26 novembre 2016

McDaniel à l’aise avec son rôle de « père » chez les Stamps

LCF.ca

TORONTO – Le fait d’être appelé papa par ses jeunes coéquipiers pourrait facilement être interprété comme une insulte par Marquay McDaniel, mais le demi inséré de Calgary ne fait qu’en rire.

« Je trouve ça drôle », a déclaré le vétéran de 8 saisons dans la LCF. « Je ne pense pas qu’ils essaient de me traiter de vieux. Je pense qu’ils le disent à cause de la façon dont j’approche le jeu et de la façon dont je garde les gars à l’ordre. Je suis comme un entraîneur adjoint sur le terrain. Je m’assure simplement que nous soyons tous sur la même page. »

À cinq pieds dix pouces et 210 livres, McDaniel n’est pas le plus grand joueur au sein de l’équipe. Il perdrait sans doute une course contre un grand nombre de jeunes receveurs de la formation des Stampeders.

Par contre, ce que McDaniel sait faire, c’est livrer la marchandise. Il réussit les attrapés contestés, il est le receveur vers qui se tourner quand les choses ne déroulent pas comme prévu et quand le quart-arrière Bo Levi Mitchell se démène pour ne pas être rabattu.

McDaniel a été le meneur des Stampeders cette saison avec 83 attrapés pour 1 074 verges et quatre touchés. Il était l’un des rouages de la machine de Calgary, qui a mené la Ligue avec une fiche de 15-2-1. Il est également l’une des armes sur lesquelles les Stampeders compteront quand ils affronteront le ROUGE et NOIR d’Ottawa, dimanche, lors de la 104e Coupe Grey, présentée par Shaw.

Des receveurs comme DaVaris Daniels, 23 ans, qui a remporté mérité l’honneur de recrue par excellence, jeudi, lors du gala de la LCF, et comme Lemar Durant, 24 ans, qui en est à sa deuxième année dans la LCF, regardent McDaniel et apprennent à ses côtés.

« C’est son comportement, et sa façon de faire les choses », a déclaré Durant, qui a marqué un touché lors de la victoire de 42-15 de Calgary sur les Lions de la Colombie-Britannique en finale de l’Ouest. « Il est tellement professionnel. La façon dont il regarde les films et visionne les matchs. La façon dont il prend soin de son corps dans la salle d’entraînement. »

Daniels, qui a réussi 51 attrapés pour 885 verges et cinq touchés lors de sa première saison dans la LCF, a déclaré que le leadership de McDaniel s’étend au-delà du football.

« J’ai beaucoup appris de lui, pas seulement sur le terrain, mais aussi à l’extérieur du stade », a-t-il déclaré. « La façon dont il se comporte, la façon dont il fait ses petites affaires tous les jours. C’est Mr. Constant. Pour être excellent, il faut être constant. Je pense que l’une des choses que j’ai appris de Quay est que pour gagner le respect de tout le monde, mieux vaut mener par l’exemple, que par ses paroles. »

McDaniel a dit que de mentorer les jeunes joueurs est sa façon de payer au suivant. Lorsqu’il est arrivé dans la LCF en 2009, c’est le receveur canadien Dave Stala qui l’a pris sous son aile.
« Je lui dois beaucoup », a déclaré McDaniel, qui est natif de Virginia Beach, en Virginie.

« À ma première saison dans la Ligue, je n’arrivais jamais à me démarquer. Je ne comprenais pas bien le jeu. J’ai joué aux côtés de Stala, et il ne sait probablement pas à quel point il m’a aidé », avoie-t-il.

Certains vétérans voient les jeunes joueurs comme des menaces. McDaniels les voit plutôt comme des alliés, là pour renforcer l’équipe.

« Je pense que ça fait partie de mon travail », a-t-il dit. « Je ne vais pas pouvoir jouer éternellement. Si l’un d’eux finit par prendre mon poste, je suis à l’aise avec ça. J’ai cette philosophie de travail où je crois qu’il est bon d’aider une personne à réussir. »

Mitchell et McDaniel ont développé une connexion psychique sur le terrain. Un lien s’est développé entre les deux hommes.

Mitchell sait que McDaniel peut trouver une ouverture dans n’importe quelle défense. Si un jeu ne fonctionne pas comme prévu, McDaniel sera là pour le protéger.

« Il réfléchit comme un quart-arrière », a déclaré Mitchell, qui a été nommé joueur par excellence de la LCF, jeudi. « Honnêtement, il comprend le jeu, il comprend où se situent les brèches sur le terrain. Il visualise les couvertures avant que le ballon soit remis en jeu. C’est un énorme avantage pour lui. »

McDaniel est d’accord avec ce constat.

« Je suis capable de voir ce que la défense essaie de faire, de trouver les zones qui ne seront pas couvertes, de déterminer si mes adversaires joueront de la zone ou du un contre un », a-t-il dit. « Lorsque le ballon est remis, je peux simplement réagir à ce que j’ai vu. »

« C’est une autre chose que j’essaie d’enseigner à mes coéquipiers. Je leur dis de regarder les films, de regarder où le maraudeur est positionné dans le schéma de couverture. Cela va certainement rendre leur travail sur le terrain plus facile. »

McDaniel est réservé et plutôt poli à l’extérieur du terrain. Par contre, lorsque le match commence, il n’a pas peur de s’affirmer verbalement et physiquement.

« Il est sérieux sur certains sujets », a dit Durant. « Il a ses moments. Quand il saute sur le terrain, il est un concurrent féroce. Il n’a pas peur de lancer des injures dans le dos des joueurs défensifs. Quand les gens veulent faire ressortir ce côté de lui, ils vont le trouver. C’est discret cependant. Il semble gagner chaque petite bataille avec les mots dans laquelle il est impliqué. »

Le vétéran Jerome Messam a déclaré que ce ne sont pas seulement les jeunes joueurs qui apprécient McDaniel.

« Il vient au travail et ne dit pas beaucoup de chose », a-t-il confié. « Pour moi, Marquay est certainement l’un des plus grands leaders de l’équipe. Sur le terrain, c’est une bête. Ses paroles et ses actions concordent. C’est dans ces moments qu’il nous montre réellement qui il est. Il ne dit rien de méchant, mais il laisse les gars savoir qu’il va les battre, parce qu’ils ne peuvent pas le couvrir ».

Comme toute figure paternelle, McDaniel est heureux quand les joueurs qu’il mentore réussissent de gros jeux.

« J’adore ça », a-t-il avoué. « Tu ne veux jamais décevoir tes parents. J’ai l’impression que je fais les choses correctement, et, ainsi, mes plus jeunes coéquipiers ne me déçoivent pas. Je crois que cela nous rend meilleurs. »

D’après un texte de Jim Morris publié sur le CFL.ca.