parents, son frère et sa copine qui sont, d’après le secondeur, probablement plus stressés que lui en vue des tests.
Demain, une grosse journée l’attend : les secondeurs prendront part, en milieu d’avant-midi, à une série de tests sur la surface du stade couvert de l’Université de Toronto. Au programme : le saut horizontal, le sprint sur 40 verges, l’épreuve 3-cônes et le test des changements de direction.
Puis, Shayne devra patienter près de deux mois avant de savoir si l’une des neuf formations de la Ligue fera de lui l’un de ses choix lors du repêchage 2016 de la LCF, prévu pour mai prochain.
