25 mai 2017

La meilleure équipe de l’Ouest n’intimide pas les Lions

Larry MacDougal/LCF.ca

VANCOUVER – C’est un peu cliché, certes, mais pour les Lions de la Colombie-Britannique et leur directeur général et entraîneur-chef, Wally Buono, il s’agit d’un principe important à marteler : pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs.

Du point de vue des Lions, aucune équipe n’est meilleure que celle de Calgary – même si les Stampeders n’ont pas remporté la Coupe Grey en novembre dernier.

« En ce moment, la meilleure équipe de la LCF, même si elle n’a pas gagné la Coupe Grey l’an passé, ce sont les Stampeders de Calgary, et ce, depuis les sept ou huit dernières années », a confié Buono à Pat Steinberg lors d’une entrevue avec Sportsnet 960.

« John et Dave ont fait de l’excellent travail pour bâtir leur équipe et pour mettre en place un bon noyau de joueurs. Et si vous ne pouvez pas battre les meilleurs, vous ne pouvez pas devenir les meilleurs. Nous avons été compétitifs par moment, mais, au final, ça n’a pas été suffisant. »

Les Lions effectuent un caucus sur les lignes de côté lors d’une rencontre en 2016 (La Presse Canadienne)

En 2016, les Stampeders n’ont perdu que deux matchs de saison régulière, marquant en moyenne 12 points de plus que leurs adversaires par rencontre, en route vers une fiche de 15-2-1.

Tôt l’an dernier, les Lions semblaient emprunter une route similaire, défaisant Calgary lors de la première semaine d’activité et montrant un dossier de 5-2 après sept parties. Lors du deuxième affrontement entre les deux clubs, la Colombie-Britannique a démontré qu’elle pouvait rivaliser avec ses rivaux, même si elle a laissé filer une avance considérable avant de s’incliner en prolongation.

Peu de temps après, cependant, les Stampeders ont commencé à s’éloigner. Le 19 août 2016, dans ce que plusieurs considéraient comme un duel entre les deux meilleures formations de la LCF – alors que le premier rang de la division Ouest était à l’enjeu –, Calgary a dominé la Colombie-Britannique, au BC Place, par la marque de 37-9.

À la fin de la campagne, les Stamps comptaient trois victoires – et un match nul – de plus que les Lions, mais le coup fatal a été porté lors de la finale de l’Ouest. Lors de ce match, avec un voyage à la Coupe Grey à l’enjeu, Calgary s’est forgé une avance de 32-0 à la mi-temps, battant éventuellement les Lions par la marque de 42-15.

Ce revers fait encore mal aujourd’hui.

« Je suis encore furieux », a raconté Chris Rainey au CFL.ca. « J’ai une mentalité différente que celle de certains de mes coéquipiers. Je joue d’une manière différente – j’ai une mentalité différente – et je n’oublie pas facilement. »

« J’y pense chaque jour », a ajouté Jeremiah Johnson. « Qu’aurions-nous pu faire différemment? Comment aurions-nous dû nous comporter avant la rencontre? Nous avions pourtant une bonne attitude avant la partie. Mais notre plan de match a déraillé rapidement, et nous nous sommes affolés. »

Le receveur Bryan Burnham a tenu à rappeler que Calgary est un endroit où il est difficile de jouer, surtout en novembre. Il a aussi souligné que quelques-uns des meilleurs joueurs des Lions étaient blessés lors de la rencontre, et que l’équipe avait remporté un match émotionnellement difficile, la semaine précédente, face aux Blue Bombers de Winnipeg.

« Je crois que nous manquions un peu d’énergie en arrivant à Calgary, et certains de nos joueurs n’étaient pas à 100 %. De leur côté, ils avaient bénéficié de quelques semaines de repos, et ils se sont présentés en étant mieux préparés. Et vous avez vu le résultat », a dit Burnham.

Mais les ennuis des Lions face à Calgary remontent à juillet de l’an dernier. Le 29 juillet 2016, les Lions ayant remporté le premier match de la série de rencontres entre les deux clubs, une passe de touché de Jonathon Jennings vers Geraldo Boldewijn, au quatrième quart, avait permis à la Colombie-Britannique de prendre les devants 41-26. Depuis, en incluant la victoire des Stamps à la suite d’une remontée ce soir-là et deux autres gains à sens unique, Calgary a dominé la Colombie-Britannique 97-24 au chapitre des points marqués.

Les Lions devront aussi tenir à l’œil sur les autres clubs de l’Ouest. Aucune victoire n’est facilement acquise au sein de leur division, alors que, l’an dernier, les Eskimos d’Edmonton – alors champions en titre de la Coupe Grey – ont participé aux éliminatoires dans la division Est, grâce à la règle du croisement.

« Winnipeg forme une bonne équipe », a dit Burnham. « La Saskatchewan s’est grandement améliorée. Je crois que les Roughriders connaîtront une bonne saison cette année. Et que dire d’Edmonton. C’est toujours difficile de jouer dans l’Ouest. »

Les Stampeders, cependant, constituent l’ennemi numéro un. Wally Buono voit des similitudes entre la situation d’aujourd’hui et celle d’il y a 27 ans, alors qu’il avait accepté le poste d’entraîneur-chef des Stampeders en 1990.

« Nous avions un objectif spécifique, et nous voulions nous assurer d’être meilleurs que le club au nord », a dit Buono lors de son entrevue avec Steinberg. « Donc quand nous avons bâti notre équipe, nous voulions être capables de battre les grands Eskimos, et, au fil des années, nous y sommes parvenus. »

« Quand vous regardez les formations de l’Ouest, elles ont toutes effectué des changements pour améliorer leur formation », a-t-il ajouté. « La division Ouest est toujours extrêmement compétitive, et je ne crois pas que ce sera différent cette année. »

« Mais nous sommes heureux de la direction que nous avons prise, et, évidemment, quand on pense à la compétition, nous devons être capables de compétitionner avec les meilleurs, et, présentement, ce sont les Stampeders de Calgary. »

« Je crois que Calgary constitue encore la meilleure équipe, et nous devons battre les Stamps. Pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs. »

Bryan Burnham

Le receveur des Lions Bryan Burnham a connu sa meilleure saison en carrière en 2016 (La Presse Canadienne)

L’an dernier, les Lions sont passés d’une fiche de 7-11 en 2015 au deuxième meilleur dossier de la LCF (12-6). Ils ont compté sur la meilleure unité défensive du circuit (337,7 verges accordées par match), sur la meilleure attaque au sol (115,7 verges par match) et sur la troisième meilleure unité offensive (401,1 verges par match).

Avec l’addition de Chris Williams à l’une des attaques les plus explosives de la Ligue, les joueurs des Lions s’attendent à une année spéciale en 2017.

Mais, d’abord, ils devront s’attaquer à l’éléphant dans la pièce – ou, ici, au cheval.

Peu importe l’animal choisi, les Lions ne sont pas intimidés.

« Je ne dirais pas que nous sommes passés à la prochaine étape, mais nous sommes prêts à y parvenir », a dit Burnham lors d’une entrevue réalisée dans le cadre de la Semaine de la LCF, présentée par L’Équipeur. « Nous sommes prêts. »

« Je crois que Calgary constitue encore la meilleure équipe, et nous devons battre les Stamps. Pour être les meilleurs, il faut battre les meilleurs. »