21 novembre 2017

Les Stamps débarquent à Ottawa avec une motivation supplémentaire

La Presse Canadienne

OTTAWA – Le souvenir de leur étonnant revers aux mains du ROUGE et NOIR d’Ottawa lors du match le plus important de l’année, l’an dernier, est toujours présent chez les Stampeders de Calgary.

Frustration. Colère. Questions.

Même s’ils préfèrent ne pas trop penser au passé, les Stamps chercheront à refermer la plaie infligée par la défaite de 2016, cette semaine, ce qui influencera la manière dont ils se prépareront pour affronter les Argonauts de Toronto, dimanche, lors de la 105e Coupe Grey, présentée par Shaw.

« Je crois que tout le monde est motivé par quelque chose d’autre », a expliqué le quart-arrière Bo Levi Mitchell, mardi, après avoir mis le pied à Ottawa. « Je suis persuadé que plusieurs de mes coéquipiers sont motivés par ce qui est arrivé l’an dernier. »

« Présentement, on le voit dans les yeux des gars. Ils n’ont pas le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Ils sont concentrés ce qu’ils doivent accomplir. Nous parlons de l’heure de nos rencontres d’équipe plutôt que des endroits où aller manger. »

Les entraîneurs, au football, essaient d’éviter le mot « échec ». L’entraîneur des Stamps, Dave Dickenson, est cependant passé près de le faire lorsqu’il a expliqué le sentiment de vide ressenti par son équipe à la suite du revers de l’an passé.

« L’an dernier, nous avons réellement senti un certain vide, et nous ne sentions pas que nous avions accompli quoi que ce soit », a-t-il dit. « C’est la même chose cette année. Si nous ne gagnons pas, nous serons déçus. »

Les Stamps ont dominé les autres équipes de la LCF en 2016, terminant le calendrier régulier avec une fiche de 15-2-1. Après avoir anéanti les Lions de la Colombie-Britannique 42-15 en finale de l’Ouest, battre Ottawa, un club affichant un dossier de 8-9-1, lors du match de la Coupe Grey semblait être une formalité.


 
De plus, avec Dickenson élu entraîneur-chef de l’année et Mitchell choisi le joueur par excellence de la campagne, Calgary était largement favori pour l’emporter. Mais, les Stamps se sont plutôt inclinés 39-33, en prolongation, face au ROUGE et NOIR.

« Je crois que nous étions un peu trop en confiance », a dit Dickenson. « J’espère que si nos joueurs ont démontré un excès de confiance l’an passé, ou que s’ils ne se sont pas entièrement consacrés à leur préparation… J’espère qu’ils ont appris de leurs erreurs. Je sens réellement que nos joueurs sont prêts à jouer. »

Calgary a aussi dominé la Ligue cette année, affichant un dossier de 13-4-1, mais l’équipe n’a pas semblé invincible. Le pourcentage de passe complétée de Mitchell a chuté à 63,4 %, comparativement à 68 % l’année précédente. Il a gagné 685 verges de moins par la passe, il a lancé neuf passes de touché de moins, et il a lancé trois interceptions de plus.

Les Stamps ont terminé l’année avec une séquence de trois revers de suite, et, même s’ils étaient déjà assurés de la première position de la division Ouest, plusieurs s’attendaient à les voir s’incliner en finale de l’Ouest contre les Eskimos d’Edmonton.

Les Eskimos ont pris une rapide avance de 14-0 lors du match éliminatoire de la fin de semaine dernière, mais les Stamps ont marqué 22 points lors du deuxième quart, en route vers une victoire de 32-28.

Mitchell a indiqué que les doutes envers son équipe ont alimenté son niveau de compétitivité.

« Nous entendions les chuchotements, nous entendions les rumeurs », a-t-il dit. « Je voyais que nous ne jouions pas bien, et qu’ils (les Eskimos) jouaient réellement bien. »

« Nous sommes prêts pour ce match. Que nous soyons les favoris ou non, on s’en fout. Nous étions largement favoris l’an passé, mais on s’en fout aussi. »

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Le demi offensif Jerome Messam n’a pas hésité lorsqu’on lui a demandé si la défaite contre Ottawa avait été un facteur de motivation cette année.

« Bien sûr », a-t-il dit. « Dire le contraire serait vous mentir. »

« Nous avons connu une excellente saison, mais nous avons échoué. Nous tenterons de nous rendre jusqu’au bout cette année. »

Les joueurs de football aiment les habitudes. L’un des défis de la Coupe Grey? Vous préparer comme s’il s’agissait d’une semaine comme les autres, alors que tout est différent.

Dickenson, qui en était à sa première année comme entraîneur-chef l’an dernier, croit qu’il a retenu quelques leçons.

« Je crois que dans nos communications, nous voulons être claires à propos de nos attentes envers nos joueurs et de l’importance de conserver un horaire régulier et de faire les bonnes choses », a-t-il dit. « Je veux qu’ils sachent où ils doivent être et je veux qu’ils soient organisés. »

Mitchell, qui semblait briller devant les projecteurs l’an dernier, semblait un peu plus réservé devant les membres des médias cette fois-ci.

« Vers la fin de la semaine, je pourrais peut-être refuser quelques demandes d’entrevue, et rester dans ma chambre un peu plus longtemps », a-t-il dit.

Le secondeur intérieur Alex Singleton a quant à lui indiqué que ses coéquipiers et lui avaient tiré des leçons.


 
« Nous savons mieux comment réagir à certaines situations cette année”, a dit Singleton, le nommé de l’Ouest au titre de joueur défensif par excellence en 2017.

« L’attention des médias, la présence constante des partisans. Des horaires différents, se changer à l’hôtel. Ce sont des choses auxquelles vous n’êtes pas habitué. »

Les Stamps participeront à un quatrième match de la Coupe Grey en six ans, mais ils n’ont soulevé le précieux trophée qu’une seule fois lors de leurs trois dernières présences au match de championnat.

Toronto a mis fin à son calendrier régulier avec une fiche de 9-9. Il s’agira d’un premier match de la Coupe Grey pour les Argonauts depuis leur gain de 35-22 aux dépens de Calgary en 2012.

Les Stamps seront à nouveau les favoris dimanche prochain. Il s’agit là aussi d’un fardeau supplémentaire pour une équipe qui essaie tant bien que mal d’oublier la défaite crève-cœur de l’an dernier.

« Ce n’est pas une nouvelle pression pour nous », a dit Singleton. « Nous sommes exactement là où nous voulons être. Nous ne sentons pas nécessairement le besoin de gagner cette année en raison du résultat de l’an dernier. Nous devons gagner pour ce que nous avons accompli cette année. »

D’après un texte de Jim Morris publié sur le CFL.ca.