MONTRÉAL – Lors de la deuxième journée des camps dans la Ligue canadienne de football, les Alouettes de Montréal ont, en quelque sorte, de nouveau ouvert le marché des joueurs autonomes.
Aux quatre coins de la LCF, à la suite du retranchement du secondeur étoile Bear Woods par les Montréalais, les directeurs généraux du circuit ont sans aucun doute attrapé leur téléphone, ou, du moins, consulté leurs collègues afin de voir s’ils pouvaient accueillir au sein de leur formation un joueur d’élite.
Gagnant à deux reprises du titre de joueur défensif par excellence de la division Est (2014 et 2016), Woods, 30 ans, est au sommet de sa forme, lui qui a connu la meilleure saison de sa carrière l’an dernier. En 2016, il a réussi 126 plaqués, cinq sacs, deux interceptions et trois échappés provoqués en 18 parties. L’athlète de six pieds et de 245 livres aurait un impact immédiat avec n’importe quelle équipe de la Ligue.
Alors que les Alouettes ont déjà passé à la prochaine étape, utilisant l’Américain Anthony Sarao et le Magogois Nicolas Boulay à la position de secondeur intérieur, Woods amorce aujourd’hui sa quête d’un nouveau domicile dans la LCF.
Voici un aperçu des clubs avec qui il cadrerait le mieux.
ARGONAUTS DE TORONTO
Toronto semble un endroit parfait, autant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Jim Popp a mis Woods sous contrat à Montréal en 2011; il y a donc une certaine familiarité entre le secondeur, le directeur général et l’entraîneur-chef des Argos, Marc Trestman.
Sur le terrain, où les Torontois ont montré, en 2016, le pire rendement de la Ligue contre la course (2074 verges accordées à leurs adversaires – une moyenne de 115,2 verges par rencontre) et l’un des pires rendements du circuit dans la plupart des autres catégories en défense, Woods serait assurément le bienvenu et pourrait freiner les meilleurs demis offensifs de la LCF, eux qui ont éprouvé un malin plaisir à jouer contre les Argos l’an dernier.
LIONS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE
Wally Buono, le directeur général et entraîneur-chef des Lions de la Colombie-Britannique, a mentionné à la suite du premier entraînement du camp de son équipe, dimanche, qu’il n’était pas à la recherche du prochain Adam Bighill : il est plutôt à la recherche du prochain bon joueur de football qui pourra évoluer à cette position.
Buono semblait heureux avec les jeunes secondeurs qu’il avait sous la main pour pourvoir au départ de Bighill, sans oublier que les Lions comptent sur les services d’un autre excellent secondeur en Solomon Elimimian. Par contre, si les Lions étaient financièrement capables de le mettre sous contrat, Woods permettrait à la formation britanno-colombienne de compter à nouveau sur un dangereux duo de secondeurs, qui pourrait une fois de plus franchir le plateau des 200 plaqués au cours d’une même année.
ROUGHRIDERS DE LA SASKATCHEWAN
Si un joueur aussi talentueux que Woods est disponible, les Roughriders de la Saskatchewan doivent assurément faire partie des équipes susceptibles d’obtenir ses services.
Ce n’est pas une insulte envers les Riders. Mais Chris Jones cherche à mettre en place une équipe gagnante, et il doit regarder toutes les options qui s’offrent à lui, comme n’importe quel autre directeur général du circuit. Comme les Argos, les Riders ont occupé le bas-fond de la plupart des catégories de statistiques en défense l’an dernier, et freiner la course était l’un de leurs plus gros cauchemars. L’embauche d’un joueur comme Woods serait idéale pour une équipe cherchant à oublier une saison 2016 catastrophique.
BLUE BOMBERS DE WINNIPEG
Le poste de secondeur intérieur est disponible à Winnipeg, depuis que les Blue Bombers ont laissé partir Khalil Bass lors de l’ouverture du marché des joueurs autonomes en février dernier. Même si Kyle Walters et ses collègues semblent très heureux des joueurs qui luttent pour le poste, présentement, au camp des Bombers, la soudaine disponibilité de Woods les forcera peut-être à revoir leur formation.
Woods excellerait probablement dans un système défensif coordonné par Richie Hall, et comme élément principal de l’unité défensive, il pourrait être aussi, voire plus, productif que Bass l’était à Winnipeg.
Selon un article de Chris O’Leary publié sur le CFL.ca.
