18 novembre 2016

Dussault : Des troupes en santé, fraîches et disposes, ça n’a pas d’égal

La Presse Canadienne

MONTRÉAL – Dès le début de la saison, l’objectif de toutes les équipes de la Ligue canadienne de football est de prendre part aux matchs éliminatoires. Par la suite, c’est la course pour mériter l’avantage du terrain pour au moins un match. Et le but ultime, c’est d’avoir cette fameuse semaine de relâche avant les finales de division. Pour Calgary et Ottawa, c’est mission accomplie.

Si on demande à Wally Buono, entraîneur-chef des Lions de la Colombie-Britannique, et à Jason Mass, celui des Eskimos d’Edmonton, s’ils préfèreraient être l’équipe locale et, par surcroit, avoir une semaine de repos avant la finale, ils n’y accorderaient pas beaucoup d’importance. Le travail d’un entraîneur-chef est de trouver un aspect positif ou de motivation pour ses troupes, peu importe la situation.

Du côté des Lions, on fera face aux Stampeders de Calgary, qui n’ont pas joué depuis le 30 octobre. On doit avoir un départ canon face à une équipe qui, dit-on, aura de la difficulté à trouver ses repères en début de match. C’est le message à passer si on veut prendre part au match de la Coupe Grey.

Chez les Eskimos, le fait d’être la première équipe de la division Ouest qui pourrait atteindre la Coupe Grey via l’Est est sûrement l’un des éléments de motivation.

Mais la réalité est que pendant que les Eskimos et les Lions étaient engagés dans des matchs où l’intensité physique était au rendez-vous, les joueurs du ROUGE et NOIR et des Stampeders les regardaient bien assis confortablement, sans aucune compassion pour leurs futurs adversaires. On a dû payer un prix pour accéder aux finales. Demandez au quart-arrière vedette des Eskimos, Mike Reilly, et au brillant receveur de passes des Lions, Manny Arceneaux; ils n’ont pas pu terminer leur match respectif.

On ne peut pas ignorer un repos après une longue saison de 18 parties lorsqu’on examine les facteurs qui font la différence entre la victoire et la défaite. Chez les hommes de coach Campbell et de coach Dickenson, tout le monde a profité de cette pause.

Mais s’il y a une position qui peut être affectée à la suite de cette relâche, c’est bien celle de quart-arrière. Le manque d’activité et le synchronisme ne vont pas de pair. Bo Levi Mitchell, le quart des Stampeders, est le joueur qui, selon moi, a le plus de pression sur les épaules à l’orée des deux finales. Son dernier match remonte au 21 octobre contre les Argonauts de Toronto. Souvenons-nous que c’était Drew Tate qui avait joué lors du dernier match de la saison contre les Alouettes de Montréal. Vous comprendrez que du 21 octobre au 20 novembre, ça fait beaucoup de temps sans avoir disputé un match. La défensive et son attaque au sol doivent lui permettre de retrouver son rythme.

Au bout du compte, des troupes en santé, fraîches et disposes, ça n’a pas d’égal! Calgary et Ottawa devraient en faire la preuve dimanche.