OTTAWA – Les Roughriders de la Saskatchewan ont obtenu leur laissez-passer pour la finale de l’Est grâce, notamment, à un joueur qui ne jouait même pas au football quand la saison 2017 s’est amorcée en juin dernier.
Depuis son retour dans la LCF, Marcus Thigpen a donné un second souffle à l’unité offensive des Riders, dont l’attaque au sol demeure une menace, même sans les services des demis offensifs Cameron Marshall et Trent Richardson.
Nous en avons eu la preuve pendant la victoire de 31-20 des Riders aux dépens du ROUGE et NOIR d’Ottawa, dimanche dernier en demi-finale de l’Est, un gain permettant à la formation de la Saskatchewan de poursuivre son objectif de devenir la première équipe issue du croisement éliminatoire à atteindre le match de la Coupe Grey.
La course de 75 verges de Thigpen pour un touché en début de troisième quart a sonné le début de la fin pour les locaux, dont les partisans, qui avaient eu droit à une chaude lutte lors du premier quart, ont été très silencieux par la suite à la Place TD.
« J’ai simplement couru vers la gauche de la ligne de mêlée », a expliqué Thigpen. « Quand j’ai vu qu’il n’y avait aucune option, j’ai changé de direction, et la brèche était béante. Je savais que j’avais encore de la vitesse, encore du jus dans les jambes, alors j’ai couru le plus vite possible pour aller marquer un touché. »
Les Riders ont remporté la bataille du momentum rapidement, après un premier quart un peu fou, couronnant une journée forte en émotions pour Thigpen.
« J’étais chez moi, et je m’ennuyais de jouer. J’ai écrit à [Kevin Glenn] sur Instagram, et je lui ai dit que je voulais jouer. Je lui en dois une », a souligné Thigpen. « La ligne offensive a fait du bon travail aujourd’hui. Les entraîneurs m’ont fait confiance et m’ont donné la chance d’être le demi offensif partant aujourd’hui, et je suis très heureux de cette opportunité. »
Thigpen a indiqué qu’il sentait qu’il avait encore beaucoup d’énergie en banque lorsqu’il a ressenti le besoin de revenir au jeu. Il était encore en forme, courant sur la piste d’athlétisme avec son entraîneur à l’école secondaire et soulevant des poids dans la salle de musculation.
Il avait connu Glenn lorsque les deux joueurs évoluaient avec les Tiger-Cats de Hamilton. Thigpen a vu une note sur les médias sociaux soulignant que Glenn avait franchi le cap des 50 000 verges par la passe en carrière, puis il lui a envoyé un message. Le reste de l’histoire s’est raconté sur un terrain de football.
« Nous sommes toujours demeurés en contact. Nous venons tous les deux de Détroit, alors nous sommes toujours restés en contact, même lorsque nous ne jouions pas ensemble », a dit Glenn. « Il m’a effectivement écrit pour me dire qu’il avait envie de revenir au jeu, alors j’en ai parlé à [Chris Jones] et à [John Murphy] qui m’ont dit de lui donner un coup de fil sur-le-champ. »
Le fait que Glenn et Thigpen aient déjà joué ensemble a permis au nouveau porte-couleur des Roughriders de se sentir à l’aise presque instantanément.
« C’est toujours une bonne chose quand tu te joins à une nouvelle équipe après avoir été à l’écart du jeu pendant une bonne période de temps », a dit Glenn. « En connaissant quelques joueurs, tu n’as pas nécessairement une longue période d’ajustements. Il y a des joueurs qui ont déjà joué avec toi. »
Les 169 verges au sol de Thigpen lui ont permis de se hisser au troisième rang de l’histoire des Roughriders pour le plus de verges par la course lors d’un match éliminatoire, derrière George Reed en 1967 (204) et Kory Sheet en 2013 (177). Il a aussi gagné 38 verges en deux retours de botté d’envoi.
« Vu la position dans laquelle je me retrouve en ce moment, soit de revenir au jeu après avoir passé deux ans chez moi sans jouer et de connaître du succès, aujourd’hui, je me sens assurément choyé », a dit Thigpen.
Le périple se poursuivra la semaine prochaine pour les Riders, alors qu’ils fouleront la surface du BMO Field de Toronto pour affronter les Argonauts en finale de l’Est.
