13 juin 2017

Bridge fait sentir sa présence en Saskatchewan

La Presse Canadienne

REGINA – Brandon Bridge a assurément été le grand gagnant d’un match nul.

Tout au long du camp des Roughriders de la Saskatchewan, Bridge et Bryan Bennett se sont livré une chaude lutte afin de déterminer qui allait devenir le principal substitut du quart-arrière Kevin Glenn au sein de la formation.

Bennett avait une longueur d’avance sur Bridge avant la rencontre préparatoire de samedi dernier, contre les Blue Bombers de Winnipeg, au nouveau Mosaic Stadium. Mais Bridge a mieux fait que Bennett lors du verdict nul de 25-25 – et il est peut-être aujourd’hui considéré comme le numéro deux des Riders.

« Ce sont les entraîneurs qui prendront cette décision », a dit Bridge. « J’essaie simplement de démontrer que je peux être l’homme de la situation, que je connais bien l’attaque de l’équipe, que je sais quoi faire avec le ballon, et que je peux être précis. »

« Je sais que plusieurs équipes soutenaient que je manquais de précision. Mes performances sur vidéo leur prouveront peut-être le contraire. »

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Glenn était en uniforme lors du match de samedi, mais il n’a pas joué. De son côté, l’ancien joueur de la NFL Vince Young – qui semble se retrouver derrière Bennett et Bridge au sein de la charte des positions – n’était pas en uniforme en raison d’une blessure à une cuisse.

Bridge et Bennett ont ainsi profité de plusieurs répétitions afin de prouver qu’ils avaient les aptitudes pour occuper le rôle de quart-arrière numéro deux.

Bridge a été à la tête de six séries offensives, dont les trois premières. Il a chaque fois été précis, complétant 20 de ses 26 passes pour 201 verges et un touché (une passe de sept verges vers Duron Carter), et il a récolté 19 verges au sol en une seule course.

Il a aidé la Saskatchewan a marqué 16 points – le touché de Carter, deux placements de Quinn van Gylswyk, un placement de Tyler Crapigna et un converti d’un point de Crapigna.

« Je pense que j’ai bien fait », a confié Bridge en parlant de sa performance. « Je ne dirais pas que ça s’est extrêmement bien déroulé; je sais que nous devons finir nos séries par des touchés. Nous avons réussi six placements, et nous ne pouvons pas devenir une grande équipe – les grandes équipes comme Calgary – sans inscrire ces sept points. »

« Pour que nous puissions nous comparer à ces équipes, nous devons franchir la ligne des buts plus souvent. »

Bennett a dirigé l’attaque lors de quatre séries offensives. Ayant été impressionnante lors du mini camp des Riders, en Floride, puis lors du camp de l’équipe, à Saskatoon, la recrue a éprouvé quelques ennuis samedi.

Il a complété sept de ses 15 passes pour 82 verges. Il a aussi porté le ballon une fois pour quatre verges. Lorsqu’il était sur le terrain, son équipe a marqué six points (Crapigna et van Gylswyk réussissant un placement chacun), mais il a été victime de trois sacs et il a échappé le ballon trois fois – les Bombers recouvrant deux de ces trois échappés.

Quand on lui a demandé de commenter sa performance, Bennett a répondu : « Pas assez bonne, assurément. »

« Parfois, ça ne se déroule tout simplement pas de la meilleure façon possible », a-t-il ajouté. « J’ai raté quelques passes. Le ballon m’a glissé des mains alors que je tentais une petite passe rapide. C’est la vie… »

« Évidemment, ce n’est pas ce que je cherchais à faire, mais l’important est de voir comment je pourrai me reprendre. Ce qui est fait est fait, je dois maintenant apprendre de mes erreurs et retourner au travail. »

Le directeur général et entraîneur-chef de l’équipe, Chris Jones, ne s’attend à rien de moins, alors que les Roughriders se préparent pour leur rencontre préparatoire de vendredi contre les Lions de la Colombie-Britannique à Vancouver.

« Bryan a connu un très bon camp, mais, samedi, j’ai senti qu’il était parfois hésitant, et son langage corporel n’était pas génial », a dit Jones. « Mais il est tenace. Il est un bon compétiteur, et je suis convaincu qu’il sautera sur le terrain, vendredi, et qu’il livrera une bonne performance. »

Bridge affiche un large sourire alors qu’il dispute un match en 2016 (Johany Jutras/LCF.ca)

Mais la vedette de samedi a réellement été Bridge. Jones a confirmé le tout en soulignant que son quart-arrière – à sa deuxième année avec les Roughriders – avait joué « vraiment, vraiment bien. »

Et ce n’est pas la première fois qu’il s’exécute ainsi.

Lors de sa présence la plus longue sur le terrain avec la Saskatchewan en 2016, Bridge avait complété 10 de ses 11 passes pour 120 verges et il avait cumulé 16 verges et un touché au sol lors d’un revers de 41-18 aux mains des Lions le 5 novembre.

Bridge avait sauté dans la mêlée au quatrième quart, alors que les Roughriders tiraient de l’arrière 41-4, et il avait mené les siens à des touchés lors de deux des trois séries offensives où il était sur le terrain.

Jones avait cette performance en tête lorsqu’on lui a demandé si le match de samedi allait avoir un impact au sein de la formation de son équipe.

« Vous évaluez ce que vous voyez lors des entraînements, mais c’est en situation de match que les vraies évaluations sont effectuées », a dit Jones. « Ça fait deux fois que Brandon Bridge a la chance de diriger notre attaque lors de vrais matchs de football. »

« L’an dernier en Colombie-Britannique, il a très bien fait en un quart de travail. Je peux vous assurer que les Lions essayaient de nous freiner, mais Brandon a fait de l’excellent boulot et il nous a permis d’inscrire des touchés contre eux. Il a obtenu une autre opportunité, aujourd’hui, lors de l’ouverture d’un nouveau stade, et il a très bien joué. Nous allons continuer d’évaluer comment il se comporte en situation de match. »

Bridge ne pourrait pas en demander plus.

Il a passé toute la saison morte à étudier le livre de jeux, et il se sent à l’aise, aujourd’hui, lors de ses lectures. Il a aussi décidé de changer son approche en vue des matchs – et c’est peut-être ce qui lui a permis de marquer des points samedi.

« J’ai souvent communiqué avec notre entraîneur des quarts Jarious Jackson au cours de la saison morte, et il me répétait que ce que les entraîneurs et lui recherchaient le plus était un joueur en qui ils allaient avoir confiance tout au long de la semaine d’entraînement, puis pendant le match », a dit Bridge. « Je sais que, l’an dernier, je n’étais pas le meilleur joueur lors des entraînements. Je serai honnête : je n’avais pas vraiment envie de m’entraîner – mais j’aimais les jours de match. J’aime quand les partisans se présentent au stade, et lorsque les caméras tournent. »

« Aujourd’hui, j’aborde les entraînements comme j’aborderais un match, et je pense que ça commencer à rapporter des dividendes. »

D’après un article de Ian Hamilton publié sur le Riderville.com.