17 mai 2017

Ellingson : Une décision plus facile grâce à la ville et aux partisans

Johany Jutras/LCF.ca

OTTAWA – Quand les officiels ont signalé la fin du match le 27 novembre dernier, sacrant du même coup le ROUGE et NOIR d’Ottawa champion de la Coupe Grey, Greg Ellingson n’a pas été entièrement satisfait.

La 104e Coupe Grey, présentée par Shaw, représentant un quatrième match de championnat pour Ellingson – il était un membre des Tiger-Cats de Hamilton qui ont accédé aux matchs de la Coupe Grey de 2013 et de 2014, puis il enfilait l’uniforme du ROUGE et NOIR quand ses coéquipiers et lui ont baissé pavillon devant les Eskimos d’Edmonton en 2015.

Alors que les confettis pleuvaient et que ses coéquipiers retraitaient vers le vestiaire pour célébrer, Ellingson est demeuré sur le terrain pour s’assurer que tous les membres des médias qui souhaitaient lui parler en aient la chance – et pour visiter tous les partisans ayant fait le voyage vers Toronto pour assister à la rencontre.

Ellingson est passé si souvent près de soulever le trophée… Pourtant, le jeune homme de 28 ans a manqué le possiblement meilleur moment des célébrations d’une équipe championne : fêter avec ses coéquipiers.

Johany Jutras/CFL.ca

Ellingson a eu à peine le temps de prendre une photo avec son coéquipier et ami Brad Sinopoli (Johany Jutras/LCF.ca)

« J’ai passé tellement de temps sur le terrain à parler aux journalistes, à mes amis, aux membres de ma famille et aux partisans qui étaient sur le terrain que quand j’ai mis les pieds dans le vestiaire, il ne restait presque plus rien, et tout le monde avait presque fini de célébrer », s’est souvenu Ellingson, en riant, lors d’une entrevue réalisée pendant la Semaine de la LCF, présentée par L’Équipeur, en mars dernier.

« Je me suis alors dit “Oh, je dois absolument la gagner de nouveau l’an prochain, à Ottawa, deux ans de suite, pour être le premier dans le vestiaire à boire du champagne comme tous mes coéquipiers l’ont fait”. Je dois me rendre dans le vestiaire plus rapidement. J’ai retenu la leçon. »

Le receveur originaire de Tampa, en Floride, a été l’un des quatre joueurs du ROUGE et NOIR à surpasser le plateau des 1000 verges sur des réceptions l’an passé, aidant Ottawa à accéder au match de la Coupe Grey pour la deuxième fois en autant d’années. Ellingson a amassé 1260 verges en 76 attrapés – deux sommets personnels – et a marqué quatre touchés.

Après la formidable saison 2016 du ROUGE et NOIR, Ellingson devait devenir joueur autonome, mais il a plutôt choisi de ne pas tester le marché le 14 février dernier.

Quelques jours avant la fin de son contrat, le receveur a décidé de signer une prolongation de contrat avec Ottawa. Il pensait notamment à sa promesse d’être le premier à arriver dans le vestiaire si le ROUGE et NOIR remportait à nouveau la Coupe Grey, mais la ville d’Ottawa et les partisans de l’équipe ont grandement influencé son choix de rester dans la capitale nationale.

« L’esprit de famille et de camaraderie qui règne dans cette ville est génial, et c’est dans un endroit comme celui-ci que je veux jouer », a-t-il expliqué. « Ça ne valait pas la somme d’argent supplémentaire que j’aurais pu obtenir en allant jouer ailleurs. »

« Je me suis dit que j’avais peut-être des chances d’obtenir un peu plus d’argent ailleurs. Mais, réalistement, est-ce que je voulais vraiment changer de ville, de coéquipiers, et d’entraîneurs? Donc j’ai choisi de rester à Ottawa. »

Greg_Ellingson_Clutch In The Capital_2016_1

À sa première saison avec le ROUGE et NOIR, Ellingson a marqué le touché qui allait envoyer son équipe au match de la Coupe Grey (LCF.ca)

Alors que les liens qu’il a tissés sur le terrain au cours de son séjour dans l’uniforme du ROUGE et NOIR ont eu un impact sur sa décision, Ellingson soutient que la ville d’Ottawa a eu une influence tout aussi importante.

« C’est unique », a mentionné Ellingson. « Nous sommes, en quelque sorte, la principale attraction de l’été. On ne peut pas comparer Ottawa à Montréal ou à Toronto, en termes de grosseur, mais la ville est charmante. Nous avons le parlement, de bons restaurants. Il y a plusieurs écoles de cuisine ici, alors il y a beaucoup de nourriture, de musées… Ça donne une atmosphère agréable à la ville. »

Les partisans ont, eux aussi, aidé Ellingson à prendre sa décision, des partisans qui continueront d’appuyer leur équipe, surtout cette année, alors qu’Ottawa doit accueillir le match de la 105e Coupe Grey.

« Les partisans sont présents, ils sont bruyants, et ils aiment le ROUGE et NOIR », a-t-il dit. « Le fait que nous ayons connu du succès au cours des deux dernières années aide probablement, mais je crois que c’est devenu coutume à Ottawa. Le football à la cote dans la ville. »

En 2017, le ROUGE et NOIR affrontera les Stampeders de Calgary lors des semaines 1 et 2 – les mêmes Stampeders qu’Ottawa a rencontré lors du match de la Coupe Grey l’an dernier. Par contre, Ellingson n’est pas trop préoccupé de devoir affronter les puissants Stampeders aussi tôt dans la saison. Selon lui, son équipe et lui doivent simplement s’en tenir à un vieux cliché : exécuter le plan de match.

« Avec notre calendrier, nous devons remporter plusieurs matchs dès le départ, puisque nous n’aurons pas de semaine de congé avant la semaine 17 », a expliqué Ellingson. « C’est particulier, voire un peu fou, mais ça fait partie de notre saison, et nous devons vivre avec cet horaire. »

« Nous devons jouer notre football, nous devons être constants, nous devons démontrer la persévérance nécessaire pour être capable de revenir dans un match et l’emporter, peu importe le déroulement de celui-ci. Démontrer de la combattivité chaque match et la constance sont les deux éléments les plus importants. »