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12 mars 2016

Philippe Gagnon : Homme de fonte

Johany Jutras/LCF.ca

TORONTO – Le joueur de ligne offensive de l’Université Laval Philippe Gagnon a fait écarquiller bien des yeux ce matin à Toronto avec un impressionnant total de 40 répétitions au test du développé couché, le troisième meilleur résultat de l’histoire du camp d’évaluation national.

Le produit des Élans du Cégep Garneau avait terminé au premier rang de ce test avec 35 répétitions lors du Défi Est-Ouest présenté à McGill en mai 2015. Il a battu sa propre marque en raison de plusieurs facteurs tels que l’adrénaline et le travail en gymnase.

« J’étais motivé par le fait que le camp national constitue carrément une entrevue pour un emploi », a indiqué le garde. « J’ai également maturé physiquement avec le temps et j’ai gagné en force. »

Le nombre quarante est particulièrement satisfaisant pour le joueur du Rouge et Or, puisqu’il ne l’avait jamais atteint en entraînement.

« Durant les dernières semaines, je m’étais rendu à 37. J’aurais été déçu si j’avais fait en bas de ça. Je suis content de mon résultat », raconte Gagnon.

Byron Archambault, ancien des Carabins de l’Université de Montréal, avait réalisé 41 répétitions en 2015, et le joueur de ligne Michael Knill de l’Université Wilfrid Laurier avait soulevé la barre à 47 reprises en 2011. Philippe Gagnon détient donc le troisième rang en compagnie de deux autres joueurs.

« C’est flatteur, mais il n’y a pas un seul test qui compte », a affirmé l’athlète originaire de L’Ancienne-Lorette.

Selon lui, sa performance démontre aux équipes qu’il est assidu en salle d’entraînement et qu’il prend ce camp à cœur, mais il lui reste beaucoup à prouver.
« Ce n’est pas une ligue de tests, c’est une ligue de football », a conclu le vainqueur de deux coupes Vanier.

Quatre joueurs, dont Jason Lauzon-Séguin et Devon Stewart, se partagent le deuxième rang, eux qui ont réussi à soulever la barre de 225 livres à 27 reprises.

Le demi offensif Devon Stewart de l’Université McGill a d’ailleurs amélioré sa performance réalisée au camp d’évaluation régional de mercredi dernier à Montréal.

« J’avais fait 24 répétitions il y a deux jours, mais mon meilleur résultat à vie est 28 », a expliqué le jeune homme originaire de St-Hubert. « Je suis quand même très satisfait avec le nombre obtenu ce matin, parce j’ai mieux fait qu’à Montréal.»

Celui qui a joué comme ailier défensif et centre-arrière avec les Redmen s’est dit en pleine forme, même s’il a obtenu peu de temps pour récupérer. « J’ai eu recours à des bains de glaces et à des massages, mais j’étais surtout très content de savoir que tous les tests qui comprennent de la course auront lieu dimanche », a affirmé le joueur de 5’11 et 245 livres.

Le test du saut vertical s’est moins bien déroulé pour Stewart. Il a bondi de 24,5 pouces, alors qu’à Montréal, il avait atteint la barre des 28,5 pouces.

« Je suis beaucoup plus explosif et je le prouverai sur le terrain lors des affrontements à un contre un », mentionne le demi offensif. Pour ce qui est du sprint de 40 verges et du saut horizontal, il espère faire un temps entre 4,8 et 4,9 secondes et un bond de 9 pieds.

Le receveur du Rouge et Or Félix Faubert-Lussier s’est également illustré lors de cette première journée. Avec 24 répétitions au développé couché, il termine au premier rang de son groupe, à égalité avec Brian Jones.

« J’ai soulevé la barre 26 fois, mais j’ai été pénalisé à deux reprises, explique l’ancien porte-couleur des Spartiates du Cégep du Vieux-Montréal. C’est décevant un peu, mais les dépisteurs ont pu constater que j’étais l’un des plus forts de ce camp national. »

Faubert-Lussier a également effectué un saut vertical de 34,5 pouces, la deuxième meilleure performance de la journée.

« Je m’étais donné comme minimum de finir avec ce résultat, donc je suis satisfait », a indiqué celui qui occupait entre autres le rôle de botteur durant ses années collégiales.

Le sprint de 40 verges, l’épreuve des 3 cônes, le test du changement de direction et les confrontations à un contre un auront tous lieu demain. Pour Félix Faubert-Lussier, ce sera l’occasion idéale de montrer toute son agilité et de sortir du lot.