16 novembre 2016

Poirier : La finale de l’Est une reprise de la Coupe Grey? Pas trop vite…

LCF.ca

GATINEAU – La finale de l’Est est décrite par plusieurs comme une reprise du match de la Coupe Grey de l’an dernier. Mais pouvons-nous vraiment parler d’une « reprise » quand on retrouve autant d’éléments différents des deux côtés du ballon?

Voici, en 5 points, comment la rencontre opposant les Eskimos au ROUGE et NOIR sera différente.

1. JASON MAAS

L’entraîneur-chef des Eskimos se souvient trop bien de cet affrontement.

Il y était. Il a tout fait pour tenter de vaincre son opposant ce soir-là. Mais la nuance, c’est qu’il se trouvait dans le camp des perdants alors qu’il était le coordonnateur offensif du ROUGE et NOIR. Un an plus tard, il a troqué ces deux couleurs pour le vert et le jaune et sera en bonne position pour jouer un vilain tour à son ancienne formation.

Mais attention : au premier regard, on peut penser que Jason Maas est avantagé parce qu’il connaît bien son ancienne formation, mais le contraire est aussi vrai. Cette saison, Edmonton a eu une attaque qui ressemblait étrangement à celle d’Ottawa l’an dernier, donc l’entraîneur-chef d’Ottawa Rick Campbell se retrouve dans la meilleure des positions pour aligner une défense qui saura contrer l’attaque albertaine.

2. L’EXPÉRIENCE

Une finale de l’Est à la mi-novembre à Place TD après une semaine de repos. Ça vous dit quelque chose? C’est que le ROUGE et NOIR s’est retrouvé dans le même siège il y a un an.

Et rappelez-vous comment Ottawa l’avait emporté : grâce à une passe désespérée d’Henry Burris au receveur Greg Ellingson avec moins de deux minutes à faire. Contrairement à 2015, Ottawa a l’expérience des grands moments.

Rick Campbell a pris de l’expérience. Il sait ce qu’il doit faire pour l’emporter, et également quoi faire pour perdre, comme ce fut le cas en finale contre ces mêmes Eskimos. Attendez-vous à ce qu’il arrive encore mieux préparé dimanche pour cet important match.

3. LE TRANSPORT

Il y a un an, Edmonton disputait la finale de l’Ouest après une pause de plus de deux semaines.

Cette année, c’est bien différent. Le parcours éliminatoire des Eskimos se fait sur la route… et surtout dans l’Est!

Après la rencontre de dimanche dernier, les Eskimos ont décidé de rentrer à la maison alors que plusieurs croyaient qu’ils allaient demeurer en Ontario pour éviter un autre long voyage.

Il sera intéressant de voir durant cette rencontre si tous ces kilomètres supplémentaires en avion auront un impact sur la préparation de l’équipe albertaine. En cas de victoire, Edmonton devra ensuite se diriger directement vers Toronto pour la semaine de la Coupe Grey. Ce n’est pas une situation idéale.

4. UN JEU AU SOL TOUT FEU TOUT FLAMME

Lors de la victoire des Eskimos l’an dernier, le jeu au sol n’avait pas joué un grand rôle dans la victoire. Mis à part le quart Mike Reilly, qui avait couru pour 66 verges en profitant d’une excellente ligne à l’attaque

Cette fois-ci, Edmonton arrive à Ottawa avec son demi offensif John White, qui vient de connaître une performance de 160 verges par la course contre les Tiger-Cats.

Et avec un quart ayant une main amochée comme Reilly, la clé de la victoire pour le ROUGE et NOIR pourrait reposer dans sa capacité à empêcher White d’avancer sur le terrain.

Ottawa a connu du succès contre le jeu au sol cette saison, mais il faudra une performance impeccable de sa défense pour stopper celui des Eskimos.

5. HENRY BURRIS POUR UNE DERNIÈRE FOIS?

Le dernier élément à garder en tête en est un qui est difficilement mesurable : le désir de vaincre du quart Henry Burris.

Il a 41 ans. Il a été blessé cette saison. Il s’est retrouvé dans un rôle de substitut pendant un bon bout de temps. Et, malgré tout, il est encore là. À un match de se retrouver une nouvelle fois en grande finale du football canadien.

Burris a déjà dit qu’il veut revenir à Ottawa dans la mesure du possible l’an prochain. Mais dans quel rôle? La direction a clairement indiqué cette saison que Trevor Harris sera le quart partant du ROUGE et NOIR en 2017.

Il s’agit donc, probablement, de la dernière véritable chance pour Burris de soulever la coupe en tant que responsable de l’attaque pour Ottawa.

Et il veut gagner. Du plus profond de son cœur. Il veut gagner pour Ottawa. Pour cette ville où il a aidé à relancer le football, il y a bientôt trois ans.

Et au bout du compte, c’est peut-être ça qui enverra le ROUGE et NOIR en grande finale pour la deuxième fois de sa jeune histoire.