31 août 2016

Dussault : Les Alouettes et le problème récurrent des mauvaises pénalités

LCF.ca

MONTRÉAL – Au football, on ne peut pas se cacher! Peu importe le pointage, il y a toujours un prix à payer sur le plan physique. Ça n’existe pas un « match facile » quand on parle de l’impact des contacts sur les joueurs. J’ai eu le plaisir de voir tous les matchs de la Ligue canadienne de football cette saison. L’intensité a toujours été au rendez-vous. Chapeau messieurs!

Après la défaite de 32-18 des Alouettes face aux Blue Bombers de Winnipeg, j’ai vu Winston Venable, secondeur des moineaux, marchant péniblement. Je l’ai félicité, car il avait joué, encore une fois, un très bon match. Je n’ai pu m’empêcher de lui dire que les pénalités étaient devenues un fléau chez les Alouettes. De quoi je me mêle! Il a pris laborieusement place dans son taxi.

J’ai eu deux réflexions : c’est frustrant, quand tu te donnes comme il l’a fait, de voir que trois ou quatre de tes coéquipiers prennent des pénalités stupides qui contribuent à la défaite. Et aussi, j’ai pensé à ces personnes qui disent qu’avec tout l’équipement qui protège un joueur de football, ça ne fait pas mal…

Le savoir et le faire sont deux choses bien différentes. Les hommes de Mike O’Shea, entraîneur-chef des Blue Bombers, s’amenaient à Montréal avec une défense qui est « une machine à provoquer des revirements ». Les Alouettes le savaient, mais ils n’ont pas su protéger le ballon; quatre interceptions et un échappé perdu. Il ne faut jamais jouer pour ne pas perdre, mais être conscient des forces et des faiblesses de l’adversaire, c’est crucial.

En tant qu’entraîneur, tu dois être capable de vivre avec les erreurs physiques de tes joueurs : passes échappées, plaqués ratés, bottés ratés, etc. Si ces scénarios impliquent la plupart du temps le même joueur, la solution est simple, on le remplace. Parlez-en au jeune botteur Boris Bede! Avec la marque de 19-18 en faveur de Winnipeg au début du quatrième quart, les Alouettes ont encore une fois ouvert la porte à l’adversaire avec des pénalités inacceptables. Un entraîneur ne peut pas tolérer ce genre de comportement, ce ne sont pas des erreurs physiques. Que faire?

Johany Jutras/LCF.ca

Il m’est facile de répondre à cette question, bien assis et sans pression. Mais, pour moi, c’est quand même simple : le premier joueur qui prend une pénalité irresponsable, peu importe son statut au sein de l’équipe, s’en va au vestiaire, match terminé. Ce sera à lui à expliquer aux joueurs de l’équipe que c’est de sa faute si on a perdu le match, parce que son remplaçant ne pouvait pas être à la hauteur.

Je revois Venable et tous les matchs des Alouettes, et je dois dire que lui et ses coéquipiers n’ont rien à se reprocher au niveau de l’effort et de l’intensité depuis le début de la saison. Cette défaite fait mal, d’autant plus qu’Ottawa avait perdu la veille, tout comme Hamilton, deux jours plus tard.

Jeudi, le ROUGE et NOIR (4-4-1) s’amène à Montréal pour affronter les Alouettes (3-6), sans Duron Carter, suspendu (RDS – 19 h 30 HE | Cliquez ici pour acheter vos billets). Ce n’est jamais facile d’affronter une équipe que tu as déclassée dans tous les aspects du jeu, par la marque 43-19, il y a à peine deux semaines. C’est frais à la mémoire des joueurs d’Ottawa et de coach Campbell.

Pour gagner, les Alouettes devront :

1. Limiter les gros jeux de l’attaque du ROUGE et NOIR, sa marque de commerce;
2. Marquer défensivement;
3. Gagner la bataille des unités spéciales de façon décisive;
4. Réussir de longues séquences à l’attaque, courtoisie du demi-offensif Tyrell Sutton.

Les deux équipes souffrent de la même maladie : les pénalités. Qui de coach Popp ou de coach Campbell aura réglé le problème? À suivre!