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11 août 2017

Ticats : Faubert-Lussier est plus confiant que jamais

Hamilton Tiger-Cats Football Club

HAMILTON – Originaire de Montréal, le receveur des Tiger-Cats de Hamilton, Félix Faubert-Lussier – qui affrontera les Blue Bombers de Winnipeg samedi (RDS – 19 h 30) – a été un choix de cinquième tour (39e au total) des Ticats au repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF), en 2016.

Cette année, l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval (2012-2016), qui a maintenu une brillante fiche de 1823 verges de gain et 17 touchés en 129 réceptions pour la formation québécoise, a pu faire sa place à Hamilton.

En 2016, à la suite du camp d’entraînement des Tiger-Cats, la direction lui avait donné le choix d’intégrer l’équipe d’entraînement ou de retourner à Québec afin de pouvoir jouer sa dernière année d’admissibilité au football universitaire.

Il a choisi la deuxième option et il ne regrette absolument pas sa décision.

« Honnêtement, avec le recul, c’était la meilleure décision que je pouvais prendre », explique Faubert-Lussier. « C’est sûr qu’il y a beaucoup de monde qui a pu voir ça comme une régression, c’est-à-dire de passer de la LCF et de revenir à la ligue universitaire, mais ça m’a permis de me refaire une santé, de rebâtir ma confiance et aussi de retourner jouer au football pour les bonnes raisons au lieu de constamment me mettre de la pression. »

Faubert-Lussier, 25 ans, avoue que la transition du football universitaire au football professionnel n’est pas nécessairement facile.

Ce n’est pas qu’une question d’habiletés, c’est aussi une guerre psychologique entre la volonté de performer et celle de simplement pratiquer le sport que l’on aime.

« Jouer au niveau professionnel, ça demande beaucoup d’adaptation. Il faut toujours faire attention de ne pas te perdre dans le processus, de ne pas devenir fou avec toute cette pression », affirme-t-il. « Revenir à Laval pour une dernière année, ça m’a permis de m’amuser à nouveau avec des coéquipiers que je connaissais et qui me connaissaient afin de revenir en force à Hamilton, l’année suivante. »

L’athlète de 6 pieds, un pouce et 212 livres s’est donc présenté au camp d’entraînement des Tiger-Cats, en cette année 2017, tout ragaillardi et plus confiant, lui qui revenait d’une autre conquête de la Coupe Vanier avec le Rouge et Or.

De plus, il retournait dans un décor qu’il connaissait déjà.

Le receveur des Tiger-Cats, Félix Faubert-Lussier, croit que tout est possible pour son équipe, et ce, malgré une fiche de 0-6 (Hamilton Tiger-Cats Football Club).

« Je suis arrivé plus léger, j’avais plus confiance, je savais à quoi m’attendre et je connaissais un peu plus le livre de jeux. Je connaissais le personnel, la procédure, bref, je revenais en terrain connu. »

« Lorsque tu amorces un nouveau pan de ta carrière dans une nouvelle équipe, il faut que tu t’adaptes à la culture ambiante, aux mentalités nouvelles, à la nomenclature. Je l’avais déjà vécu une fois l’an dernier. J’étais donc plus à l’aise, cette année. »

Bien qu’il ne soit pas encore un partant au poste de receveur chez les Ticats, Faubert-Lussier poursuit son apprentissage, non pas sur le banc de l’équipe, mais bien sur le terrain.

En effet, le montréalais travaille sur les unités spéciales des Tiger-Cats et est très positif vis-à-vis de la suite des choses, lui qui saura saisir sa chance un jour ou l’autre.

« En ce moment, j’évolue sur les unités spéciales, alors c’est sûr que du côté offensif, mes répétitions sont limitées. Mais c’est à moi de prouver aux entraîneurs que j’ai ma place sur le terrain en gardant une attitude positive et en continuant d’être ouvert aux commentaires qui me permettront de m’améliorer. »

De plus, Faubert-Lussier est très humble lorsqu’on lui demande comment il voit son rôle dans l’équipe, pour le moment.

« J’ai toujours été un joueur d’équipe. Peu importe le rôle qu’on va me donner dans la formation, je vais le prendre », explique-t-il. « Depuis mes débuts dans la LCF, jamais je ne me suis dit que tout m’était dû. J’ai toujours pensé qu’une place sur une équipe de football, ça se mérite. »

Depuis le début de la saison, les Ticats ont une fiche de 0-6… Faubert-Lussier nous explique que, toutefois, la troupe de Kent Austin garde le moral et que le message est très clair.

« Le message des entraîneurs est de rester grouper, de ne pointer personne du doigt et d’essayer de trouver une solution en équipe afin que l’on puisse sortir de cette série de défaites », dit-il.

« Il n’en manque pas beaucoup, mais il y a définitivement des choses à parfaire. »

« Malgré tout, le moral est toujours là. Dans une ligue comme la LCF et surtout dans la division Est, tout peut arriver. L’an dernier, l’équipe qui a terminé au premier rang dans notre division avait huit victoires, alors on ne lâchera pas. »

Samedi prochain, les Tiger-Cats accueilleront les Blue Bombers de Winnipeg (4-2), une formation qui est passée maître dans l’art de revenir de l’arrière, très tard dans la rencontre, et de se sauver avec la victoire.

« J’ai toujours été un joueur d’équipe. Peu importe le rôle qu’on va me donner dans la formation, je vais le prendre. Depuis mes débuts dans la LCF, jamais je ne me suis dit que tout m’était dû. J’ai toujours pensé qu’une place sur une équipe de football, ça se mérite. »

– Félix Faubert-Lussier

Comment se préparer face à une telle équipe qui peut, à tout moment, nous jouer de vilains tours?

« Cette semaine, notre préparation était beaucoup face à nous même dans l’intention de nous améliorer en tant qu’unité de football et non pas de s’adapter à une autre équipe », commente sagement Faubert-Lussier.

Malgré la défaite de 33-28 face aux Eskimos d’Edmonton la semaine dernière, l’unité offensive de Zach Collaros a démontré de belles choses, en obtenant 282 verges de gain par la voie des airs et trois touchés.

Les Ticats pourraient très certainement bâtir sur cette performance afin d’espérer l’emporter face aux Bombers.

Faubert-Lussier reste toutefois très terre-à-terre par rapport au prochain match de sa formation. Comme on dit souvent dans le monde du sport, ce sont les « petites choses » qui feront la différence.

« Ce sera un match intense sur les unités spéciales et il faudra bien sûr arrêter de se tirer dans le pied et rester discipliné si on veut que notre notre saison se termine bien », conclut-il.