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CALGARY – Les Stampeders de Calgary veulent se concentrer sur l’avenir, mais ils ne peuvent échapper à leur passé.
Année après année, les Stampeders sont parmi les meilleures équipes de la LCF. Toutefois, ils semblent incapables de remporter l’affrontement le plus important de l’année : celui de la Coupe Grey. C’est donc hantés par le souvenir de deux revers consécutifs en grande finale du football canadien – et particulièrement celui de l’an dernier face à Toronto – que l’entraîneur-chef Dave Dickenson et ses adjoints se préparent en vue d’une nouvelle saison.
« Nous sommes passés par un processus de cicatrisation », a souligné Dickenson. « Mais il y a des trucs qui, ultimement, me dérangent encore aujourd’hui. »
Sans trop penser au passé, l’entraîneur-chef Dave Dickenson regarde vers l’avenir et vers la saison 2018 (Alex D’addese/LCF.ca)
Les Stampeders étaient les favoris pour remporter la Coupe Grey, en 2016, contre le ROUGE et NOIR d’Ottawa, et ils l’étaient à nouveau l’an dernier, contre les Argonauts de Toronto. Calgary a baissé pavillon 39-33 en prolongation contre Ottawa, mais, contre Toronto, les Stamps ont perdu 27-24 en raison de leurs propres erreurs et mauvaises décisions.
Dickenson ne s’attend pas à ce que les membres de son équipe oublient les éléments ayant causé la perte des Stamps lors du match de championnat de 2017. Mais plutôt que de penser constamment au passé, il souhaite que ses joueurs regardent vers l’avenir, et qu’ils se concentrent à atteindre de nouveau la finale, cette année, à Edmonton.
« Je veux m’assurer que mes joueurs comprennent qu’il est impossible de changer le passé », a dit Dickenson, qui en sera à une troisième année comme entraîneur-chef des Stamps. « Tout recommence lors du camp d’entraînement, et il faut se remettre au boulot. »
« Nous comptons sur une nouvelle formation. J’aime notre équipe, et je crois en nos chances de connaître une autre fructueuse saison cette année. Puis, ultimement, si nous pouvons retourner au match de la Coupe Grey, lutter pour l’obtention du championnat. Nous travaillons très fort pour être meilleurs. Nous ne nous concentrons sur rien d’autre que cela. »
Sous la neige, l’an passé, à Ottawa, les Stamps semblaient prêts à exorciser quelques démons du passé.
Avec un peu plus de cinq minutes à jouer, Calgary menait par huit points. Puis le demi inséré Kamar Jorden a échappé le ballon à la ligne de 10 verges des Argos. Cassius Vaughn a récupéré le ballon et a parcouru 110 verges pour le touché. Après le converti de deux points, l’égalité était créée.
Il restait encore beaucoup de temps, mais les Stamps ont réagi comme un boxeur venant d’être assommé par un coup qu’il n’avait pas anticipé. Un placement a donné une avance de 27-24 aux Torontois, puis une interception – à la suite d’une passe douteuse – a scellé l’issue de la partie.
Jorden a admis son erreur dans le vestiaire des Stamps après la rencontre, mais ça n’a pas semblé suffisant pour le vétéran receveur Marquay McDaniel.
À seulement quelques mètres de Jorden, McDaniel n’a fait preuve d’aucune retenue afin de critiquer le jeu de son coéquipier. Il a parlé d’un « jeu stupide » pour décrire l’interception, et il a soutenu que c’était du « football stupide » qui avait coûté le match aux Stamps.
McDaniel a été libéré en février. Le quart-arrière Bo Levi Mitchell ne croit pas que ses joueurs ont besoin de plus de temps pour panser leurs blessures.
« Je ne crois pas », a dit Mitchell. « Je ne peux parler que pour moi-même, mais je sais que nous formons un groupe soudé. J’ai parlé à plusieurs joueurs au cours de la saison morte. Je voulais m’assurer que nous allions toujours être unis, peu importe la situation sur le terrain. »
« Tu ne veux jamais critiquer un coéquipier, puisque nous pouvons tous toujours faire mieux. Tout le monde a pris sa part du blâme. Ça nous a aidés à grandir. Il s’agit d’une expérience enrichissante pour chacun d’entre nous. »
Champion frappeur de la MLB, Bill Buckner a disputé 22 saisons dans le baseball professionnel, mais on se souvient de lui pour son erreur, en 1986, lors de la Série mondiale. La planchiste Lindsey Jacobellis filait vers une médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver en 2006, mais elle est tombée à la suite d’un saut inutile et a dû se contenter de la médaille d’argent.
Certains athlètes sont tout simplement incapables de faire une croix sur certaines erreurs. Dickenson ne croit pas que Jorden sera l’un de ceux-ci.
« Nous nous sommes parlé à la fin de l’année », a dit Dickenson. « Il n’y a aucun jeu qui peut entièrement définir une personne, une équipe ou un sport. Ce fut un jeu important, mais nous devons maintenant passer à autre chose. »
Après deux revers d’affilée au match de la Coupe Grey, Bo Levi Mitchell espère que la saison 2018 sera la bonne (La Presse Canadienne)
« Kamar sait qu’il a fait une erreur. Il ne s’est jamais défilé. C’est arrivé, maintenant il doit apprendre de son erreur. Il doit regarder vers l’avenir. »
Jorden a capté 52 passes pour 717 verges et six touchés en 2017. Il n’a joué que 10 matchs en raison des blessures.
« Nous croyons qu’il aurait pu connaître une très grosse saison », a dit Dickenson. « Quand il est en santé, il se trouve au sommet de la liste, avec les meilleurs joueurs de la LCF. Je suis heureux de savoir qu’il sera de retour avec nous en 2018. »
Les Stampeders dominent la LCF depuis un peu plus de 10 ans. Depuis 2005, les Stamps ont terminé au premier ou au deuxième rang de la division Ouest à 11 reprises.
Au cours des cinq dernières années, Calgary a mérité plus de victoires que n’importe quel autre club de la Ligue à quatre occasions, et ils ont remporté le même nombre de parties qu’Edmonton lors de la cinquième.
Depuis 2008, les Stamps ont compté sur deux entraîneurs-chefs : John Hufnagel et Dave Dickenson.
« Nous sommes chanceux d’avoir pu compter sur une bonne continuité en ce qui a trait à notre groupe d’entraîneurs », a souligné Hufnagel, qui est aujourd’hui le président et le directeur général des Stamps. « Oui, nous avons subi quelques changements, mais nous avons toujours su effectuer les bons ajustements. »
« Nous avons été capables d’embaucher de bons entraîneurs. Et quand ils ont décidé de quitter l’organisation, nous avons mis la main sur d’autres bons entraîneurs. Et plusieurs d’entre eux ont évolué au sein de notre système. »
Alors qu’ils ont connu beaucoup de succès en saison régulière, les Stamps ont encaissé plusieurs échecs lors des éliminatoires.
Depuis 2005, ils ont participé à cinq matchs de la Coupe Grey. Ils en ont gagné deux, dont le dernier en 2014.
Pour une deuxième année de suite, Calgary a connu un long hiver. Dickenson est heureux que le printemps se pointe enfin le bout du nez.
« Je suis impatient; j’ai hâte que la saison commence », a-t-il dit. « Je ne sais pas si j’ai déjà eu aussi hâte au début d’une saison que cette année. »