OTTAWA – Ayant baissé pavillon lors des deux plus récentes Coupes Grey, comment les joueurs des Stampeders de Calgary comptent-ils conjurer la malédiction qui semble peser sur eux?
De son côté, l’entraîneur-chef Dave Dickenson souhaite que ses joueurs regardent vers l’avant, et qu’ils se concentrent à atteindre de nouveau la finale, cette année, à Edmonton.
Ça tombe bien, puisque selon le demi défensif Adam Thibault et le centre-arrière William Langlais, les Stampeders n’ont jamais été aussi bons.
« Après le camp, je me suis dit c’est la meilleure équipe qu’on a jamais eue! », a dit Thibault.
Leur début de saison est impeccable. Les Stampeders ont trois victoires en trois matchs à leur actif, ils sont premiers au classement de la division Ouest et grâce à leur victoire contre Toronto lors de la semaine 2, Dickenson est l’entraîneur-chef à avoir obtenu 30 victoires le plus rapidement de l’histoire de la LCF (38 matchs).
Mais quand vient le temps de jouer contre le ROUGE et NOIR D’Ottawa à la Place TD, les matchs sont toujours très serrés.
Les deux derniers affrontements entre ces deux clubs à Ottawa se sont soldés par des verdicts nuls. D’abord par la marque de 26-26 entre 2016, puis par un pointage de 31-31 la saison passée.
Pour Adam Thibault, c’est la foule d’Ottawa qui fait toute la différence.
« Je crois qu’il joue avec plus de passion à la maison », a-t-il souligné. « Le ROUGE et NOIR compte sur une bonne foule, et les partisans sont tannants, ils nous crient après. C’est difficile de jouer à Ottawa, et je crois que l’équipe le sait et qu’elle se sert de l’énergie de la foule pour performer. »
Langlais est d’accord avec Thibault.
« En attaque, il faut utiliser une cadence silencieuse, car c’est trop bruyant. C’est déjà là un avantage pour eux. »
Les deux formations se sont affrontées il y a une dizaine de jours, à Calgary. Un bon effort au quatrième quart a permis aux Stampeders de remporter le match 24-14.
Selon Langlais et Thibault, le prochain match contre Ottawa ne sera pas facile.
« C’est toujours difficile de gagner deux matchs de suite contre la même équipe », selon Langlais.
« Ça va être serré, c’est clair. Il ne faut pas oublier que le dernier match a été super serré jusqu’au quatrième quart, où on a marqué trois fois de suite. Ça va se passer dans les derniers moments du match ou en prolongation », a dit Thibault.
Et les deux coéquipiers des Stampeders tenaient à mettre quelque chose au clair avant le match de jeudi soir. C’est à Calgary qu’a commencé la French Mafia, pas à Ottawa!
« Eux, ils sont le club-école », a lancé Langlais en riant.
« Exactement! On a perdu beaucoup de francophones, et ils se sont dit : ‘’C’est nous la French Mafia’’. Mais la French Mafia originale est sans aucun doute à Calgary », a confirmé Thibault avec un sourire en coin.
Même si la French Mafia d’Ottawa a volé leur nom, Langlais et Thibault ont toujours beaucoup de plaisir à jouer contre plusieurs anciens coéquipiers universitaires.
Reste à voir quelle mafia remportera le match de jeudi soir à 19 h 30 HE à Ottawa.