Repêchage
Tour
-
14 mai 2018

De Reilly à Bowman, même à l’extérieur du terrain

LCF.ca

TORONTO – Sa saison lui permettant de mettre la main sur le titre de joueur par excellence de la LCF tirait à fin, mais les honneurs ont continué d’être au rendez-vous pour Mike Reilly, un habitué du programme des joueurs par excellence, présentés par Shaw, de la LCF. Reilly a été informé au printemps 2018 qu’on lui remettrait un montant à donner à un organisme caritatif canadien de son choix.

Reilly, qui a terminé au deuxième rang du programme, a tout de suite su à quel organisme il voulait offrir ses 10 000 $ : il a immédiatement pensé à son ancien coéquipier, Adarius Bowman.

« Même si nous sommes maintenant des ennemis dans l’Ouest, je ne vois aucune meilleure fondation que celle-ci », a déclaré Reilly de son domicile à Seattle. Il fera un don à l’organisme Adarius 4 Autism, créé l’année dernière par son ancien coéquipier pour aider les enfants atteints du trouble du spectre de l’autisme. L’organisme offre des formations spécialisées et crée des opportunités de croissance et d’apprentissage.

En 2017, Bowman a reçu le Trophée Tom-Pate pour son travail au sein de sa fondation.
Ce prix est remis par l’Association des joueurs de la LCF (AJLCF) à un joueur qui s’illustre par son esprit d’équipe et par son travail auprès de son équipe, de la communauté et de l’AJLCF.

« Je sais combien son organisme lui tient à cœur et combien d’effort il a investi dans sa fondation », a dit Reilly en parlant de Bowman. « Ce n’est pas comme s’il payait une compagnie pour la gérer parce qu’il n’est pas impliqué. Adarius est très impliqué dans sa fondation Adarius 4 Autism, et vous pouvez vite le constater quand vous écoutez son discours de remerciement lorsqu’il a reçu le Trophée Tom Pate. »

Bowman, 32 ans, s’est inspiré de son ancien coéquipier Brock Ralph pour lancer sa fondation. Ralph est un père monoparental de deux enfants, et l’une de ses filles, Oakley, est atteinte du trouble du spectre de l’autisme. Bowman a passé beaucoup de temps avec la famille et a tenté de l’aider du mieux qu’il le pouvait.

Reilly, 33 ans, a joué dans la même équipe que Bowman au cours des cinq dernières saisons. Le voir lancer sa fondation a permis à Reilly de réaliser à quel point Bowman avait évolué.

« Il a vraiment grandi et réalisé qu’il y avait tellement d’autres choses importantes dans la vie outre le football », a dit Reilly à propos de Bowman.

« En 2013, nous étions jeunes, deux idiots ne prêtant pas attention à autre chose que le football »” a-t-il ajouté. « Je venais de commencer à fréquenter Emily (maintenant sa femme) quand j’ai commencé à jouer à Edmonton. Je ne crois pas qu’Adarius était en couple à ce moment-là. »

« Maintenant, nous sommes tous les deux mariés, nous avons tous les deux des filles, et ma femme et moi attendons un autre enfant prochainement. C’est fou de penser à tout ça et de réaliser à quel point le temps passe vite. Parfois, on dirait que c’était hier, et, parfois, on dirait que ça fait dix ans. »

La prochaine saison sera différente pour les deux joueurs. Reilly continuera sa carrière à Edmonton et essayera de remporter la 106e Coupe Grey, présentée par Shaw, au stade du Commonwealth. Bowman, qui a joint les Blue Bombers de Winnipeg comme joueur autonome en février dernier, effectuera un retour là où il est devenu l’un des meilleurs receveurs de la Ligue.

« C’est le meilleur des scénarios pour lui et pour notre équipe », a déclaré Reilly. « Il a la chance d’aller à Winnipeg, une équipe qui est très heureuse de compter sur ses services. Ils ont besoin d’un gars comme lui et il a encore beaucoup à offrir sur le terrain. »

« De notre côté, sa blessure l’année dernière a permis à d’autres joueurs de se démarquer et de prouver qu’ils étaient prêts à prendre plus de responsabilités. »

« Le scénario est idéal pour notre équipe, puisque nous nous rajeunirons à la position de receveur, alors qu’Adarius a la possibilité de se joindre à une équipe où il sera utilisé à sa juste valeur et où il pourra démontrer l’étendue de ses capacités. »

« Il peut gagner 300 verges sur des réceptions contre nous, ça, ça ne me dérange pas. Si son équipe marque un point de moins que la nôtre, ça me va.”

D’après un texte de Chris O’Leary publié sur le CFL.ca.