Patrick Doyle/CFL.ca
OTTAWA – Dimanche soir, les Argonauts de Toronto ont causé la surprise en battant les Stampeders de Calgary pour mettre la main sur la coupe Grey, dans un match serré, glacé et glissant.
Matt Black a joué les héros en interceptant la longue passe de Bo Levi Mitchell dans les dernières secondes du match.
WOW!
« L’histoire de Matt est fantastique », explique l’entraîneur-chef des Argos, Marc Trestman. « Nous l’avions rayé de l’alignement, pendant la saison, et, par la suite, il n’y a jamais eu d’animosité. De ressentiment. Il a toujours appuyé ses coéquipiers. »
« Lorsqu’il y a eu des blessures dans notre formation partante, nous l’avons réintégré et, à partir de là, il est devenu l’un de nos capitaines, l’un de nos leaders. Il s’occupait des rencontres d’équipe. Il a été l’une de nos voix. C’est un homme très intelligent. »
« Il a donc ce qu’il mérite, ce soir. Il a eu la chance de faire la différence et il a saisi l’occasion. »
Et que dire de la récupération d’échappé du demi défensif Cassius Vaughn… Une course de 109 verges jusqu’à la zone des buts de Calgary, pour donner un second souffle à sa formation qui traînait de la patte, face à des Stampeders qui semblaient en mission.
Oui. La défense gagne les championnats.
Mais l’attaque également.
DeVier Posey. 175 verges de gain sur des réceptions. Sur sept attrapés. Un touché. Joueur par excellence de la 105e Coupe Grey.
« Une joie extatique. Une joie intense », dit-il, semblant ne pas croire, encore, qu’il avait mis la main sur la coupe Grey. « Je ne sais pas quoi dire. J’adore ces gars. Je suis vraiment content pour eux. »
Mais avant de vivre toutes ces émotions de joie et de bonheur, il a eu peur. Peur que les Stamps l’emportent, finalement. Lors de leur dernière séquence à l’attaque, avant l’interception de Black.
« Cette organisation, à Calgary, est fantastique », dit-il. « Je vais être honnête avec vous. J’étais très nerveux. J’avais peur vers la fin de la partie. »
« Mitchell, Messam, Jorden. Ils sont juste incroyables! »
« Mais “coach” Trestman nous a dit que si nous pouvions les rattraper lors du quatrième quart, notre ténacité allait les surpasser. Et c’est ce qui est arrivé. »
Mais bien sûr, les Argos n’auraient pas pu le faire sans Ricky Ray et sa légende…
Un quatrième titre pour Ray. Après Trestman, c’est lui le chef de cette équipe.
« Je ne peux pas y croire », dit Ray, heureux. « Notre défense nous a sauvés. Plusieurs fois cette année, mais ce soir surtout. Quels gros jeux! »
« Le jeu de Matt Black, à la toute fin, prouve que ce sont les défenses qui remportent les championnats. »
Ce n’est plus moi qui le dis maintenant. Si le grand Ricky Ray l’affirme lui-même…
C’est à cet instant que ses coéquipiers sont apparus dans la salle des médias, coupe Grey à la main, voulant voir leur leader. Lui dire merci. Et avec raison.
Allez, bravo les Argos et bonnes célébrations!