22 septembre 2016

Dussault : C’est ce qui fait la beauté de la LCF!

Johany Jutras/LCF.ca

MONTRÉAL – Il n’y a aucune ligue professionnelle où l’on peut tenir le même genre de discours que ce qu’on entend à travers la Ligue canadienne de football lors de l’ouverture des camps d’entraînement. Les entraîneurs-chefs sont très clairs : « L’objectif cette année, c’est la Coupe Grey! ». C’est ça la beauté de la LCF. Ce ne sont pas des paroles en l’air, car on a souvent vu des équipes sortir d’une saison difficile pour se rendre à la Coupe Grey et la gagner dès l’année suivante, ou deux ans après.

Récemment, les Eskimos d’Edmonton en ont fait la preuve. Avec une fiche de 4-14 en 2013, ils ont accumulé un dossier de 14 victoires et de quatre défaites en 2015, pour finalement aller chercher le titre de champions de la Ligue.

L’an dernier, les Blue Bombers de Winnipeg n’ont gagné que cinq matchs. Cette année, grâce entre autres, au travail exceptionnel de l’entraîneur-chef Mike O’Shea, ils ont déjà gagné huit des 12 matchs qu’ils ont disputés. C’est ce qui rend le circuit Orridge imprévisible! Une équipe peut espérer se faufiler jusqu’au match ultime, à la surprise générale.

Ceci étant dit, une évidence se dessine depuis le début de la saison ; je pense que les Stampeders de Calgary forment de loin la meilleure équipe de la LCF. Très bien dirigée par coach Dickenson, et surtout bien nantie dans les trois phases du jeu – attaque, défense et unités spéciales, le coach doit se dire que la loi de la moyenne finira bien par rattraper son club et qu’il perdra un match. Mais surtout, pas en éliminatoire!

Il y a toujours deux côtés à une médaille. Les partisans comprennent que les revirements de fortune peuvent être rapides dans la LCF. La patience est donc plus fragile.

Le ROUGE et NOIR d’Ottawa, qui a été une réussite sur toute la ligne depuis son entrée dans le circuit il y a à peine trois ans, se retrouve avec une fiche d’une victoire, trois défaites et un match nul à domicile. Coach Campbell et ses joueurs ont grandement besoin de l’appui de leurs partisans, alors qu’ils luttent intensément pour se qualifier pour les matchs d’après saison.

Les têtes dirigeantes des équipes sont à l’écoute de leurs partisans, et pour cause. À la fin de la saison dernière, les Roughriders de la Saskatchewan ont donné un grand coup de balai tout en accordant carte blanche à Chris Jones. Avec une fiche de deux victoires et dix défaites, plusieurs partisans se posent des questions. Je ne connais pas Jones personnellement, mais je suis convaincu que les Riders ont le bon homme entre les mains.

À Montréal, après avoir vu Jim Popp s’amener en relève dans les situations difficiles, on a décidé de nommer Jacques Chapdelaine comme entraîneur-chef. Là encore, je crois que c’est un très bon choix. Chris Jones et Jacques Chapdelaine peuvent encore amener leurs équipes à une participation aux éliminatoires. Il faut dire que c’est beaucoup plus réaliste dans le cas de coach Chapdelaine, mais réaliste ne veut pas dire plus facile!. C’est ça la beauté de la LCF.