Retirer la possibilité d’aller à la reprise en cas d’obstruction contre un receveur au coeur des changements proposés

WINNIPEG – Les modifications proposées par le comité des règlements de la Ligue canadienne de football (LCF) mettent une fois de plus l’accent sur la sécurité des joueurs et l’amélioration du rythme de jeu.

Le comité des règlements de la LCF recommande l’adoption de modifications dans les situations de bloc dans l’angle mort, une définition plus large de l’acte, déjà illégal, d’utiliser son corps comme une lance et l’élimination de blocs bas par les receveurs, a indiqué Darren Hackwood, le directeur principal de l’arbitrage à la LCF.

« Notre commissaire ainsi que le conseil des gouverneurs nous ont demandé de nous concentrer sur les mesures qui protègent nos joueurs », a dit Hackwood. « Le comité répond à cette demande en recommandant différentes mesures qui élargiront ou clarifieront des règles construites pour améliorer la sécurité des joueurs. »

De plus, le comité suggère que les entraîneurs n’aient plus la possibilité d’aller à la reprise en cas de possible obstruction contre un receveur.

L’officiel à la reprise vidéo pourrait avoir la permission de revoir automatiquement, sans la demande d’un entraîneur, un jeu au cours duquel des points auraient été marqués. Plus précisément, le centre des reprises aurait la possibilité de revoir un jeu pendant lequel un touché aurait pu être inscrit, mais qui n’a pas été appelé comme tel sur le terrain.


Ces modifications répondent à certaines problématiques soulevées par les partisans et qui ont été soumis à la LCF de différentes manières, entre autres au cours de la récente tournée du commissaire Randy Ambrosie à travers le Canada. Ainsi, un entraîneur n’aurait plus à utiliser son droit d’aller à la reprise pour un touché qui est évident. Aller à la reprise sur des appels d’obstruction à l’endroit d’un receveur a été cité comme une situation qui nuisait au rythme d’un match.

Le comité des règlements, qui comprend plusieurs entraîneurs et directeurs généraux, en plus de l’arbitre Al Bradbury et d’un représentant de l’Association des joueurs de la LCF (AJLCF), s’est rencontré cette semaine dans le cadre de la semaine de la LCF L’Équipeur. L’événement par excellence de la saison morte dans la LCF présente d’autres rencontres d’ordre administratif, une foire des partisans, le dévoilement du prochain groupe d’intronisés au Temple de la renommée du football canadien, en plus du camp d’évaluation national, présenté pas adidas, en fin de semaine.

Voici une présentation des modifications recommandées au conseil des gouverneurs pour approbation :

  • Rendre illégale l’administration d’un bloc dans l’angle mort d’un joueur qui traque le porteur du ballon, alors que le joueur qui administre le bloc se dirige vers sa zone de but;
  • Interdire les blocs bas à l’extérieur des extrémités de la zone de ligne de mêlée, un espace défini comme un rectangle imaginaire qui irait, selon les formations, d’un ailier rapproché à l’autre et du quart-arrière ou du botteur jusqu’à deux verges au-delà de la ligne de mêlée;
  • Élargir la définition de l’acte d’utiliser son corps comme une lance pour inclure toute situation au cours de laquelle un joueur utilise sa tête comme point de contact initial. Ceci ne s’appliquerait pas à une situation impliquant un porteur de ballon qui se fait petit alors qu’il se prépare à être plaqué;
  • Éliminer une faille dans le règlement qui encadre le jeu du joueur oublié. Ainsi, un joueur qui entre sur le terrain et qui demeure à l’extérieur des marques de distance peintes sur le terrain ne pourra pas recevoir le ballon, peu importe la manière, incluant sur un botté ou une latérale;
  • Simplifier la règle qui encadre la définition d’une passe légale effectuée par le quart-arrière en spécifiant que le passeur doit avoir au moins un pied derrière la ligne de mêlée plutôt que ce soit le point de relâche du ballon qui détermine la légalité de passe;
  • Éliminer une exception au règlement portant sur les passes captées : un receveur qui capte une passe doit mettre au moins un pied à l’intérieur du terrain, peu importe si l’intervention d’un adversaire, alors que le receveur est toujours dans les airs (dans le cas d’un saut, par exemple), l’empêche de mettre un pied en jeu et qu’il termine son acte hors des limites du terrain;
  • Augmenter la sanction administrée lorsqu’un joueur s’appuie sur l’un de ses coéquipiers pour gagner en hauteur afin de bloquer un botté afin d’en décourager la pratique. Cette pénalité passerait de cinq à dix verges.