15 septembre 2017

Lions : L’imperturbable David Ménard

La Presse Canadienne

VANCOUVER – Le choix de quatrième tour des Lions de la Colombie-Britannique (32e au total) lors du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) de 2014, le joueur de ligne défensive David Ménard, affrontera les Stampeders de Calgary, samedi prochain, au McMahon Stadium (RDS – 19 h HE).

Ce sera le deuxième affrontement entre les deux formations de la division Ouest et les Lions devront prendre leur revanche en terrain hostile, à Calgary, là où les Stamps ne perdent presque jamais. Comment envisager un tel match?

« On va arriver là-bas avec le couteau entre les dents, c’est sûr », explique Ménard. « Il faut trouver un moyen de sortir du McMahon Stadium avec la victoire. À ce stade-ci de la saison, tous les points sont importants. »

« On a joué du bon football la semaine dernière, il faut donc continuer dans cette direction. Oui, Calgary est une excellente formation, mais comme toutes les autres formations de football, les Stampeders font des erreurs et il faut capitaliser là-dessus. En fait, il faut jouer à notre niveau. Notre jeu. C’est comme ça qu’on va les battre. »

Oui, les Lions jouent du bon football par les temps qui courent et ils l’ont prouvé en écrasant les Alouettes de Montréal, la semaine dernière au BC Place, par la marque de 41-18.

Le joueur de ligne défensive des Lions, David Ménard, ne doute pas des capacités de son équipe (Johany Jutras/LCF.ca).

Lors de cette rencontre, David Ménard a joué son meilleur match de la saison en obtenant trois plaqués défensifs et deux sacs du quart. Comme tous joueurs québécois qui affrontent l’équipe montréalaise, il devait très certainement ressentir une motivation supérieure afin de sortir une aussi bonne performance de son sac. Pour sa part, le principal intéressé ne s’en fait pas trop avec ça.

« Non, absolument pas. Que ce soit Montréal ou Calgary, que nous affronterons cette semaine, la préparation est la même. Je n’ai rien à prouver de plus quand je joue contre les Alouettes. Je fais mon travail, c’est tout. »

Et son travail, l’ancien joueur des Carabins de l’Université de Montréal le fait très bien, lui qui en est à sa quatrième année avec les Lions et qui écoule, également, sa dernière année de contrat.

Ménard nous explique que bien qu’il soit vraiment bien dans l’uniforme orange et noir, il regardera toutes les options qui s’offrent à lui avant de signer à nouveau avec la Colombie-Britannique.

« C’est sûr que c’est l’équipe qui m’a repêché », dit-il. « J’aime l’Ouest canadien. Je me sens bien ici, mais je ne vais pas me précipiter et signer un nouveau contrat avec l’équipe tout de suite après la saison. Je vais penser stratégiquement à ce que je veux faire, mais si je peux rester ici et, en plus, avoir de bonnes conditions de travail, je ne vois pas pourquoi j’irais jouer ailleurs. »

Effectivement, pourquoi irait-il jouer ailleurs? Les Lions reprennent du poil de la bête, alors qu’ils ont stoppé une dégringolade de trois défaites d’affilée en battant les Alouettes, la semaine dernière.

De plus, leur quart partant Jonathon Jennings a fait de biens belles choses dans cette victoire, alors qu’il est venu en relève à Travis Lulay qui s’est malheureusement blessé au genou droit lors de sa première séquence à l’attaque, ce qui a tragiquement mis fin à sa saison.

« Que ce soit Montréal ou Calgary, que nous affronterons cette semaine, la préparation est la même. Je n’ai rien à prouver de plus quand je joue contre les Alouettes. Je fais mon travail, c’est tout. »

David Ménard

Malgré ce malencontreux incident, les Lions ont démontré énormément de profondeur et de caractère, lors de leur plus récente victoire et c’est très positif pour le dernier droit de la saison, en vue des matchs éliminatoires.

« On en avait besoin [de cette victoire] », affirme Ménard. « La course aux éliminatoires est vraiment serrée dans la division Ouest, ce qui fait que chaque match que l’on joue, d’ici la fin de la saison, devient d’autant plus important. »

« C’était vraiment décevant de voir Travis [Lulay] tombé au combat après seulement deux jeux, mais Jennings a bien répondu et on espère qu’il puisse continuer dans cette direction. »

Comment l’équipe a-t-elle réagi vis-à-vis de la perte de Lulay, lui qui a permis aux Lions de rester vivants tout au long de l’absence de Jennings, plus tôt cette saison? Ménard reste très terre à terre lorsqu’il aborde la question. Malgré cette lourde perte, les Lions ont tout pour gagner.

« On n’a pas le choix de regarder en avant », explique-t-il. « Une chance qu’on a un autre excellent quart-arrière en Jonathon Jennings. Même si ça n’a pas été facile pour lui lors des derniers matchs, on sait tous qu’il est capable de jouer du bon football. Il n’a qu’à rester calme et tout ira bien. »

« Il a très bien fait pour nous l’an dernier, alors qu’il était notre quart partant, tout comme cette saison-ci. On n’est vraiment pas inquiet pour la suite des choses. »

Mais revenons à nos moutons, ou, plutôt, à nos chevaux. Que peut-on bien faire pour déstabiliser le quart des Stampeders, Bo Levi Mitchell? Il semble imperturbable, lui qui est si bien protégé par son excellente ligne offensive.

« Oui, Mitchell est un très bon quart-arrière, mais si on est capable de bien couvrir ses receveurs, et donc d’acheter un peu de temps, ça va nous permettre de nous rendre à lui. »

Les Lions devront assurément procéder ainsi et espérer que Jennings puisse continuer de bâtir sur sa très bonne performance de la semaine dernière, s’ils veulent voir leur saison s’étirer jusqu’en matchs éliminatoires.

Et lorsque nous posons la question à savoir si les Lions de la Colombie-Britannique s’y rendront à ces éliminatoires, eux qui sont quatrièmes dans l’Ouest, David Ménard répond du tac au tac.

« Je n’en doute pas une seconde. »

Et la Coupe Grey?

« On vise toujours la Coupe Grey, c’est certain », explique l’athlète originaire de Chicoutimi. « Lorsque tu amorces une saison en ne visant pas cet objectif ultime de la LCF, tu as une attitude défaitiste. Même si on a vécu des hauts et des bas dans notre campagne 2017, on n’a jamais douté de nos chances d’aller jusqu’au bout. »