18 octobre 2017

Alouettes : La vie continue

Dominick Gravel/MontrealAlouettes.com

MONTRÉAL – Les Alouettes de Montréal (3-12) s’entraînaient aujourd’hui, en vue de leur prochaine rencontre face aux Tiger-Cats de Hamilton (4-11), dimanche après-midi, au stade Percival-Molson (RDS – 13 h HE).

Il ne reste plus que trois matchs à cette saison 2017 assurément à oublier pour l’ancienne troupe de Jacques Chapdelaine et pour la présente troupe de Kavis Reed, lui qui, selon plusieurs échos journalistiques, sera à la barre de la direction générale des Alouettes l’an prochain.

Que reste-t-il donc à faire? Sur quoi se concentrer?

Terminer la saison sur une bonne note en remportant les trois dernières rencontres aiderait sûrement les Moineaux à quitter le terrain la tête haute, générant ainsi du respect de la part des partisans qui verront néanmoins leur équipe préférée rater les éliminatoires pour une troisième année d’affilée.

« C’est primordial de bien terminer la saison », affirme le secondeur des Alouettes Nicolas Boulay. « Ça va ouvrir le chemin pour l’année prochaine et je pense que c’est extrêmement important de donner la chance à des jeunes joueurs qui n’ont pas eu l’occasion d’être partant, cette saison. »

« C’est important pour nous d’arriver en entraînement et lors des matchs avec une attitude positive. C’est facile quand on joue des matchs qui ne veulent plus rien dire de ne pas prendre ça au sérieux. »

Contemplons maintenant le topo des parties à venir : les Tiger-Cats à domicile, les Roughriders sur la route et, pour terminer, les Tiger-Cats à nouveau, mais, cette fois-ci, sur la route.

En comparant les fiches des Tiger-Cats et des Alouettes, nous pourrions en sortir une analyse rapide en affirmant que les Ticats sont à la portée des Als. Que Montréal pourrait donc terminer la saison avec deux victoires en trois rencontres et ainsi porter sa fiche globale à 5-13, ce qui n’est pas la mer à boire, mais ce qui est certainement mieux que rien.

Toutefois, la grande différence entre Hamilton et Montréal réside dans le fait que la troupe de June Jones est, depuis sept matchs, très affamée. Et parions qu’elle le sera toujours même si elle a été exclue des éliminatoires, elle aussi, à la suite des duels de la semaine 17.

Depuis l’arrivée de Jones comme entraîneur-chef, la courbe de progression des Ticats est en constante hausse. Nous sentons que la formation ontarienne s’améliore de match en match, et ce, en défense comme en attaque. On ne pourrait pas en dire autant des Alouettes, depuis le congédiement de Chapdelaine.

Le jeune centre-arrière Oumar Touré (à droite) affirme qu’il apprend beaucoup au côté du vétéran Jean-Christophe Beaulieu (Dominick Gravel/MontrealAlouettes.com).

Y aller avec des expérimentations de fin de saison serait une avenue intéressante aussi. Faire jouer les jeunes — au détriment de quelques vétérans — pourrait permettre au groupe d’entraîneurs, ainsi qu’à la direction des Alouettes, de voir de quel bois se chauffe leurs petits moineaux.

Par exemple, le troisième quart-arrière des Alouettes, Matthew Shiltz, pourrait bien voir un peu plus d’action lors des trois derniers duels de la saison 2017. Même chose pour le centre-arrière Oumar Touré.

Pourquoi pas? Qu’y a-t-il à perdre? Absolument rien.

« C’est sûr que les entraîneurs auront la chance d’évaluer certains jeunes joueurs », explique Touré. « C’est quelque chose qu’ils n’avaient pas la chance de faire quand on espérait encore accéder aux éliminatoires. Ce sera à eux de faire les choix. »

« Puisque JC [Beaulieu] a été blessé pendant un long moment, cette saison, j’ai tout de même eu l’occasion d’avoir beaucoup de temps de jeu. Il est maintenant de retour, donc il prend ses répétitions lors des entraînements. On va sûrement faire une rotation pour m’en donner quelques-unes, mais ça va être aux entraîneurs de décider si j’en aurai plus. »

« C’est sûr que moi je veux jouer. C’est toujours ça que je veux, mais j’aime aussi jouer avec JC. J’apprends beaucoup et on a quelques stratégies de jeux à deux centres-arrières, alors je vais avoir des minutes de plus. »

« Je ne sais pas trop si l’équipe veut faire des expériences et jongler avec la formation partante en y intégrant plus de jeunes joueurs », dit Shiltz. « Je prends le tout une semaine à la fois et je serai prêt s’ils veulent me voir sur le terrain. »

Lors de la prochaine rencontre, en plus de devoir marquer plus de points – Montréal n’a réussi qu’une seule fois à marquer plus de 30 points lors de ses huit dernières défaites —, la défense montréalaise se devra de contenir le quart-arrière des Tiger-Cats Jeremiah Masoli ainsi que le demi offensif Alex Green.

Lors des trois derniers matchs des siens, Green a cumulé 284 verges de gain au sol et trois touchés en 46 courses tandis que Masoli – en plus d’avoir été nommé joueur de la semaine 16, présenté par Shaw – n’a subi qu’une seule interception à ses quatre derniers matchs, maintenant une fiche de 1178 verges de gain (une moyenne de 294,5 verges par rencontre) et six touchés. Sans parler des receveurs Brandon Banks et Luke Tasker qui brillent depuis quelques semaines.

Bref, l’entraîneur-chef June Jones a su faire sortir les griffes de ses chattons.

« Masoli est un bon jeune quart-arrière qui a fait ses preuves », explique Boulay. « Il est de plus en plus posé dans la zone protégée. On va essayer de le mêler afin qu’il ne puisse pas savoir ce qui s’en vient pour lui du côté de notre défense. »

« Les Ticats ont aussi d’autres joueurs très dangereux. Je pense au numéro 16, Brandon Banks. Il a énormément de vitesse et il a connu un match assez incroyable, la semaine dernière. Il faudra donc tenter d’empêcher les longues passes à Banks. »

« Mais, vraiment, le joueur à surveiller du côté de Hamilton c’est Masoli. Il faudra aussi essayer de l’empêcher de sortir de la zone protégée parce que c’est un quart-arrière qui est capable de bien courir avec le ballon. »

Il sera donc intéressant de voir comment les Alouettes se comporteront sur la surface de jeu, maintenant que les éliminatoires sont hors d’atteintes.

Espérons que le spectacle soit au rendez-vous.

Et pour le reste, la vie continue…