13 avril 2017

Jackson impatient de déployer ses habiletés avec les Alouettes

Alouettes de Montréal

MONTRÉAL – Être patient. Voilà ce que devait faire Ernest Jackson.

Être suffisamment patient pour que l’opportunité d’occuper un poste permanent au sein d’une formation se présente. Le receveur originaire de Rochester, dans l’État de New York, aura finalement attendu deux ans.

La première bonne campagne de Jackson fut celle de 2014 en Colombie-Britannique, lui qui avait passé l’ensemble des saisons 2012 et 2013 au sein de l’équipe d’entraînement des Lions.

L’année suivante, en 2015, il a paraphé un contrat avec le ROUGE et NOIR d’Ottawa, club avec lequel il a décroché un rôle de partant et où il a connu deux saisons consécutives de plus de 1000 verges sur des réceptions. Et, lors de l’un des moments les plus mémorables de sa carrière, Jackson a inscrit le touché qui allait permettre aux Ottaviens de remporter la 104e Coupe Grey, présentée par Shaw, solidifiant ainsi sa place parmi les meilleurs receveurs de la Ligue canadienne de football.

Incapable d’en venir à une nouvelle entente avec le ROUGE et NOIR, Jackson est devenu joueur autonome en février dernier, et il s’est alors joint aux Alouettes de Montréal. Chez les Montréalais, il retrouvera un ancien coéquipier.

Stefan Logan, le spécialiste des retours de botté des Alouettes, et Jackson ont joué ensemble en Colombie-Britannique, lorsque ce dernier luttait afin de percer la formation partante des Lions. À l’époque, Logan, qui voyait quelque chose de spécial en Jackson, avait prodigué un judicieux conseil au receveur : « Sois patient. »

« Sa carrière a connu une belle éclosion », a mentionné Logan. « Je suis très content pour lui. Je me souviens qu’il était frustré, en 2014, parce qu’il voulait jouer. Je lui disais d’être patient, que son tour viendrait, et que quand il viendrait, il allait briller et ne plus jamais regarder derrière lui. »

« Je ne sais pas s’il s’en souvient, mais c’est exactement ce qui est arrivé. Aujourd’hui, il excelle, et il est l’un des meilleurs receveurs de la LCF », a ajouté Logan.

Alouettes de Montéal

Jackson a pris part à ses premiers entraînements avec ses nouveaux coéquipiers, cette semaine, en Floride (Alouettes de Montréal)

Jackson a connu la meilleure de ses cinq saisons dans la LCF en 2016, captant 88 passes pour 1225 verges et 10 touchés. L’année d’avant, il avait attrapé 84 passes pour 1036 verges et cinq touchés.

Avec cette production en attaque, et avec l’attitude gagnante qu’il a développée à Ottawa, l’on s’attend à ce qu’il débarque à Montréal et qu’il devienne l’un des meneurs de l’unité offensive des Alouettes.

Mais Jackson ne souhaite pas nécessairement être LE joueur. Il veut simplement être UN joueur.

« C’est ce que tout le monde sous-entend, que je devrai devenir le receveur numéro un », a confié Jackson. « Ça ne me dérange pas d’être le numéro un, mais j’aimerais mieux que ce soit comme à Ottawa, où nous pouvions tous contribuer aux succès de l’équipe, tout en atteignant des sommets personnels. Je sens qu’on peut accomplir la même chose à Montréal, avec tous les vétérans. Nous avons le talent pour compter sur quatre receveurs de 1000 verges ou plus à Montréal. »

Compter sur quatre receveurs de 1000 verges ou plus sur des réceptions pourrait être une réalité pour les Alouettes cette saison, surtout depuis que l’équipe a réalisé le plus gros coup de la saison morte : la mise sous contrat du quart-arrière Darian Durant.

Durant, qui a passé les premières années de sa carrière dans l’uniforme des Roughriders de la Saskatchewan, aura plusieurs cibles vers qui décocher des passes quand le botté d’envoi de la campagne 2017 sera donné en juin prochain.

S.J. Green, au grand plaisir des partisans des Alouettes, effectuera un retour au jeu cet été, Nik Lewis, comme un bon vin, semble s’améliorer avec les années, B.J. Cunningham, Samuel Giguère et, bien entendu, Jackson seront tous des vétérans à sa disposition.

« Je sens que Montréal est prête », a admis Jackson. « À mon avis, la plus grande lacune de l’équipe était en attaque l’an dernier. La défense des Alouettes a été exceptionnelle tout au long de l’année. Le club a vécu des hauts et des bas à la position de quart-arrière. Les chances n’étaient pas de son côté en attaque, mais maintenant que les choses se sont stabilisées et que de nouveaux joueurs se sont joints à l’équipe, je crois que nous pourrons être de bons compétiteurs cette saison. »

Jackson soutient que l’entraîneur-chef et coordonnateur offensif Jacques Chapdelaine déploie généralement une attaque complexe, mais à la fois assez simple. Il connaît bien Chapdelaine et ses stratégies offensives, puisque le duo était réuni en Colombie-Britannique lorsque le pilote actuel des Montréalais agissait comme coordonnateur offensif des Lions de 2010 à 2013.

Jackson aime la manière de diriger de Chapdelaine, et c’est l’une des raisons qui l’ont mené à s’entendre avec Montréal. La nouvelle attaque des Oiseaux, jumelée à la présence de vétérans dans le vestiaire et à la ville de Montréal en tant que telle, est ce qui motive le plus Jackson lorsqu’il songe à la prochaine saison, alors qu’il espère aider les Alouettes à lutter pour la Coupe Grey.

« J’espère simplement faire ma place au sein de l’attaque », a-t-il confessé. « Je sais qu’il y aura bon nombre de vétérans dans l’équipe, et je m’attends à ce que nous bâtissions une bonne chimie. J’ai hâte de sauter sur le terrain avec eux, mais aussi d’explorer la ville et d’apprendre à les connaître. J’ai vraiment hâte. »