26 novembre 2016

Jackson et McDaniel : Des styles différents, mais des résultats similaires

J.P. Moczulski/LCF.ca

TORONTO – Endossant l’uniforme de deux clubs différents à l’occasion de la 104e Coupe Grey, présentée par Shaw, et affichant deux styles de jeu différents, Jackson d’Ottawa et McDaniel de Calgary se ressemblent somme toute beaucoup.

À l’exception de ce qu’ils ont pu voir l’un de l’autre sur vidéo, les deux hommes ne se connaissent pas. Ils ne se sont croisés que brièvement, quand ils se félicitaient mutuellement après un match.

Néanmoins, Ernest Jackson et Marquay McDaniel sont les personnes parfaites pour répondre à des questions l’un sur l’autre, à propos de leurs ressemblances et de leurs différences. Parce qu’ils s’étudient de près, que ce soit des lignes de côté ou sur un écran de télévision.

Ils devraient, évidemment, être des acteurs importants lors du match de la Coupe Grey, dimanche, des joueurs vers qui on se tournera pour réussir les gros attrapés, particulièrement ceux en situation de deuxième essai et long. Une chose est certaine : les deux hommes ont acquis la réputation d’être capable de faire avancer les chaîneurs grâce à de gros attrapés dans les moments opportuns. Jackson et McDaniel ont également connu un parcours cahoteux pour devenir des joueurs dominants dans la LCF, ayant été sous-estimés pendant trop de saisons avant de finalement avoir la chance de briller et d’être reconnus à leur juste valeur.

« Je ne joue pas au football pour la gloire », a dit McDaniel, qui a souvent joué les seconds violons derrière des receveurs comme Eric Rogers, Mo Price et Nik Lewis. « Je n’en ai pas besoin. »

« Je continue simplement de faire ce que je sais faire de mieux », a pour sa part dit Jackson, lorsqu’on lui a demandé s’il avait été un peu contrarié d’être relégué au deuxième plan au sein de l’attaque d’Ottawa avant de finalement être nommé le joueur par excellence de la division Est en 2016. Il a passé les deux dernières saisons avec le ROUGE et NOIR, à faire pratiquement les mêmes choses qu’il a faites cette année, sans être reconnu par ses pairs aux quatre coins de la Ligue. Chris Williams, Greg Ellingson et Brad Sinopoli semblaient obtenir plus d’attention. « Ça ne me dérangeait vraiment pas », a dit Jackson. « Je savais simplement que je devais faire mon travail sur le terrain. »

Jackson et McDaniel ont de l’admiration l’un envers l’autre, et reconnaissent qu’ils sont tous les deux des receveurs fiables. McDaniel a terminé l’année avec 35 attrapés ayant permis aux Stampeders de convertir un deuxième essai en premier essai, alors que Jackson en a compté 34 pour le ROUGE et NOIR – les deux hommes ont terminé derrière Adarius Bowman des Eskimos (40). Jackson et McDaniel ont franchi le cap des 1000 verges sur des réceptions en 2016, Jackson en cumulant 1225 et McDaniel en amassant 1074. En plus de réussir les attrapés importants, ils ont tous les deux gagné plusieurs de leurs verges après l’attrapé, Jackson avec 504 et McDaniel avec 433.

McDaneil adore l’athlétisme et la force de Jackson. Jackson, quant à lui, soutient que McDaniel est un joueur intelligent qui prend de bonnes décisions.

« Je dirais qu’il est naturellement plus doué que moi », a dit McDaniel. « Il est grand et gros, et il peut courir. Il peut vraiment courir. »

« Il surprend ses adversaires », a dit Jackson à propos des habilités mentales et physiques de McDaniel. Jackson (six pieds deux pouces, 220 livres) admet que le plus petit gabarit de McDaniel (cinq pieds 10 pouces, 210 livres) lui permet d’être plus agile.

« Il fait preuve de plus finesse que moi dans ses tracés », a dit Jackson. « Je dirais que je cours avec un peu plus de puissance. »

McDaniel est d’accord. « Je crois que c’est un fonceur. Je me démarque surtout grâce à mes tracés. N’étant pas le plus rapide, j’utilise ma vitesse quand je dois dévier de mes tracés. Il est imposant. Je crois que suis un peu plus élusif que lui, probablement parce que je suis plus petit, et moins gros. »

Généralement, cependant, les deux joueurs semblent s’y prendre différemment pour réussir ces attrapés ô si importants. McDaniel semble attraper le ballon alors que le défenseur le plus prêt n’est même pas dans les parages, ce dernier ayant été victime du bon tracé du receveur des Stampeders. Puis McDaniel mystifie le prochain défenseur avec de belles feintes, alors que Jackson utiliserait son gabarit pour se défaire du plaqué. Jackson attrape souvent des passes là où il y a beaucoup de joueurs, comme il l’a fait à des moments cruciaux lors de la finale de l’Est contre Edmonton. Alors que le ROUGE et NOIR tentait de défendre une avance de 28-23 avec deux minutes à jouer, Jackson s’est débarrassé de Pat Watkins des Eskimos – qui était pourtant collé à lui – pour transformer un deuxième essai et neuf verges en premier essai, permettant à l’attaque d’Ottawa de demeurer sur le terrain.

« Quand Hank a lancé le ballon, je savais que Watkins allait être sur mon dos, alors je me suis assuré de me défaire de lui comme dans un match de basketball, puis j’ai protégé le ballon », a dit Jackson. « J’aime les contacts. Le jeu physique. Juste toi et moi. C’est ma partie préférée du football. »

« Il se retrouve peut-être dans le trafic, mais il peut utiliser son corps pour créer de la séparation et réussir l’attrapé », a dit McDaniel. « J’aime sa robustesse. Je crois que c’est une similitude. Il aime se rendre au centre du terrain. Sur les jeux de course, il effectue des blocs. Quand un autre receveur capte un ballon, il effectue des blocs. Alors je crois qu’on se ressemble sur ce point. »

Dans la LCF d’aujourd’hui, un receveur doit être capable de neutraliser un joueur défensif quand l’un de ses coéquipiers a le ballon, et Jackson et McDaniel font du bon travail à cet égard. McDaniel a la réputation d’être un joueur exceptionnellement intelligent, et la réputation de Jackson, à ce chapitre, se bâtit de plus en plus. Sa volonté de s’adapter fait partie de sa croissance.

« Je regarde toujours les joueurs de la Ligue courir leurs tracés », a dit Jackson. Par contre, impossible de savoir ce qu’il a retiré du jeu de McDaniel. « J’essaie d’imiter ce qu’ils font si je crois que c’est une chose unique qui leur a permis de se défaire d’un demi défensif. J’essaie d’ajouter le tout dans mon jeu. »

Des résultats similaires, mais des styles différents. Ernest Jackson et Marquay McDaniel jouent différemment, mais sont un reflet l’un de l’autre en ce qui a trait aux résultats. Demeurez attentif lors du match de la Coupe Grey.

D’après un texte de Don Landry publié sur le CFL.ca.