26 avril 2016

ROUGE et NOIR : L’hiver a été long pour Henry Burris

Arthur Ward/LCF.ca

OTTAWA – Henry Burris sait fort bien que sa carrière de quart-arrière approche de sa fin.

C’est peut-être pourquoi le vétéran est aussi impatient d’entamer sa dix-septième saison dans la LCF. Burris a joué un rôle essentiel dans l’odyssée du ROUGE et NOIR d’Ottawa vers le match de la Coupe Grey en 2015. À la suite d’un revers de 26-20 aux mains des Eskimos d’Edmonton, l’hiver a été long pour Burris.

« J’ai assurément hâte de recommencer à jouer », a indiqué le joueur par excellence de la LCF l’an dernier. « Nous sommes passés si près, que nous pouvions presque étirer les bras et y toucher. Surtout si l’on considère nos insuccès l’année précédente : le fait de nous être rendus si loin l’an dernier, ça nous permet de conserver notre appétit. »

Marcel Desjardins, le directeur général du ROUGE et NOIR, aime les attentes qu’ont les fervents partisans d’Ottawa envers son équipe à l’approche de la nouvelle saison.

« Nos attentes, l’an dernier, étaient de remporter la Coupe Grey », a-t-il souligné. « Pour nous, ça demeure l’objectif. »

« La seule chose qui est peut-être différente, c’est que nos adversaires nous ont peut-être un peu pris à la légère, en raison de notre mauvaise fiche lors de notre saison inaugurale. Ce ne sera pas le cas cette fois-ci. »

Ottawa a montré une piètre fiche de 2-16 à sa première campagne en 2014, une année où Burris a compilé ses pires statistiques en 11 ans. Le double membre de l’équipe d’étoiles de la LCF a dissipé tout doute en 2015, alors qu’il a mené la Ligue au chapitre des verges par la passe (5693), des passes complétées (481) et des passes tentées (678). Il a permis à Ottawa d’afficher un dossier de 12-6 et de terminer au premier rang de la division Est.

Burris reconnaît qu’il sera difficile d’être aussi spectaculaire en 2016, mais embrasse les attentes qui ont été placées envers son équipe et lui.

Le ROUGE et NOIR a subi quelques changements au cours de la saison morte. L’ailier défensif Justin Capicciotti – qui a mené l’équipe avec 12 sacs, le demi défensif Jovon Jonhson – qui a réussi cinq interceptions, le vétéran joueur de ligne défensive Keith Shologan, le joueur de ligne offensive Collin Kelly et le receveur Maurice Price ont tous quitté l’équipe.

Desjardins croit que des joueurs comme Zach Evans, Jonathan Williams et Connor Williams, qui étaient blessés l’an dernier, pourront prendre le relai en défense.

« Nous effectuerons plusieurs changements en défense », a-t-il mentionné. « Nous croyons aussi que nous comptons sur d’excellents effectifs qui n’ont pas réellement eu la chance de jouer l’an dernier, et qui pourront prendre le relai en 2016. »

L’attaque est demeurée somme toute intacte. La plus grosse différence est que Jaime Elizondo sera désormais le coordonnateur offensif, lui qui remplacera Jason Maas, le nouvel entraîneur-chef des Eskimos d’Edmonton.

Elizondo était l’entraîneur des receveurs de Toronto l’an passé, et a auparavant été le coordonnateur offensif des Argonauts. Il a aussi déjà été adjoint à l’entraîneur des receveurs et adjoint au coordonnateur des unités spéciales avec Montréal.

Burris ne s’attend pas à ce que Elizondo apporte bon nombre de changements à l’attaque d’Ottawa.

« Ce sera semblable », a-t-il dit. « Il apportera sa touche à notre système. Il comprend notre attaque. Nous apporterons quelques ajustements, et nous nous assurerons de comprendre les nuances qu’il apportera. »

Desjardins soutient que l’attaque bénéficiera d’une troisième année à travailler ensemble.

« Le système va demeurer le même », a-t-il dit. « Je vois notre attaque continuer de progresser. Quand tu installes un système à ta première année, tu ne peux pas nécessairement faire tout ce que tu souhaites. »

L’acquisition du joueur autonome Trevor Harris offre une police d’assurance au ROUGE et NOIR cette saison, et un aperçu de ce à quoi le futur pourrait ressembler. Harris, 29 ans, a amassé 4354 verges par la passe et a décoché 33 passes de touché – un sommet dans la LCF – en 17 matchs avec Toronto l’an dernier.

« Henry Burris a joué presque tous les matchs des saisons qu’il a disputés, mais ce n’est certainement pas une norme », a dit Desjardins. « Le fait de savoir que nous avons un excellent joueur prêt à sauter sur le terrain si nous en avons besoin nous permet tous de respirer un peu mieux. »

« Et le fait que Trevor et Henry comprennent bien la situation dans laquelle nous sommes nous permet de croire que tout ira pour le mieux. »

Burris balaie du revers de la main toute notion de pression en raison de la présence de Harris.

« Je ne me concentre vraiment pas là-dessus », a-t-il dit. « Je sais que plusieurs parlent de compétition. Il s’agit de ma vingt-et-unième saison (de football). La seule chose pour laquelle je compétitionne est un championnat. Nous allons travailler ensemble… et nous allons tenter de remporter ce championnat. »

Burris a participé à quatre matchs de la Coupe Grey au cours de sa carrière, l’emportant en 1998 et en 2008 avec Calgary. Aider une jeune équipe ottavienne à remporter les grands honneurs vaudrait tout l’or du monde à ses yeux.

« Partager ces moments avec les jeunes, c’est pourquoi je joue toujours au football », a-t-il dit. « Être capables de gagner ensemble, dans une ville comme Ottawa, ce serait la cerise sur le sundae pour moi. Ce serait l’apogée de tout ce que j’ai tenté d’accomplir jusqu’à maintenant. »

La conquête d’un championnat sera-t-elle suffisante pour convaincre Burris de prendre sa retraite? Il s’agit là d’une tout autre question. Ottawa veut accueillir la Coupe Grey en 2017, et Burris aimerait assurément participer à la rencontre dans l’uniforme du ROUGE et NOIR.

« Tout repose sur mon corps », a-t-il dit. « S’il continue d’être en pleine forme, comme c’est le cas présentement, je devrais pouvoir jouer encore quelques saisons sans problème. »

D’après un article de Jim Morris publié sur le CFL.ca.