16 juillet 2018

Ticats : Thomas-Erlington contribue à l’attaque des siens

Hamilton Tiger-Cats Football Club

HAMILTON – Sean Thomas-Erlington et les Tiger-Cats de Hamilton (2-2) attendront les Roughriders de la Saskatchewan (2-2) de pied ferme au Terrain Tim Hortons, ce jeudi soir (RDS – 19 h 30), dans un match revanche de la semaine 4, où la troupe de June Jones avait mordu la poussière dans une défaite de 18-13 au nouveau Mosaic Stadium.

Bien que le quart des Ticats Jeremiah Masoli avait connu un autre match de plus de 300 verges de gain par la passe, le 5 juillet dernier, Hamilton avait été incapable de marquer un touché, lors de cette rencontre chaudement disputée.

Du côté de la course, personne – sauf Masoli, qui d’autre? (60 verges de gain) – n’a pu tirer son épingle du jeu.

Pourtant, l’attaque au sol des Tiger-Cats va bien, depuis le début de la saison, elle qui totalise 459 verges de gain (4e dans la Ligue) et cinq touchés (4e dans la Ligue) après cinq semaines d’activités, alors que l’an dernier, à pareille date, les Ticats étaient bons derniers avec 200 verges de gain et deux touchés (8e dans la Ligue).

Comment expliquer l’efficacité du jeu au sol des Ticats?

« Je pense que le changement de mentalité y est pour beaucoup », explique Thomas-Erlington. « Kent Austin n’est pas le même “coach” que June Jones. Austin préconisait le jeu aérien et Jones prêche plus pour une attaque équilibrée. »

« On court donc plus avec le ballon qu’à pareille date, l’année dernière. »

Deux jeunes demis offensifs canadiens en sont pour beaucoup dans les succès de Hamilton à ce chapitre.

L’un d’entre eux est Sean Thomas-Erlington, lui qui totalise 100 verges de gain au sol en 13 tentatives, à sa deuxième saison dans la Ligue canadienne de football (LCF).

L’athlète de 25 ans et originaire de Montréal est satisfait de son début de saison, mais il ne se fait pas d’idées vis-à-vis de son utilisation, lui qui évolue dans un champ arrière achalandé, rempli de joueurs comme Mercer Timmis, John White, Nikita Whitlock et, bientôt, Alex Green.

« Honnêtement, je ne me fais pas trop d’attentes par rapport à mon utilisation sur le terrain », dit Thomas-Erlington. « J’essaie de profiter de toutes les chances qu’on me donne. »

À sa deuxième année dans la LCF, le DO Sean Thomas-Erlington revendique une fiche de 100 verges de gain en 13 courses (Hamilton Tiger-Cats Football Club).

Une performance qui a fait tourner les têtes

On se souviendra tous de la fantastique performance de Thomas-Erlington, lors de la semaine 3, face aux Blue Bombers de Winnipeg, où il avait enregistré 92 verges de gain par la course en 11 occasions.

L’entraîneur-chef June Jones n’avait eu que des bons mots pour son poulain.

« J’ai une très bonne relation avec June Jones », affirme Thomas-Erlington. « Il ne se gêne pas pour me dire ce que je dois améliorer, ce que je dois corriger, mais il me dit quand ça va bien, aussi. »

« On a vraiment une bonne relation. Ça se passe très bien. »

Et que dire de ce saut, digne d’un coureur du 110 mètres haies, aux dépens de Taylor Loffler des Bombers, sur un gain de 23 verges? Cet exploit lui a même valu une amusante vidéo, où on le voyait sauter par-dessus toute sorte de choses, en début d’émission sur TSN, lors de la diffusion du match face aux Riders, il y a deux semaines.

Le principal intéressé a-t-il vu ladite vidéo?

« Oui, oui, je l’ai vu », dit-il, d’un air amusé. « Je l’ai vu avec les gars, juste avant la rencontre d’avant-match. Tout le monde en parlait. »

Lors de cette séquence de jeu, nous avons tous pu admirer les qualités athlétiques exceptionnelles du jeune porteur de ballon montréalais.

Thomas-Erlington décortique un peu le jeu.

« Étant donné qu’il y avait tant d’espace entre lui et moi, ça m’a permis de me dire que dans sa tête à lui, il n’allait probablement pas penser à me frapper à la hauteur des épaules ou du torse », analyse-t-il.

« Il y avait donc de bonnes chances qu’il aille pour mes jambes. J’ai pris une chance et ç’a bien tombé. »

Oh que oui!

Un travailleur acharné

L’ancien joueur des Carabins de l’Université de Montréal a été repêché au huitième tour (66e au total), lors du repêchage de la LCF, en 2017. Depuis ce temps, il travaille très fort pour se tailler une place dans la formation partante, au poste de porteur de ballon.

« J’ai une très bonne relation avec June Jones. Il ne se gêne pas pour me dire ce que je dois améliorer, ce que je dois corriger, mais il me dit quand ça va bien, aussi. »

– Sean Thomas-Erlington

Pas facile pour les demis offensifs canadiens de briller dans la LCF, lors des dernières années. Mis à part les phénomènes nommés Andrew Harris et Jerome Messam, les porteurs de ballon partants proviennent souvent des États-Unis. Pourquoi? Les formations de la LCF ont-elles peur de donner plus de responsabilités aux coureurs nationaux? Thomas-Erlington à son idée sur la question.

« Je crois que ç’a plus un lien avec le ratio [de joueurs canadiens à avoir dans une formation de la LCF] », explique-t-il. « Beaucoup de joueurs nationaux seront sur les lignes offensives et défensives. Il va y avoir quelques receveurs canadiens, aussi. »

« Et on est tellement habitué de voir des joueurs américains au poste de demi offensif qu’on est juste moins porté à aller vers les joueurs canadiens.

« Mais je crois qu’avec le temps, on va voir les porteurs de ballons canadiens avoir plus de responsabilités dans la Ligue canadienne de football. »

Match revanche à l’horizon

Face aux Roughriders, les Tiger-Cats voudront rebondir. Surtout qu’ils seront devant leurs partisans. Mais comment percer le front défensif de la troupe de Chris Jones? Cette défense qui les a menottés, lors de la semaine 4.

Parions que Charleston Hughes (neuf plaqués défensifs et cinq sacs du quart) et Willie Jefferson (cinq plaqués défensifs et deux sacs du quart) voudront encore une fois stopper l’attaque de Hamilton, voire s’en moquer.

Sean Thomas-Erlington semble détenir une recette du succès bien simple.

« Je crois qu’on devra jouer une meilleure partie sur les unités spéciales », dit-il « Et offensivement, il va falloir terminer nos séquences à l’attaque. »

« On a eu beaucoup d’occasions de marquer au dernier match [face aux Riders], mais on a fait beaucoup d’erreurs. »

« On va pouvoir s’ajuster pour le prochain match. »

Espérons que nous pourrons le voir sauter par-dessus quelques joueurs des Riders!