24 novembre 2016

L’émergence de Daniels n’est pas un accident

LCF.ca

TORONTO – La première fois que DaVaris Daniels a touché à un ballon de football, c’était à l’école secondaire, sur un retour de botté d’envoi qu’il a retourné sur 93 verges pour un touché.

Son premier attrapé à l’école secondaire? Un touché. Sa première course? Vous l’aurez deviné : un touché.

« Accomplir ce genre d’exploit a donné le ton à tout ce que je voulais accomplir dans ma vie », a confié le receveur des Stampeders, affichant un large sourire. « C’était le bon temps. »

Faire partie de l’explosive attaque de Calgary a permis au jeune homme de 23 ans de Vernon Hills, en Illinois, de se rappeler quelques-uns de ces bons moments. Il a entamé 11 matchs à sa première saison, captant 51 passes pour 885 verges et neuf touchés, en route vers le titre de recrue par excellence du circuit en 2016.

Il a fait partie d’une équipe qui a jusqu’à présent remporté 16 de ses 19 matchs à Calgary. Les Stampeders seront à la recherche d’une autre victoire, dimanche, lorsqu’ils se mesureront au ROUGE et NOIR d’Ottawa lors de la 104e Coupe Grey, présentée par Shaw.

Mesurant six pieds un pouce et pesant 207 livres, le longiligne Daniels a le gabarit nécessaire pour capter des passes au-dessus des demis défensifs. Il court des tracés précis, et il est capable d’effectuer des changements de direction mystifiant les joueurs défensifs adverses.

Au cours de la saison régulière, Daniels a connu six matchs de cinq attrapés ou plus. Il a gagné plus de 100 verges sur des réceptions à quatre reprises.

Daniels a capté quatre passes pour 107 verges et un touché dans la victoire de 42-15 des Stampeders aux dépens des Lions de la Colombie-Britannique la semaine dernière en finale de l’Ouest.

Sur son touché, Daniels a couru en ligne droite, il s’est soudainement arrêté, puis il a aisément dépassé son couvreur. Il a capté une passe puis a couru sur 76 verges avant de franchir la ligne des buts.

« Je crois que je suis difficile à cerner », a dit Daniels. « Je prends de longues enjambées. Les gens sous-estiment ma vitesse à l’occasion. »

« Je cours plutôt bien mes tracés. Je me concentre donc sur ces détails, et je les utilise à mon avantage. Les gens sous-estiment réellement ma vitesse, et ça m’aide beaucoup. »

Le père de Daniels, Phillip, a évolué comme ailier défensif pendant 15 saisons dans la NFL avec Sattle, Chicago et Washington. Dès son jeune âge, il semblait évident que Daniels allait suivre les traces de son père et devenir joueur de football professionnel.

Ce qui semblait être une autoroute vers la gloire s’est cependant parfois transformé en routes de parsemées de trous.

Il a joué pour l’Université Notre Dame et a réussi six attrapés pour 115 verges lors du match de championnat national BCS en 2013 contre l’Université de l’Alabama.

En 2015, Daniels a rencontré des difficultés scolaires. Il a décidé de mettre fin à sa carrière universitaire afin de se rendre admissible au repêchage 2015 de la NFL.

Daniels n’a pas été repêché, mais il a signé un contrat avec Minnesota en tant que joueur autonome. Il a aussi eu un séjour avec la Nouvelle-Angleterre et avec Philadelphie avant de s’entendre avec Calgary cette année.

Le quart-arrière des Stampeders Bo Levi Mitchell se souvient d’avoir eu quelques doutes quand il a commencé à jouer avec Daniels quand le camp d’entraînement de Calgary s’est entamé.

« Tu te demandes quel joueur sera capable de se tailler une place, et quel joueur en sera incapable », a dit Mitchell.

Sa perception a changé lors d’un match intraéquipe. Mitchell se souvient d’un jeu où il a échappé à la pression avant de lancer une passe à l’opposé de sa course.

« Ce n’était pas une belle passe », a dit Mitchell. « Mais de la manière dont il a freiné, réagi, puis plongé pour attraper le ballon, nous savions qu’il avait quelque chose de spécial. »

« Il allait falloir être patient pour que l’aspect mental de son jeu soit au même niveau… Mais quand vous le regardez aller, vous voyez qu’il est un vrai professionnel. »

Daniels soutient que le fait de ne pas avoir été repêché, puis d’avoir été libéré par plusieurs équipes, a endurci son désir de vouloir faire taire les sceptiques.

« J’y pense tous les jours », a-t-il dit. « Quand j’étais plus jeune, j’y pensais encore plus qu’aujourd’hui. Maintenant, je suis à nouveau à l’aise d’être un joueur de football. Quand les gens doutent de tes moyens, ce n’est pas agréable. Ça me suit encore aujourd’hui. Je veux simplement faire taire les sceptiques. »

L’émergence de Daniels a été l’une des solutions au départ du receveur Eric Rogers.

En 2015, Rogers a mené la LCF avec 1448 verges en 87 attrapés, en plus de marquer 10 touchés. Il a signé un contrat avec San Francisco dans la NFL en janvier, mais il s’est blessé au genou après moins d’une semaine d’écoulée au camp d’entraînement du club.

« Je me souviens de Bo, qui disait qu’au début de la saison tout le monde doutait de nous », a dit Daniels. « C’est quelque chose qui m’a marqué. De mon côté, que l’on doute de moi me motive un peu plus. »

« Quand l’on m’a placé au sein de la formation partante, j’ai voulu tirer profit de toutes mes opportunités. »

Mitchell s’est dit impressionné par la maturité montrée par Daniels malgré son jeune âge.

« Il passe beaucoup de temps à étudier le livre de jeu », a dit Mitchell. « Pas besoin de constamment de lui rappeler les détails. Il les connaît tous. C’est plus facile d’avoir confiance en un joueur quand vous savez qu’il est capable de le faire. Quand tu fais confiance à un joueur, c’est facile de lui donner le ballon. Je crois que c’est un avantage pour DaVaris. Il comprend le football de la LCF. »

Quand Daniels a entamé son parcours, il ne pensait pas que celui-ci allait le mener à Calgary, pour disputer un match de championnat à sa première saison chez les professionnels.

« Au début, j’étais simplement heureux d’être de retour sur le terrain », a-t-il dit. « Puis j’ai réalisé que j’étais un joueur de football. »

« J’ai commencé à réussir des jeux, et une chose à mener à une autre. Et nous voici. »

D’après un article de Jim Morris publié sur CFL.ca.