9 novembre 2012

Les chiffres – Éliminatoires 2012

MONTRÉAL – Les éliminatoires de la 100e Coupe Grey s’entameront demain, alors que les Eskimos d’Edmonton affronteront les Argonauts de Toronto à l’occasion de la demi-finale de la division Est, et que les Roughriders de la Saskatchewan seront opposés aux Stampeders de Calgary dans le cadre de la demi-finale de la division Ouest.

La LCF utilise le même format éliminatoire d’un match lors des demi-finales dans ses divisions depuis 1965, alors que l’équipe qui termine au 2e rang est l’hôte du match (avec quelques exceptions lors de l’expansion américaine dans les années ‘90). Cette année, C.-B. et MTL se sont assurés de présenter la finale de leur division à domicile et attentent les gagnants des matchs qui seront joués à Toronto et Calgary. En outre, depuis 2006 et la configuration actuelle à huit équipes, il y a eu 24 matchs éliminatoires, et 15 ont été remporté par l’équipe à domicile. Au cours des 9 dernières saisons, au moins une équipe sur la route a remporté une victoire.

On dénombre cependant une particularité aux éliminatoires cette saison, puisque les Eskimos d’Edmonton deviennent la septième équipe à « croiser » vers l’Est, eux qui ont obtenu une victoire de plus que Winnipeg et Hamilton. Seuls trois clubs ont profité du croisement pour participer aux éliminatoires (C.-B, Edmonton et Saskatchewan), alors que toutes les équipes de l’Est ont affronté un club du croisement à domicile. En 2012, Toronto sera le théâtre d’un troisième match du genre, un record dans le cadre de la demi-finale de l’Est.

Les anciens champions à la chasse à Coupe Grey

Les deux derniers clubs ayant remporté la Coupe Grey, C.-B. et MTL, ont terminé au sommet de leur division. Les Lions tentent de répéter comme champion pour la première fois de leur histoire et de devenir la première équipe professionnelle de football canadien a remporté le titre deux années de suite avec un entraîneur-chef différent. L’Université de Toronto avait réussi l’exploit en 1910 et 1911, mais c’était une équipe composée d’amateurs.

De plus, Les quatre derniers clubs champions de la Coupe Grey (et 7 des 10 derniers) ont aussi remporté leur division respective cette année-là. Aucun demi-finaliste n’a remporté la Coupe Grey depuis SSK en 2007, et le seul club à avoir terminé au 3e rang à avoir remporté la Coupe Grey depuis 2011 est Edmonton (2005).

En fait, depuis 1945, une équipe qui a terminé au premier rang de sa division a remporté la Coupe Grey dans 69% des cas (46/67). Une équipe de deuxième place l’a remporté 16 fois (24%) et une équipe de troisième place, cinq fois (7%). Ces cinq équipes: Montréal 1970, Saskatchewan 1989, C.-B. 1994, C.-B. 2000 et Edmonton en 2005).

Les Roughriders de retour dan le portrait

En 2012, Saskatchewan tente de faire ce qu’aucune autre équipe n’a réussi avant… participer à la Coupe Grey, rater les éliminatoires, puis remporter la Coupe Grey. Les Riders ont perdu en 2011 et n’ont pas participé aux éliminatoires l’an dernier. Remporter le championnat cette année créerait un précédent. La seule autre équipe à être venue près de faire ça, c’était Hamilton. HAM avait atteint la finale en 1959, avait terminé dernier en 1960, puis avait atteint la Coupe Grey en 1961, mais avait perdu contre Winnipeg.

L’importance d’entamer les éliminatoires sur une bonne note

La plus longue séquence de défaites pour terminer la saison régulière d’une équipe qui a remporté la Coupe Grey est de 3 (WPG en 1988). Au cours des 32 dernières années, une seule équipe a remporté la Coupe Grey après avoir perdu ses deux derniers matchs de saison régulière. Seuls quatre clubs au cours des 67 dernières années (1945) ont terminé la saison régulière avec une séquence de deux défaites pour ensuite remporter la Coupe Grey.

Cette fameuse expérience!

En raison du passage au format « un match » depuis les années ’70, les joueurs ne peuvent simplement plus aspirer à battre le record de matchs éliminatoires joués. Un seul joueur actif après 1976 (Bob Cameron) se trouve parmi le Top 18. Parmi les joueurs actifs en 2012, Anthony Calvillo et Paul McCallum sont les plus expérimentés, avec 17 matchs joués. Voici la liste des plus expérimentés en 2012 :

17 – P.McCallum C.-B., A.Calvillo MTL;   15 – G.Simon C.-B.;   13 – S.Flory MTL, J.Johnson TOR, M.McCullough SSK;  12 – A.Bruce III C.-B.; 12 – N.Prefontaine TOR;  11 – A.Stewart CGY, K.Glenn CGY, L.Mullinder MTL, P.Jackson C.-B.; 10 – R.Chevrier CGY, N.Hughes SSK.; 10 – A.Reid C.-B., J.Younger TOR;  9 – R.Phillips C.-B., R.Ray TOR;   8 – W.Spencer TOR, D.Marsh BC, N.Lewis CGY, J.Jackson TOR;  8 – R.Foley TOR, D.Diedrick MTL, K.Banks C.-B.

Quasi impossible de revenir de l’arrière au quatrième quart?

L’an dernier, tous les matchs éliminatoires ont été remportés par l’équipe qui avait l’avance au moment de débuter le 4e quart. Depuis 2006, au cours des 24 matchs éliminatoires, seulement trois clubs qui tiraient de l’arrière après 45 minutes de jeu ont remporté un match (tous des demi-finales). Ces équipes : SSK en 2010 contre C.-B. en D-F Ouest (arrière 13-19, victoire 41-38 en prolongation), WPG en 2007 contre MTL en D-F Est (arrière 17-19, victoire 24-22) et SSK en 2006 contre CGY en D-F Ouest (arrière 20-21, victoire 30-21).

De 1995 à 2011, seules deux finales de division ont été remportées par l’équipe qui tirait de l’arrière après 45 minutes de jeu (TOR contre MTL en 1997 & encore contre MTL en 2004). Le dernier club de l’Ouest à être revenu de l’arrière au 4e quart pour gagner le match est C.-B., contre CGY, en 1994 (victoire de 37-36).

Le fait de s’inscrire au pointage en premier est-il un synonyme de victoire?

En 32 matchs éliminatoires depuis 1996 dans l’Est (après la disparition des équipes américaines), le fait de marquer en premier ne semble pas avoir d’effet sur le résultat de la rencontre – l’équipe qui l’a fait a remporté 15 matchs et en a perdu 17. Dans l’Ouest, le scénario est différent, alors que l’équipe qui a marqué en premier a remporté le match 23 fois sur 32 (mais pas dernièrement). Depuis 2009, seuls deux clubs de l’Ouest ont remporté le match après avoir marqué premiers (sur 6 matchs). Au total, depuis 1996, l’équipe qui marque en premier gagne dans 59% des cas.

La prolongation à la mode
!

Il y a eu neuf matchs éliminatoires qui ont nécessité une prolongation dans l’histoire de la LCF, mais seulement 5 depuis 1974. Cela dit, la prolongation a été nécessaire au moins une fois lors des trois dernières années (2009: C.-B. sur HAM, 2010: SSK sur C.-B., 2011: HAM sur MTL).