15 juillet 2017

Lions : Foucault avait besoin de stabilité

MONTRÉAL — Le joueur de ligne offensive des Lions de la Colombie-Britannique David Foucault est originaire de LaSalle. Il a été acquis par les Lions en retour de Jovan Olafioye dans une transaction impliquant les Alouettes de Montréal en mars dernier.

Foucault, un ancien des Carabins de l’Université de Montréal, a été sélectionné au premier tour (5e choix) par les Moineaux lors du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) en 2014.

Après un passage dans la NFL avec les Panthers de la Caroline, les Alouettes ont échangé les droits du bloqueur québécois aux Lions. En effet, Foucault et la formation montréalaise n’ont jamais été capables de s’entendre sur les termes d’un contrat.

Le joueur de 6 pieds, 8 pouces et 315 livres est donc passé à l’Ouest au printemps 2017.

« J’aurais aimé ça jouer pour les Alouettes parce que je viens de Montréal et c’est là que je suis allé voir mes premiers matchs de football », confie Foucault. « Mais d’un côté “business”, les Alouettes ont privilégié les bloqueurs américains aux canadiens sur la ligne offensive. Il n’y avait donc pas de place pour moi. J’étais rendu à un stade dans ma carrière où j’avais besoin de stabilité, j’avais besoin d’avoir ma chance de jouer. »

« Je n’avais pas d’ouverture pour être un partant avec les Alouettes. Mon agent a donc essayé de me trouver une autre entente et avec la Colombie-Britannique ç’a marché »

Foucault se dit à l’aise et heureux en Colombie-Britannique, où il est utilisé comme partant. De plus, il a la chance d’évoluer avec quatre autres Québécois. Leur groupe est communément appelé « The French Connection ».

« Je me sens bien chez les Lions. C’est vraiment une belle organisation. J’ai une place de partant dans l’équipe et on a une bonne chimie. En plus, on est cinq Québécois dans la formation. On se tient donc toujours ensemble. »

Foucault a toujours eu la détermination nécessaire pour percer les rangs professionnels et il l’a prouvé en se taillant une place avec les Lions (LCF.ca).

Les Lions ont battu les Alouettes 23-16 la semaine dernière au stade Percival-Molson. Le bloqueur québécois était très heureux de revenir dans sa ville natale devant famille et amis. De plus, il avoue avoir assouvi une petite vengeance.

« J’étais bien heureux de jouer à Montréal la semaine dernière contre l’équipe qui m’a échangé », dit-il d’un air rieur. « Je voulais absolument les battre, ça c’est sûr et certain. Et jouer devant ma famille et mes amis… Il y avait une belle grosse gang qui était là pour moi. J’étais vraiment content. »

Depuis le début de la saison, la Colombie-Britannique montre une fiche de 2-1 après trois rencontres. L’attaque aérienne des Lions est au cinquième rang de la LCF avec 853 verges de gain, 73 passes complétées en 108 tentatives et une interception. L’attaque au sol, quant à elle, est au deuxième rang de la Ligue avec 286 verges de gain en 59 courses.

Le demi offensif des Lions Jeremiah Johnson est présentement deuxième au chapitre des gains au sol – juste derrière Tyrell Sutton des Alouettes – avec 196 verges et 3 touchés.

Bien que l’attaque aérienne des Lions soit menée par le spectaculaire quart-arrière Jonathon Jennings, les succès offensifs des Lions semble, pour le moment, passer par la course.

« Je me sens bien chez les Lions. C’est vraiment une belle organisation. J’ai une place de partant dans l’équipe et on a une bonne chimie. En plus, on est cinq Québécois dans la formation. On se tient donc toujours ensemble. »

– David Foucault

Foucault croit que les succès de l’équipe par la voie des airs viendront en temps et lieu.

« Ça va marcher avec le temps. C’est quelque chose qui se développe. En ce moment, sur la course, on progresse bien. On a de bonnes ouvertures. Au fond, le football canadien c’est un sport de deux essais, ce qui fait que les défenses adverses mettent beaucoup de pression sur le quart-arrière. On en profite donc, pour le moment, avec la course. »

Les Lions visiteront les Tiger-Cats de Hamilton samedi soir. Avec une unité défensive de plus en plus amochée, les Ticats seront peut-être une proie facile pour l’attaque aérienne des Lions. Pilotée par Jennings, celle-ci pourra certainement prendre cette occasion pour finalement se mettre en marche.

« Je pense que l’on a assez étudié l’équipe. Ça va être une bonne partie pour nous. Chaque match, on s’améliore à l’attaque et notre ligne offensive prend du galon. On va sortir fort en fin de semaine. »

Les Lions sont la deuxième équipe a avoir accordé le plus de sacs du quart dans la LCF avec 10. Il y a tout de même une tendance à la baisse depuis le début de la saison alors qu’ils ont accordé 5 sacs contre les Eskimos d’Edmonton, 4 sacs contre les Argonauts de Toronto et un seul sac contre Montréal le 6 juillet dernier.

« C’est sûr que chaque semaine on regarde contre qui on va jouer. On étudie les défenses adverses. Chaque formation est différente », explique Foucault. « Avec le temps et l’expérience que l’on va acquérir, ça va aller mieux et notre quart-arrière va se sentir mieux protégé. »

L’équipe de Foucault en sera à sa troisième rencontre en autant de semaines face aux équipes de la division est. Les Lions devraient être un choix logique pour l’emporter, mais le fait que ce soit le troisième match dans l’Est en autant de semaines pour ces derniers laisse planer un léger doute. Les voyages aussi fréquents sur la route peuvent-ils, à un certain point, peser dans la balance?

« C’est toujours difficile de voyager, d’être sur la route et jamais dans nos “affaires”. Et en plus, avec le décalage horaire, c’est toujours un facteur, mais je crois que de voyager d’est en ouest c’est plus difficile que de voyager d’ouest en est. Ça nous avantage un peu. En plus, j’aime bien découvrir de nouveaux coins de pays », conclut-il.

Le match opposant les Lions de la Colombie-Britannique aux Tiger-Cats de Hamilton aura lieu samedi soir et sera présenté sur les ondes de RDS à compter de 19 h 30 HE.