Le Comité des règlements propose des changements entourant les contestations

REGINA – Mercredi, le Comité des règlements de la Ligue canadienne de football (LCF) a proposé des changements aux règlements et aux procédures entourant les contestations des entraîneurs, dans le but d’améliorer le déroulement des matchs ainsi que l’expérience des partisans.

« Ces nouvelles mesures, dans certains cas, pourraient accélérer le processus lorsqu’un entraîneur conteste une décision, altérer les jeux qu’il peut contester, et assurer que plus de reprises vidéo aient lieu pendant les pauses publicitaires plutôt qu’en plus de celles-ci », a indiqué Glen Johnson, vice-président principal, football, de la LCF et président du Comité des règlements de la Ligue.

« Trouver un juste milieu entre utiliser les technologies disponibles afin d’aider les officiels à accomplir leur travail et protéger le déroulement du match est un défi auquel font face tous les sports et toutes les ligues, incluant la LCF. Nous tentons de relever ce défi en cherchant à offrir aux partisans la meilleure expérience possible, dans les stades, à la télévision ou à la radio. Il s’agit de notre propriété. »

Spécifiquement, un entraîneur ne pourrait plus contester un jeu à la suite d’une pause publicitaire.

Si ce changement est approuvé, un entraîneur ne pourrait lancer son mouchoir que pendant les 30 premières secondes d’une pause publicitaire.

Présentement, lorsque le jeu est arrêté en raison d’une pause publicitaire, un entraîneur peut attendre la totalité de celle-ci avant de décider de contester une décision, pourvu qu’il le fasse avant la remise du ballon. On peut donc assister à une pause publicitaire de deux minutes, suivie d’un arrêt de jeu de 90 secondes en raison d’une contestation, ce qui nuit au déroulement du match.

Le comité suggère aussi de limiter le type d’actions contestables en utilisant le règlement de rudesse contre le passeur, pour se coller davantage au règlement 7.2.4. de la page 56 de la version anglophone du livre des règlements de la LCF, qui s’applique lorsqu’un quart-arrière est en train d’effectuer une passe ou de potentiellement décocher une passe, et lorsqu’un quart-arrière glisse, pieds devant, au-delà de la ligne de mêlée.

D’autres pénalités de rudesse excessive qui pourraient être imposées à la suite d’un geste à l’endroit d’un passeur derrière la ligne de mêlée, comme une pénalité pour avoir agrippé le protecteur facial ou pour un plaqué réalisé à l’aide du collet, ne seraient ainsi plus contestables.

De plus, les actions se déroulant une fois qu’un quart-arrière porte le ballon au-delà de la ligne de mêlée, après une faufilade du quart ou les pénalités appelées à la suite d’un geste aux dépens d’un quart-arrière ne seraient plus contestables.

Le comité croit que ces propositions réduiront le nombre de contestations et continueront de protéger un quart-arrière lorsque celui-ci est en train d’effectuer une passe ou de potentiellement décocher une passe, ce qui était originalement l’intention lorsque la décision de pouvoir contester les pénalités de rudesse contre le passeur a été prise.

Le comité recommande également de rendre permanent un changement aux règlements implantés à la mi-saison l’an passé, qui met en péril le temps d’arrêt d’un entraîneur chaque fois que la décision qu’il conteste n’est pas infirmée. Il propose aussi que l’officiel à distance puisse infirmer une décision seulement lorsqu’il détient une preuve claire et incontestable qu’elle était étonnée, plutôt que de tenter d’arbitrer un jeu pour vérifier s’il était bon ou non.

Les membres du comité croient que ces deux mesures, en place pour une saison complète, décourageront les entraîneurs d’utiliser leur droit de contester une décision, surtout si un temps d’arrêt est à l’enjeu. Ils croient que ces propositions diminueront par 20 % ou plus les demandes de révision, tout en permettant aux entraîneurs de contester les jeux importants qui pourraient avoir une incidence significative sur le match.

Finalement, les réseaux RDS et TSN iront en pause publicitaire aussi souvent qu’ils le pourront lors de contestations. Il est estimé que 80 % des contestations auront lieu pendant une pause publicitaire, soit 20 % de plus que l’an dernier. Cette mesure réduira de façon significative les pauses inutiles pendant le match et améliorera l’expérience des partisans, dans les stades, à la télévision ou à la radio.

Toutes les recommandations du Comité des règlements de la LCF devront être revues par le Comité de compétition de la Ligue puis ultimement approuvées par le Conseil des gouverneurs du circuit pour être implantées.

Le Comité des règlements est composé de représentants de chaque club, de l’Association des joueurs de la Ligue canadienne de football, de l’Association des officiels professionnels du football canadien et de la LCF.

Le comité a finalement recommandé d’augmenter le nombre de responsabilités confiées à l’officiel à distance, afin qu’il puisse corriger les erreurs dans les situations suivantes :

  • Lorsqu’un mouchoir a été lancé pour une pénalité sur la ligne de mêlée (hors-jeu ou procédure inadmissible);
  • Lorsqu’un mouchoir a été lancé pour une pénalité de rudesse excessive à la suite d’un jeu et que l’officiel à distance remarque d’autres pénalités de rudesse excessive;
  • Lorsqu’un mouchoir a été lancé pour une pénalité de contact illégal contre un receveur, alors qu’il s’agissait plutôt d’une pénalité pour obstruction contre un receveur parce que le ballon a quitté la main du passeur.

 
Pour davantage améliorer la sécurité des joueurs, le comité souhaite changer toutes les pénalités de 10 verges pour bloc illégal par des pénalités de 15 verges pour rudesse excessive. Le comité croit qu’il est important de signaler que des blocs aussi dangereux n’ont pas leur place sur un terrain de football.

Le comité veut aussi empêcher l’équipe qui retourne un botté d’envoyer un joueur dans la mêlée quelques secondes seulement avant la remise du ballon, tentant du même coup de le faire passer inaperçu afin qu’il puisse recevoir une passe latérale d’un spécialiste des retours de botté.

Ce genre de jeu serait admissible à une pénalité de 10 verges.