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29 septembre 2016

Poirier : Quelle direction prendront les Alouettes?

Johany Jutras/LCF.ca

GATINEAU – Les postes d’entraîneurs-chefs sont une denrée rare dans le football professionnel. Il n’y en a que neuf dans la Ligue canadienne de football, et c’est pour cette raison que lorsque l’un d’entre eux devient disponible, il faut s’attendre à voir les candidats se bousculer.

Bientôt deux semaines se sont écoulées depuis que Jim Popp ait délaissé sa place sur les lignes de côtés pour retourner travailler dans son bureau de directeur général, laissant les Alouettes de Montréal dans une position précaire à l’approche de la fin du calendrier régulier.

Jacques Chapdelaine a été nommé par intérim, et un processus va s’enclencher dans les prochaines semaines afin de trouver un candidat qui, l’espère-t-on, ramènera les Moineaux sur le bon chemin.

Une solution à l’interne

Regardons un peu dans quelle direction Montréal pourrait se diriger. Tout d’abord, je crois qu’il faut laisser une chance au coureur. La réputation de Jacques Chapdelaine n’est plus à faire dans la LCF. Il est reconnu comme étant l’une des meilleures têtes de football au pays et ramène de la crédibilité au sein d’une formation qui en a bien besoin depuis quelques mois.

Le Sherbrookois sélectionnera maintenant les jeux en attaque, exactement là où il est le plus efficace. Attendez-vous à ce que les coordonnateurs Noel Thorpe et Kavis Reed reçoivent également de l’attention de la part de la direction alors que les deux individus ont des appuis chez les Alouettes.

Pour ce qui est d’Anthony Calvillo, il serait surprenant que l’on se tourne vers lui. Le plus grand quart de l’histoire des Alouettes a le potentiel pour devenir un bon entraîneur, mais il n’est clairement pas prêt à occuper une telle fonction.

Retour vers le futur

Les expériences avec des entraîneurs en provenance du sud de la frontière n’ont pas eu le succès escompté depuis quelques années. Parlez-en à Dan Hawkins ou à Jeff Tedford. Mais le passage de Marc Trestman à Montréal, entre 2008 et 2012, va à l’encontre de cette tendance.

Le spécialiste de l’attaque et des quarts est le dernier à avoir conduit les Alouettes jusqu’à la Coupe Grey. Il n’a jamais caché l’amour qu’il avait pour cette ville qui lui a donné une première chance de diriger une équipe. Il pourrait d’ailleurs être le mentor qu’il faut pour amener Anthony Calvillo vers la prochaine étape de sa carrière.

Mais est-ce que le défi intéresse l’Américain qui fêtera ses 61 ans dans quelques mois? Il est toujours coordonnateur à l’attaque des Ravens de Baltimore dans la NFL, son équipe connait un bon début de saison et il espère toujours obtenir une deuxième chance à la tête d’une équipe du circuit Goodell.

Poser la question c’est un peu y répondre.

Un revenant

Est-ce que les Alouettes pourraient se tourner vers un ancien de leur organisation qui œuvre présentement ailleurs dans la LCF? Je pense ici à un Marcus Brady, coordonnateur offensif chez les Argonauts. Sous sa gouverne, Toronto affiche l’une des meilleures attaques depuis des années. Il nous a fait découvrir les Zach Collaros et Trevor Harris lorsque Ricky Ray est tombé au combat.

Voudra-t-il quitter les Argos, et son bon ami Scott Milanovich, pour Montréal? Pour un poste de coordonnateur, non. Mais pour occuper le siège du conducteur avec les Alouettes, tout est possible.

Un regard vers le circuit universitaire

Dans ce processus, les Alouettes doivent regarder dans leur cour arrière. Surtout lorsqu’un ex-entraîneur ayant remporté la Coupe Grey s’y trouve.
Tout juste de l’autre côté du Mont-Royal, au CEPSUM de l’Université de Montréal, Danny Maciocia continue de faire des merveilles à la tête des Carabins. Le Montréalais a transformé ce programme de football pour devenir l’un des plus performants au pays.

L’entraîneur ne le cache pas. Il est prêt à écouter les Alouettes s’ils ont besoin de lui. Mais est-ce qu’il bougerait de son confort à l’Université de Montréal pour le poste d’entraîneur-chef uniquement? Danny Maciocia a déjà occupé la fonction de directeur général et il est possible qu’il demande également un rôle au niveau du personnel des joueurs, un peu comme Kent Austin avec les Tiger-Cats de Hamilton.

Le ballon est maintenant dans le camp des Alouettes. Cette organisation éprouve des difficultés depuis trois ans et le choix du prochain entraîneur sera primordial pour ramener une attitude gagnante dans ce vestiaire.

La bonne nouvelle : il y a de bons hommes de football qui sont disponibles pour relancer cette équipe.

Est-ce que les Alouettes feront le bon choix? Seul l’avenir nous le dira.