14 septembre 2017

Moment de vérité pour les Alouettes

Dominick Gravel/MontrealAlouettes.com

MONTRÉAL – Jour 2 de la préparation des Alouettes de Montréal (3-8), en vue de leur affrontement face au ROUGE et NOIR d’Ottawa (4-7-1), dimanche après-midi, au stade Percival-Molson (RDS – 13 h).

Variante. Jour 1 de l’après-Jacques Chapdelaine.

Pour ceux qui ont suivi un tant soit peu l’actualité sportive montréalaise, ils ont assurément eu vent du changement au sein de l’organisation des Alouettes.

En effet, mercredi matin, nous pouvions lire la nouvelle comme quoi l’entraîneur-chef Jacques Chapdelaine avait été remercié de ses fonctions. Son congédiement survient moins d’un an après sa nomination, le 14 décembre dernier.

En 17 rencontres à la barre des Alouettes, Chapdelaine aura conservé une fiche de sept victoires et 10 défaites, incluant la fiche de trois victoires et huit défaites qu’il maintenait, jusqu’à maintenant, cette saison.

Il est bien certain qu’en général, un changement d’entraîneur-chef fouette une organisation sportive. Il était facile de l’observer lors de l’entraînement de cet après-midi. La cadence était rapide, les jeux se succédaient à un rythme d’enfer et il y avait autant de renforcement positif de la part des entraineurs que de réprimandes sévères lorsque les joueurs sur le terrain minaient l’exécution et le déroulement de la séance d’entraînement. Mais c’est souvent un effet à court terme, et ce, tous sports confondus. Espérons que cette fois-ci, il y ait exception à la règle.

De plus, les Alouettes semblent habitués à ce genre de changement qui n’a souvent mené qu’à d’autres changements.

Depuis 2006-2007, les Oiseaux ont vu se succéder pas moins de sept entraîneurs-chefs : Trestman (2008 à 2012), Dan Hawkins et Jim Popp (2013), Tom Higgins (2014-2015), Popp (2015-2016), Chapdelaine (2016-2017) et Kavis Reed aujourd’hui.

Comment fait-on en tant que joueur pour tourner la page rapidement à la suite de toutes ces distractions?

« C’est du sport professionnel et il faut être capable de se “virer sur un dix cennes” », explique le secondeur des Als Nicolas Boulay. « Et avec la fiche que l’on a présentement, on se doit absolument de gagner le prochain match. »

Bien sûr, une formation qui avait l’habitude de gagner et d’aspirer aux grands honneurs du championnat de la Coupe Grey, année après année, et qui, de nos jours, vie plus souvent qu’à son tour, des séquences infructueuses qui mènent nécessairement à des sièges de plus en plus vides et à de l’impatience généralisée, doit trouver le moyen de se remettre en marche. Et vite!

Le secondeur des Alouettes est très confiant, serein et voit d’un bon œil ce qui s’en vient pour son équipe, à la suite des changements survenus hier.

« On est en train de simplifier les choses autant à l’attaque qu’en défense depuis le début de notre préparation, cette semaine », dit Boulay. « On laisse jouer les gars. On les laisse faire des jeux. »

« Toute l’exécution des entraînements est différente. Tous les gars font des heures supplémentaires, soit sur le terrain ou devant l’écran en révision de jeux. Je pense que toute l’équipe prend ce qui s’est passé comme un vent positif et comme une deuxième chance qui s’offre à nous. Pour faire les éliminatoires et ramener la Coupe Grey à Montréal. »

Encore cette année, la division Est, malgré les fiches négatives des formations qui s’y trouvent, nous donne le droit d’espérer voir les Alouettes en matchs éliminatoires. Mais les hommes de Kavis Reed croient-ils en leurs chances?

« Absolument! », affirme Boulay, avec assurance. « Je crois même qu’on peut finir en première place dans l’Est. »

Pour que les Alouettes puissent espérer participer à la valse automnale – et hivernale, s’il nous est possible de rêver —, ils doivent disputer ce que l’on appelle dans le jargon sportif, un match baromètre. Qui mènera évidemment à une victoire baromètre. Plus précisément, les Als devront inscrire une de ces victoires qui les propulsera hors de leur léthargie. Cette victoire servirait de catalyseur pour la course aux éliminatoires.

Et cela devra commencer à Montréal, dimanche, face à Ottawa, dans ce qui devrait être le match le plus important de la saison des Méchants Moineaux.

« C’est effectivement le match le plus important de la saison. S’il y a une partie à remporter, c’est bien celle-là », affirme le demi offensif et spécialiste des retours de botté des Alouettes Stefan Logan.

« Le ROUGE et NOIR est une excellente formation. On a déjà perdu deux fois contre cette équipe. Il faut donc sortir fort, ce dimanche, et s’affirmer. Une victoire contre Ottawa va définitivement nous aider à bâtir quelque chose de positif, en vue de la fin de saison et des éliminatoires. »

Il reste à voir comment les Alouettes répondront à cette pression. Parce qu’il y aura évidemment de la pression. Un gros match et une tout aussi grosse victoire pourraient faire oublier l’événement de mercredi et, selon ce qu’il se passera du côté des Argos et des Ticats lors de leurs duels respectifs, remettre Montréal sur la bonne voie, en vue d’une fin de saison des plus excitantes.

« Je sais que nous allons hautement performer, ce dimanche, devant nos partisans », déclare Logan. « Il faut demeurer concentré sur ce que nous avons à faire ici et maintenant. Et, pour le moment, c’est de l’emporter face à Ottawa! »

« J’aimerais dire aux partisans de rester derrière nous. De continuer de nous appuyer en venant nous voir jouer. Ne vous en faites pas. Le vent soufflera très bientôt de notre côté. Go Als Go! »