Bombers : Du pain sur la planche pour Ekakitie et les recrues
WINNIPEG – Faith Ekakitie est aussi imposant qu’on le dit. Et il possède la puissance nécessaire pour repousser les joueurs de ligne offensive adverses.
Mais le plaqueur défensif des Blue Bombers de Winnipeg – le premier choix au total du repêchage 2017 de la Ligue canadienne de football – a, de son propre aveu, encore beaucoup de pain sur la planche pour se sentir à l’aise au sein de sa nouvelle équipe et de sa nouvelle ville.
Lorsqu’on lui a demandé comment il se sentait à la suite de son premier entraînement avec les Bombers, Ekakitie a souri à la horde de journalistes dressés devant lui.
« Je suis fatigué. Très fatigué », a avoué le jeune homme de 24 ans. « Honnêtement, j’ai beaucoup de travail à faire. Présentement, les choses se bousculent, parce qu’il s’agit d’un nouveau système défensif, et parce tout se déroule rapidement. Et pour jouer avec de la vitesse, je devrai assimiler rapidement les concepts, donc j’aurai besoin de temps. »
Les Bombers lui accorderont tout le temps dont il aura besoin pour passer à travers le camp des recrues et le camp d’entraînement, mais aussi pour qu’il puisse s’ajuster à jouer de nouveau du football à trois essais. Ekakitie s’est joint à l’école Lake Forest Academy, en Illinois, après une seule année à l’école secondaire en Ontario, puis il a disputé son football universitaire avec l’Université de l’Iowa.
Et peu importe le degré de préparation d’un joueur, le fait de mettre le pied sur un terrain de football canadien, plus long et plus large, peut demander un ajustement soudain.
« Je ne sais pas à quoi m’attendre, donc, honnêtement, j’ai été ouvert d’esprit et j’ai fait tout ce qu’on m’a demandé de faire », a dit Ekakitie.
Le premier choix des Bombers, Faith Ekakitie, effectue des étirements avant le premier entraînement de son équipe (BlueBombers.com)
« Au final, le football reste du football. Tu te places, tu te relèves les manches, et tu joues. La seule chose qui est réellement différente, c’est la terminologie. On t’apprend comment effectuer un jeu pendant quatre ans et demi… Tu t’habitues aux termes et à l’utilisation d’une certaine technique. Puis tu arrives ailleurs et on te dit : ‘’On va appeler ce jeu comme ça. Et va te demander de l’exécuter de cette façon-là.’’ »
« Donc tu dois te défaire de certaines habitudes, de ce qui était devenu une deuxième nature. Chaque fois qu’un entraîneur me dit quelque chose, j’essaie de faire un lien avec quelque chose que j’ai déjà appris, pour que je puisse mieux comprendre les concepts à commencer à avance à partir de ce point. »
Ekakitie était avant tout un spécialiste pour freiner le jeu au sol durant son séjour avec les Hawkeyes. L’un des plus gros ajustements qu’il devra apporter dans la LCF, avec les Bombers, est qu’il devra refermer les brèches sur la ligne de mêlée, tout en essayant d’appliquer de la pression sur le quart-arrière.
C’était une évidence, mercredi après-midi, quand on lui a demandé les éléments qu’il allait devoir travailler pour connaître du succès dans la LCF.
« Pression, pression et pression », a dit Ekakitie en riant. « Ça, et être en meilleure condition physique. J’ai une bonne condition physique, mais je ne crois pas être près du niveau auquel je devrais être présentement. En fait, je crois qu’il n’y a personne à ce niveau-là en ce moment; personne n’est dans la forme requise pour disputer un match. Ça va venir, en venant ici chaque jour et en travaillant fort lors de chaque répétition. »
« Présentement, je me concentre à devenir le meilleur joueur que je peux, et j’essaie de travailler fort pour aider mes coéquipiers. »
Faith Ekakitie
Ekakitie devrait effectuer une rotation avec le vétéran Jake Thomas à la position de plaqueur défensif, mais les Bombers comptent aussi sur deux autres Canadiens : Rupert Butcher, un choix de repêchage en 2016 qui a participé au camp d’entraînement du club, l’an passé, avant de disputer une dernière année avec l’Université Western – il a été nommé sur la première équipe d’étoiles d’U SPORTS –, et Ian Marouf, un espoir sélectionné en 2017.
Ekakitie a mentionné, le soir du repêchage, qu’il ne ressentait aucune pression supplémentaire à la suite de sa sélection au tout premier rang de l’encan de 2017. La pression, insiste-t-il, provient de lui-même, puisqu’il veut devenir un joueur dominant chez les professionnels.
« C’est un honneur d’avoir été choisi au premier rang, mais, à la fin de la journée, il ne s’agit que d’une étiquette », a dit Ekakitie. « Donc si tu ne fais rien par la suite, dans deux ou trois ans, ça ne voudra plus rien dire. Présentement, je me concentre à devenir le meilleur joueur que je peux, et j’essaie de travailler fort pour aider mes coéquipiers. »
D’après un article d’Ed Tait publié sur le BlueBombers.com.