21 août 2012

André Proulx de retour jeudi

Photos LCF

MONTRÉAL Inactif au cours des huit dernières semaines en raison d’un léger malaise cardiaque subi vers la fin du deuxième quart du match du 30 juin dernier, à Edmonton, André Proulx est pleinement remis et prêt à reprendre son sifflet jeudi soir, lors du match opposant les Tiger-Cats de Hamilton aux Alouettes à Montréal. Ce sera son 253e match depuis qu’il a joint les rangs de la LCF, en 1998.

« Au début, je pensais que c’était un coup de chaleur. J’ai été chanceux d’avoir le personnel médical des Eskimos sur place pour m’évaluer, a expliqué Proulx lorsqu’on lui a demandé de nous décrire ce qui c’était passé. En deux heures, tout était réglé, j’étais dans une chambre pour récupérer: j’ai eu le malaise au stade, dix minutes plus tard, j’étais à l’hôpital. Dix minutes après, je subissais une angioscopie. »

Après une journée au lit dans un hôpital d’Edmonton, Proulx était déjà sur pied le lendemain des examens et se déplaçait par lui-même. Il reconnait d’emblée qu’il a été chanceux dans sa malchance.

« Si tout cela c’était passé au travail, je ne suis pas certain que je serais allé à l’hôpital par moi-même. J’aurais peut-être attendu en me disant que le malaise allait passer. Et cela aurait été dangereux. J’ai été chanceux que ça se produise à ce moment-là, au stade : tous les bons services étaient disponibles à porter de main. »

Annuellement, les officiels de la LCF passent un examen médical auprès de leur médecin qui confirme qu’ils sont physiquement en mesure de faire leur travail. Lors du camp d’entraînement des officiels avant la saison, les officiels passent également des tests d’effort et de force.

«Rien n’indiquait un changement en regardant mes résultats. Mon cardiologue m’a dit, après coup, qu’on pouvait faire un test d’effort sur le tapis roulant tout en étant surveillé avec un électrocardiogramme quotidiennement sans pouvoir détecter ce qui m’est arrivé, à moins d’avoir un malaise pendant le test, a indiqué Proulx. N’importe qui peut passer le test et avoir un malaise le lendemain matin.»

 

Changer pour le mieux

Depuis l’incident, comme plusieurs à qui cela arrive, Proulx a entrepris de changer ses habitudes de vie et le rythme de son horaire, lui qui est copropriétaire d’une entreprise qui œuvre dans le domaine de l’électricité, de la plomberie et de la climatisation.

« C’est certain que j’ai changé mes habitudes au niveau de l’alimentation. Je faisais déjà de l’exercice, mais j’ai modifié ce que je faisais. Aussi, j’ai pris le temps d’identifier comment je peux diminuer le niveau de stress dans ma vie. Avant, j’étais tout le temps à la course. Maintenant, par exemple, je profite pleinement de mon heure de diner, alors qu’auparavant, c’était plus ‘’on se dépêche, on fait autre chose pour terminer plus tôt’’. Je tente d’avoir un rythme différent. »

Proulx, qui a été du groupe d’officiels pour le match de la Coupe Grey à quatre reprises, court environ quatre kilomètres par jour depuis un mois et a augmenté l’intensité dans sa préparation physique. Les médecins lui ont donné le feu vert pour son retour.

« Avant, je ne courrais pas autant. On m’a recommandé d’augmenter les exercices qui font travailler mon cœur, pour augmenter le niveau d’effort. Tout cela m’a permis d’être certain que tout va bien. En fin de semaine dernière, j’ai fait un match de football amateur afin de dérouiller la machine, mais aussi pour me prouver que tout est normal. Même si je cours tous les soirs, pendant le match, il y a des sprints. Ça, c’est en situation de match que tu peux tester ça. Je suis soulagé et confiant. C’est bien beau regarder des matchs à la télévision, mais il n’y a rien de mieux que d’être sur le terrain. »

La préparation pour le match cette semaine ne sera pas différente pour le vétéran de 14 saisons et c’est aussi pour cela qu’il a voulu faire un match avant de revenir, question de chasser doutes et questionnements. Il a poursuivi son étude régulière du livre des règlements.

Cela dit, un joueur de 300 livres de mauvaise humeur après une décision, c’est bon pour le stress, ça?

« J’y suis habitué. Ça fait 35 ans que je vis avec ça sur une base régulière. On a toujours des moyens pour réduire la tension. Je ne suis pas différent des autres, c’est plus du côté de mon travail régulier que je dois regarder et mes habitudes de vie. »