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VANCOUVER – Même dans sport généralement pratiqué par des athlètes plus grands que nature, David Foucault ressort du lot.
Mesurant six pieds et huit pouces et pesant 315 livres, Foucault était de loin le joueur le plus imposant lors du plus récent mini camp des Lions de la Colombie-Britannique. Le Québécois est également l’un des plus gros joueurs de la formation des Lions à l’aube de l’ouverture des camps d’entraînement dans la LCF.
Malgré son fort gabarit, Foucault comprend qu’il aura de grands souliers à chausser cette année, lui qui a été acquis des Alouettes de Montréal en retour de Jovan Olafioye, le joueur de ligne offensive par excellence de la Ligue en 2012 et le membre à six reprises de l’équipe d’étoiles de la LCF.
« Je ressens un peu de pression », a avoué Foucault. « Je sais qu’il était un joueur étoile et qu’il a évolué ici pendant un bon moment. »
« Mais je crois qu’il s’agit d’une bonne pression, parce que je veux toujours exceller. C’est pour cette raison que je travaille fort. Je veux être comme lui. Je dois démontrer que je peux y arriver. »
Âgé de 28 ans, Foucault est d’un an le cadet d’Olafioye, il mesure deux pouces de plus et pèse 10 livres de moins. Alors qu’Olafioye avait déjà prouvé sa valeur, Foucault est encore un joueur peu expérimenté, mais dont le potentiel est très prometteur.
« Il est un gros, gros joueur », a mentionné Wally Buono, le directeur général et entraîneur-chef des Lions. « Il bouge bien. Il est un fier compétiteur. Il aime le football. »
« Vous voulez compter sur des joueurs possédant une bonne éthique de travail. Vous voulez compter sur des joueurs munis de bonnes habiletés athlétiques. Vous voulez aussi compter sur des joueurs qui aiment sauter sur le terrain. Jusqu’à présent, je suis très satisfait. »
Foucault admet qu’il est encore un peu rouillé. Il a été libéré par les Panthers de la Caroline dans la NFL lors du camp d’entraînement de l’équipe en 2016, et il a passé le reste de l’année avec ses parents, à attendre que le téléphone sonne.
« Je me suis entraîné », a dit Foucault. « C’est difficile de ne pas savoir ce que l’avenir vous réserve. »
« Alors c’est vraiment agréable de jouer à nouveau au football, et de compétitionner. Ça fait longtemps que j’attends ce moment. Le simple fait de fouler un terrain de football me rend vraiment heureux. »
Foucault a disputé quatre campagnes avec les Carabins de l’Université de Montréal, passant de la ligne défensive à la ligne offensive en 2011. Puis, il a été sélectionné par les Alouettes au cinquième rang du repêchage de la LCF en 2014.
Foucault a cependant choisi d’entreprendre sa carrière professionnelle dans la NFL, signant un contrat comme joueur autonome non repêché avec la Caroline et éventuellement décrochant un poste au sein de la formation de 53 joueurs des Panthers. Il a disputé cinq rencontres en 2014, évoluant parfois comme bloqueur à droite, et parfois bloqueur à gauche.
Son seul départ est survenu en octobre 2014, lorsqu’il a joué comme bloqueur à gauche. Il était alors responsable de protéger le quart-arrière Cam Newton, lors d’une partie du jeudi soir contre la Nouvelle-Orléans.
« Aucune pression », a dit Foucault en esquissant un sourire. « J’étais très content d’être partant. »
« J’occupe généralement la position de bloqueur, mais s’ils me demandent de jouer comme garde, je vais le faire sans hésiter. Même que si les entraîneurs me demandent de jouer comme centre, je dois en être capable. »
David Foucault
L’ancien des Lynx du Cégep Édouard-Montpetit a ensuite passé la grande partie de la saison 2015 au sein de l’équipe d’entraînement de la Caroline avant d’être libéré. Il apprécie encore le temps qu’il a passé avec les Panthers, et il ne tarit pas d’éloges envers Newton.
« C’était agréable », a-t-il dit. « Cam est un bon gars. Il démontre beaucoup d’enthousiasme sur le terrain. C’était agréable de me retrouver dans cet environnement. »
Les Lions ont décidé d’obtenir les droits de Foucault après avoir été incapables d’en venir à une nouvelle entente avec Olafioye. Impatient de poursuivre sa carrière chez les professionnels, Foucault a signé un contrat de trois ans avec la Colombie-Britannique, et il était très heureux de participer au mini camp.
« Je veux être partant, alors je veux me familiariser avec le système et avec le livre de jeux », a-t-il expliqué.
Pendant le mini camp, Foucault a joué aux positions de garde et de bloqueur.
« J’occupe généralement la position de bloqueur, mais s’ils me demandent de jouer comme garde, je vais le faire sans hésiter », a-t-il dit. « C’est un peu différent, mais je dois être capable de jouer aux deux positions. »
« Même que si les entraîneurs me demandent de jouer comme centre, je dois en être capable. »
Il s’ajuste aussi tranquillement au fait que la défense s’aligne une verge plus loin.
« C’est l’ajustement le plus important », a confié Foucault. « Les joueurs de ligne défensive sont plus petits dans la LCF, mais ils sont plus rapides. »
« Tu dois faire preuve de plus de patience. Dans la NFL, tu dois agir rapidement et jouer de façon robuste. Ici, je dois être plus patient. »
Wally Buono a mis la main sur David Foucault au cours d’une saison morte occupée du côté des Lions (Johany Jutras/LCF.ca)
Foucault, dont la crinière blonde se retrouve attachée en queue de cheval sous son casque, a démontré son côté un peu plus agressif lorsqu’il a été impliqué dans une légère escarmouche pendant le mini camp. Il a cependant rapidement oublié le tout; ça fait partie du sport.
Buono soutient que Dan Dorazio, le vétéran entraîneur de la ligne offensive des Lions, a rencontré Foucault et a été impressionné par son intelligence et pas sa compréhension du football.
« Vous mettez la main sur un joueur qui a évolué dans la NFL pendant deux ans. La culture du football est très importante au sud de la frontière », a dit Buono. « Ça l’a aidé à mieux comprendre le sport. »
« C’est le genre de joueur qui peut réellement aider une équipe. »
L’ajout de Foucault donnera aux Lions la possibilité de faire appel à une ligne offensive entièrement composée de joueurs nationaux, avec Cody Husband, Hunter Steward, Jas Dhillon, Kirby Fabien et Charles Vaillancourt.
« Si tu peux y arriver, ça te donne l’opportunité d’améliorer un autre aspect de ton équipe », a dit Buono.
Au cours des trois dernières années, Foucault s’est beaucoup entraîné, mais il a très peu joué. Plutôt que d’être frustré en pensant au passé, il préfère être heureux en pensant aux manières dont il pourra contribuer à aider les Lions dans le futur.
« Je dois aller de l’avant, une étape à la fois », a-t-il dit.
« Je veux simplement jouer au football, et je veux faire de mon mieux. Je veux être un partant au sein de cette équipe. Je vais faire tout ce que je peux pour y arriver. »
D’après un texte de Jim Morris publié sur le CFL.ca.