6 février 2017

Les succès du ROUGE et NOIR passent-ils par le « Big Four »?

Johany Jutras/LCF.ca

GATINEAU – Chez le ROUGE et NOIR, quatre receveurs ont joué un rôle significatif dans les succès de la formation ottativenne au cours des deux dernières années.

En effet, depuis que Chris Williams, Brad Sinopoli, Ernest Jackson et Greg Ellingson, un groupe surnommé le « Big Four », se sont joints au club en 2015, le ROUGE et NOIR est passé d’une équipe d’expansion n’ayant remporté que deux parties lors de sa première année à deux titres consécutifs de la division Est et, en 2016, à une conquête de la Coupe Grey.

Sans dénigrer le travail d’Henry Burris – sans contredit un futur membre du Temple de la renommée du football canadien – et d’une excellence défense coordonnée par Rick Campbell et Mark Nelson, Williams, Sinopoli, Jackson et Ellingson ont fait plus que cumuler les verges et les touchés : ils sont devenus le visage du ROUGE et NOIR.

Johany Jutras/CFL.ca

Brad Sinopoli et Greg Ellingson prennent une photo à la suite de leur conquête de la Coupe Grey (Johany Jutras/CFL.ca)

Bien entendu, leurs statistiques sont impressionnantes. Après tout, le quatuor est devenu le premier de l’histoire de la LCF dont les membres ont franchi le cap des 1000 verges sur des réceptions lors de deux saisons consécutives. Mais les quatre receveurs ont également élevé le niveau de jeu de leurs coéquipiers.

Alors que les quarts du ROUGE et NOIR a été victimes de 56 sacs en 2015 – le troisième plus haut total de la Ligue, ce nombre est passé à 43 la saison suivante, soit le quatrième meilleur rendement du circuit. Une amélioration au sein de la ligne offensive est sans doute responsable de ces succès, mais Burris a aussi pu compter sur des athlètes capables de se démarquer.

D’excellents receveurs font toujours bien paraître leurs coéquipiers de la ligne à l’attaque et, du même coup, les quarts de leur équipe. Certains croyaient que la carrière de Burris tirait à sa fin, en 2014, après qu’il ait lancé 11 passes de touché contre 14 interceptions en 18 matchs – de loin la pire campagne chez les professionnels. Avec 11 touchés en 517 passes, Burris ne lançait une passe de touché qu’une fois toutes les 50 passes.

L’année suivante, entouré de nouveaux receveurs auxquels il a dû s’habituer, Burris a décoché 26 passes de touché en 678 tentatives – un ratio de presque du double!

En réalité, plusieurs facteurs peuvent expliquer les récentes prouesses du ROUGE et NOIR : la performance légendaire d’Henry Burris lors du match de la Coupe Grey – qu’il a remporté à l’âge de 40 ans, l’influence d’un jeune entraîneur-chef en Rick Campbell, l’attaque mise en place par l’ancien coordonnateur offensif Jason Maas, etc. Tous ces éléments dépeignent bien les succès du club.

Toutefois, rien ne survient sans les efforts déployés par ces quatre excellents receveurs.

À quelque deux semaines de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, trois de ces quatre receveurs pourraient obtenir leur autonomie. Williams, Ellingson et Jackson se retrouveront sans contrat à compter de midi le 14 février prochain, et les partisans du ROUGE et NOIR ont toutes les raisons du monde d’être inquiets.

Ottawa a réussi à surpasser les obstacles et a bien faire en dépit des changements auparavant – cinq partants en défense ont quitté l’équipe l’an dernier, et Williams a subi une blessure mettant fin à sa saison juste avant le début des éliminatoires. Aujourd’hui, Burris est un jeune retraité, et les rênes de l’attaque ont été confiées à Trevor Harris.

Le ROUGE et NOIR demeurera-t-il parmi les meilleures équipes de la LCF sans les quatre membres de son « Big Four »? À l’image des coups fumants réalisés par le directeur général du club, Marcel Desjardins, au cours des deux dernières campagnes (dénicher d’excellents remplaçants en défense, mettre en place un dominant groupe de receveurs) : le ROUGE et NOIR peut-il continuer à connaître du succès sans Williams, Ellingson et Jackson?

Voici là l’une des grandes questions de la saison morte 2017!