GATINEAU – Est-ce que l’on vient de revoir le Henry Burris de 2015?
Celui-là même qui a remporté le titre de joueur par excellence pour une deuxième fois dans sa carrière?
Il est trop tôt pour le savoir, mais, chose certaine, sa performance de vendredi dernier à Hamilton a de quoi rassurer les partisans et surtout la direction du ROUGE et NOIR d’Ottawa.
Vendredi soir, le ROUGE et NOIR a fait quelque chose qu’il n’a pas fait depuis très longtemps : ne pas trop se compliquer la vie.
Et le tout commence avec son quart-arrière vedette.
Burris a dirigé une attaque simpliste, mais efficace contre les Tiger-Cats. Un bon équilibre entre la course et la passe, il n’a pris aucun risque inutile et il n’a pas forcé le jeu comme ce fut le cas trop souvent dans sa carrière.
Le quart a démontré l’efficacité de sa vision du jeu en distribuant le ballon sur de courtes passes à sept receveurs différents, et la défense des Tiger-Cats a pris une demie complète avant de s’ajuster au style de Burris.
Il ne faudra donc pas trop se surprendre de voir Ottawa y aller avec la même recette ce vendredi lors du dernier affrontement entre les deux formations, où l’équipe de Rick Campbell aura la chance de confirmer son premier rang dans l’Est avec une victoire.
Des questions en défense
L’attaque s’est réveillée. La réponse est par contre beaucoup moins claire de l’autre côté du ballon.
En début de match on a cru revoir la défense de l’an dernier. Celle qui terrorisait les équipes adverses et qui a provoqué plusieurs revirements, un aspect de son jeu qui est d’ailleurs défaillant cette saison.
Mais plus la partie avançait, plus l’unité défensive semblait désorganisée sur le terrain, ce qui a permis au quart des Tiger-Cats, Jeremiah Masoli, de ramener son équipe dans le match. Masoli a été très bon et il a su profiter des erreurs du ROUGE et NOIR.
Mais tout n’est pas noir. En regardant le film de la rencontre, je suis certain que les entraîneurs du ROUGE et NOIR vont soulever que Jeremiah Masoli ne semblait pas confortable lorsque la pression se faisait sentir près de lui. Ce sera donc à la ligne défensive d’en donner encore plus pour empêcher le quart de Hamilton d’être à son aise à la Place TD, vendredi soir.
La clé du succès pour Hamilton
En visionnant la bande vidéo de la rencontre de la semaine dernière, il est assez facile de trouver une quinzaine de jeux que les Tiger-Cats voudraient probablement revoir.
Des jeux qui ont fait la différence entre la victoire et la défaite et qui peuvent être corrigés en effectuant une meilleure couverture sur les receveurs du ROUGE et NOIR et en augmentant la pression sur Henry Burris.
Et avec des joueurs comme John Chick, Ted Laurent, Adrian Tracy et Simoni Lawrence, Hamilton a l’effectif pour faire passer une très longue soirée au quart partant du ROUGE et NOIR.
Par ailleurs, les Tiger-Cats ne devraient pas trop se sentir intimidés lors de cette importante rencontre disputée au domicile de son rival ontarien. La Place TD est loin de représenter un château fort cette saison alors que l’équipe locale y a savouré la victoire à seulement deux reprises depuis le début du calendrier régulier.
Et le ROUGE et NOIR en est conscient. C’est pourquoi Henry Burris a lancé un appel aux partisans. Il veut que le stade soit bruyant. Que Hamilton ne soit pas en mesure de travailler adéquatement dans un environnement hostile.
Et, jusqu’à maintenant, les amateurs de football de la capitale nationale répondent présents alors qu’Ottawa se prépare à accueillir une huitième salle comble en huit matchs.
Ne reste qu’à savoir quelle formation nous allons voir sur le terrain pour le ROUGE et NOIR, vendredi : celle qui en arrache depuis la mi-saison, ou celle qui a imposé son style et sa façon de faire la semaine dernière?
