18 novembre 2016

Trois tendances à surveiller en finale de l’Est

Matt Smith/LCF.ca

TORONTO – Quelque 22 semaines après le début de la saison, il n’y a qu’une seule chose qui compte aujourd’hui : quel club remportera ses deux prochains matchs.

Ceux-ci détermineront évidemment quel club sera couronné champion de la Coupe Grey, alors que les trois autres rejoindront les rangs de ceux qui ont terminé leur saison avec un sentiment d’infériorité.

Bien que tout ce qui a été accompli jusqu’ici puisse sembler insignifiant, nous pouvons quand même analyser les cinq premiers mois de la saison et dégager des tendances. Après tout, la saison régulière permet de déterminer beaucoup plus que simplement le classement des équipes après 18 matchs.

La finale de l’Est de cette année est loin d’être typique, alors que le ROUGE et NOIR d’Ottawa affrontera son rival de la division Ouest, les Eskimos d’Edmonton.

Dans un match opposant deux quarts vétérans et des receveurs explosifs, voici notre analyse de ces deux équipes somme toute similaires, ainsi que les tendances qui pourraient leur permettre de se démarquer dimanche.

1. Trop de receveurs de 1000 verges sur des réceptions

La statistique: 6871 (Nombre de verges amassées en 2016 par cinq receveurs qui prendront part à la finale de l’Est)

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Adarius Bowman est l’un des cinq receveurs en finale de l’Est ayant amassé plus de 1000 verges sur des réceptions cette saison (LCF.ca)

Les Eskimos et le ROUGE et NOIR occupent respectivement le septième et le huitième rang de la LCF pour le nombre de verges accordées par la passe. Ainsi, statistiquement, ils forment deux des pires tertiaires du circuit.

Cette tendance pourrait rendre les choses très intéressantes, dimanche, puisqu’elles seront opposées à deux des meilleures attaques aériennes de la Ligue.

Cinq des sept receveurs les plus prolifiques de la LCF endosseront l’uniforme du ROUGE et NOIR ou des Eskimos en finale de l’Est – et c’est sans compter Chris Williams, qui ne jouera pas en raison d’une blessure. Même sans Williams, ce sont cinq receveurs ayant amassé 1000 verges ou plus sur des réceptions qui sauteront sur le terrain dimanche, un quintette ayant cumulé 6871 verges sur des réceptions en 2016.

Les deux unités défensives en auront plein les bras contre des joueurs comme Derel Walker et Adarius Bowman pour Edmonton et comme Ernest Jackson, Greg Ellingson et Brad Sinopoli pour Ottawa. La tertiaire qui effectuera le meilleur travail pourrait faire la différence entre la victoire et la défaite.

Pat Watkins… Abdul Kanneh… tous les yeux sont rivés vers vous!

2. Burris c. Reilly

La statistique : 383 (Moyenne de verges par la passe par match pour Burris depuis qu’il a retrouvé son rôle de partant)

Walter Tychnowicz/CFL.ca

Henry Burris sera reposé et sans aucun doute motivé contre les Eskimos en finale de l’Est (Walter Tychnowicz/LCF.ca)

Henry Burris a toujours joué en ayant quelque chose à prouver, mais quelque chose semble différent, cette année, pour le vétéran de 41 ans. Au cours de ses trois derniers départs – alors qu’il avait auparavant été laissé de côté, Burris a récolté une moyenne de 383 verges par la passe par match, remportant deux de ses trois parties. A-t-il aussi relancé les Ottaviens?

La fracture qu’il a subie au doigt lors de la première semaine de la saison peut peut-être expliquer sa rétrogradation plus tôt cette saison. Peu importe, Ottawa semble avoir retrouvé son joueur étoile, celui qui a reçu, en 2015, le trophée du joueur par excellence du circuit et qui a conduit son équipe au championnat de la Coupe Grey.

Pendant que Reilly tente de guérir une blessure à son bras gauche et que Burris tente de défier la loi de l’âge et ses adversaires, l’écart entre les quarts partants de dimanche est mince, et l’affrontement entre les deux risque d’être haut en couleur.

Ce pourrait aussi être le dernier match de Burris : tout dépendant de ce qui se passera par la suite à Ottawa.

3. Les joueurs clés qui passent sous le radar

La statistique : 15,3 (Moyenne de courses par match de Mossis Madu Jr. depuis qu’il a été nommé partant)

Jason Halstead/CFL.ca

Mossis Madu Jr. occupe une place importante au sein de l’attaque du ROUGE et NOIR (Jason Halstead/LCF.ca)

Mossis Madu Jr. ne fait pas partie de la panoplie de joueurs ayant reçu une attention médiatique particulière à l’aube des éliminatoires. Mais y a-t-il un athlète qui a joué un rôle plus important au sein de son équipe, récemment, que le demi offensif du ROUGE et NOIR?

Ottawa et Edmonton ont tous les deux d’excellents jeux aux sol (Edmonton figure au deuxième rang de la LCF avec 103,7 verges au sol par match), et John White a démontré ce qu’il pouvait faire lors de la demi-finale de l’Est contre Hamilton.

Mais pendant que White amassait 160 verges en 20 courses, Madu lui, continuait de passer sous le radar. Toute l’attention est tournée vers les cinq receveurs étoiles lors de l’affrontement de dimanche. Pourtant, c’est le duel enter White et Madu qui pourrait faire toute la différence.

Madu a porté le ballon pour 65 verges ou plus lors de cinq de ses six derniers matchs, et il a maintenu une moyenne de 15,3 courses par match depuis le 29 septembre – soit depuis qu’il a été nommé partant. Il aura fort à faire, cependant, contre la ligne défensive des Eskimos, qui a complètement neutralisé C.J. Gable en demi-finale de l’Est.