La Presse Canadienne
GATINEAU – Quels enjeux retiendront l’attention au cours des dernières semaines d’activités dans la Ligue canadienne de football?
Après avoir jeté un œil aux formations de la division Est, penchons-nous maintenant sur les clubs de la division Ouest!
5 – Mike O’Shea et Kyle Walters en ont-ils fait assez à Winnipeg?
Alors, ça passe ou ça casse dans le cas de l’entraîneur-chef et du directeur général des Blue Bombers? C’est la question que plusieurs se posent cette saison.
Avec une fiche d’une seule victoire et quatre défaites après cinq semaines, les carottes semblaient déjà cuites dans le cas des deux hommes. Mais un changement de quart et surtout une séquence de sept victoires ont permis de calmer les partisans qui exigeaient un grand ménage au Manitoba.
Mais est-ce assez pour assurer aux deux dirigeants une prolongation de contrat? Rappelons-nous que l’expérience Drew Willy s’est avérée un échec et que la durabilité de Matt Nichols au poste de quart reste encore à être prouvée.
6 – Quel bilan tracera Chris Jones de sa première année en Saskatchewan?
L’entraîneur des Roughriders ne doit pas être très content. Passer de soulever la Coupe Grey en tant que champion à diriger le pire club de la LCF au classement.
Mais doit-il être surpris? Plusieurs s’attendaient à plus de la part des Roughriders avec l’arrivée d’un nouveau régime, mais la réalité est que ce fut une saison d’apprentissage autant pour les dirigeants que pour les joueurs.
Chris Jones ne le dira peut-être pas publiquement, mais il est certainement déçu de la tournure des événements. Mais avec du recul, il constatera que sa formation a progressé dans les dernières semaines et que l’avenir annonce prometteur en Saskatchewan.
8 – Les Stampeders subiront-ils une aute défaite en 2016?
La question mérite de se poser. Les Stamps ne sont qu’à quatre victoires de terminer leur saison régulière avec la meilleure fiche de l’histoire de la LCF.
Les Stampeders vont tenter de battre le record établi par les Eskimos lors de la saison 1989, quand Edmonton avait terminé la campagne avec une fiche de 16 victoires et deux défaites seulement.
Calgary peut commencer à penser à cette marque, la formation de Dave Dickenson affrontera les Argonauts et les Alouettes lors des quatre dernières rencontres de sa saison, deux opposants qui connaissent des campagnes en dents de scie.
Toutefois, Dickenson pourrait être tenté de mettre au repos quelques partants à l’approche des éliminatoires, ce qui pourrait ouvrir la porte aux adversaires des Stampeders.
7 – Quel est le vrai visage des Eskimos?
Qui sont les Eskimos d’Edmonton? S’agit-il de la formation qui vient de battre coup sur coup les Blue Bombers et les Lions et qui s’amène à Montréal dans les prochains jours avec une confiance renouvelée, ou plutôt de l’équipe qui s’est inclinée contre les Roughriders de la Saskatchewan il y a bientôt trois semaines?
Les Eskimos sont capables du meilleur comme du pire en 2016, et la première saison de Jason Maas comme entraîneur-chef est très loin du conte de fées.
Mais lors des deux dernières rencontres, on semble revoir les vrais champions en titre de la Coupe Grey. Un retour en force des Eskimos rendra la fin de saison encore plus excitante dans la déjà très compétitive division ouest.
9 – Est-ce que les Lions ont ce qu’il faut pour vaincre Calgary?
À ce rythme, il est tout à fait possible que les Stampeders et les Lions croisent le fer en finale de la division Ouest. Et si c’est le cas, quelle finale ce sera!
La Colombie-Britannique est la seule équipe qui a réussi à vaincre Calgary depuis le début de la saison, mais il y a plus.
Avec la meilleure attaque au sol du circuit, une ligne défensive dominante et le quart Jonathon Jennings qui ne cesse d’aligner les bonnes performances, les Stamps devront se méfier si les Lions doivent se présenter au McMahon Stadium à la fin novembre.
Est-ce que la commande sera difficile pour la Colombie-Britannique? Oui, très. Mais ne sous-estimez pas la troupe de Wally Buono.