21 septembre 2017

La saison des Alouettes ne tient qu’à un fil

Dominick Gravel/MontrealAlouettes.com

MONTRÉAL – Une autre chaude journée à l’entraînement des Alouettes de Montréal (3-9), aujourd’hui, alors qu’ils se préparent en vue de leur duel face aux Argonauts de Toronto (5-7), ce samedi, au BMO Field (RDS – 19 h HE).

Chaude dites-vous? La troupe de Kavis Reed suait assurément à grosses gouttes puisque la séance d’entraînement s’est clôturée avec plusieurs cris d’équipe et une distribution massive de Mr. Freeze.

Mais il ne faudra pas que le froid monte trop à la tête de la formation montréalaise puisque la prochaine rencontre face aux Argos pourrait très bien être décisive. En effet, avec le ROUGE et NOIR d’Ottawa (5-7-1) et Toronto qui commencent à se détacher graduellement du peloton de l’Est, les six points des Als se font de plus en plus maigres.

Une victoire samedi les remettrait en position d’espérer des jours meilleurs, surtout que l’affrontement de la semaine 15 se fera au McMahon Stadium face aux vigoureux Stampeders de Calgary (10-1-1). Une formation face à laquelle une relance est presque impossible à réaliser. D’autant plus qu’à son domicile, elle est tout simplement invincible.

Les Alouettes joueront-ils leur saison, samedi, à Toronto?

« Je ne me suis pas rendu jusque-là dans ma réflexion », explique le centre-arrière des Als Jean-Christophe Beaulieu, après un long temps. « On prend le tout une partie à la fois. Il faut marquer plus de points, stopper plus efficacement les attaques adverses. Pour ce qui est des unités spéciales, on est dû pour débloquer [Stefan] Logan. Depuis quelques matchs, il nous donne de bons retours de botté, mais nous sommes toujours à court d’un ou deux blocs pour lui permettre d’aller jusqu’au bout pour le touché. »

« Mais est-ce qu’on joue notre saison? Non, je ne crois pas. Dans l’Est ce n’est toujours pas réglé. Qui sera numéro un, numéro deux? Ce n’est pas encore coulé dans le béton. »

Le demi offensif des Moineaux Tyrell Sutton ajoute qu’il faut garder les choses simples.

« Je ne veux pas mettre cette pression sur notre équipe. Il faut simplement exécuter nos jeux, contrôler les batailles et faire le nécessaire pour aller chercher la victoire. »

Mais si les Alouettes espèrent participer aux éliminatoires, il faudra que l’urgence se pointe le bout du nez. Leur jeu devra monter d’un cran pour ainsi rattraper Ottawa et Toronto qui s’apprêtent à filer en échappée jusqu’à la ligne d’arrivée.

« Oui. Exactement. De ce point de vue, il faut vraiment que l’on gagne la prochaine partie. Je crois que tout le monde veut gagner dans l’équipe. On est tanné! », affirme Beaulieu.

Parlant de Jean-Christophe Beaulieu, est-il près d’un retour au jeu, lui qui est sur la liste des blessés depuis bientôt six semaines?

« Oui. Techniquement, c’est censé être la semaine prochaine, parce que je suis en train de terminer ma période de six semaines d’arrêt de jeu », dit-il. « Par la suite, les Alouettes vont m’évaluer pour savoir si je peux revenir. »

« Je me sens super bien. Ça fait longtemps que je ne joue pas, ce qui fait que mon énergie est au “top”. Il s’agit de savoir si je peux reprendre le rythme de l’équipe, mais ça devrait bien aller. Je suis confiant. »

Les Alouettes s’amèneront dans la Ville reine avec plusieurs lourdes défaites derrière la cravate. Comment rebondir? Le centre-arrière originaire de Trois-Rivières reste très terre-à-terre face à ce qui s’en vient samedi, ainsi que pour le dernier droit de la saison.

« Ça va être une grosse “game” intense », explique Beaulieu. « C’est toujours des grosses “games” intenses. Si tu regardes le bilan de l’année, on ne s’est pas fait “exploser” plein de fois. Le premier tiers de saison a été marqué par beaucoup de parties serrées. Je pense au match contre Winnipeg, par exemple. Ce genre de rencontre fait en sorte que notre fiche ne reflète pas l’équipe qu’on est. Je reste confiant. On est encore dans le coup. »

Encore dans le coup pour faire les éliminatoires? Vraiment?

« Absolument. La division Est étant ce qu’elle est, nous sommes encore dans la course et pas si loin des meneurs. Nous n’avons qu’à gagner la prochaine partie et bâtir là-dessus », affirme Sutton, avec aplomb.

Mais que faire pour arrêter Ricky Ray, S.J. Green et maintenant, la recrue James Wilder Jr. qui nous a démontré tout l’étendu de son talent contre les Eskimos d’Edmonton (7-5), la semaine dernière? Sans compter que la défense torontoise n’est pas piquée des vers, elle qui totalise 34 sacs du quart et qui n’a accordé que 304 points cette saison, ce qui la place respectivement au premier et au troisième rang à ces chapitres.

« C’est simple », explique Beaulieu. « Il faut focaliser sur nous-mêmes et il faut arrêter de commettre des erreurs. On fait souvent une erreur par jeu et, à ce rythme, la partie nous file la plupart du temps entre les doigts. Tout le monde doit donc être sur la même longueur d’onde et performer à son maximum. C’est de cette façon que nous l’emporterons. »

« Il faut absolument se concentrer sur nous et arrêter de mettre l’adversaire sur un piédestal. »

Le demi offensif des Als nous amène sur une autre piste fort intéressante.

« Il faudra être minutieux, très soucieux des détails par rapport à notre plan de match », précise Sutton. Les Argos sont une formation très solide en défense et qui aime contrôler le ballon en attaque. Quoi de mieux que de faire la même chose de notre côté pour les arrêter? »

Oui, en effet, quoi de mieux?

Énorme match en perspective!