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23 août 2018

Dans la LCF, les gagnants font preuve de discipline

Mat Smith/LCF.ca

TORONTO – Tous les entraîneurs de football enseignent la discipline.

Le maintien de cette discipline exige constance et engagement, tant de la part des joueurs que des entraîneurs. Ce que l’on observe le jour du match résulte d’une semaine entière de préparation : les 12 joueurs de l’équipe conjuguent tous leurs efforts, en suivant un processus uniforme et une philosophie collective sur la façon d’aborder l’aire de jeu lors du match.

Dans le cadre de notre partenariat avec Placements AGF, nous effectuons une analyse en deux volets visant à expliquer le rôle d’un processus rigoureux dans le positionnement des équipes de la LCF au sein de l’élite.

Au cours de la semaine 10 de la saison de la LCF, les Stampeders de Calgary ont parfaitement démontré comment les athlètes et les équipes peuvent atteindre leurs objectifs à force de discipline. Même si l’équipe de Calgary a subi sa première défaite de la saison, par un résultat de 40 à 27, contre celle de la Saskatchewan le dimanche 19 août, elle demeure la meilleure de la Ligue, puisqu’elle compte sept victoires consécutives et une seule défaite (7-1).

Voici pourquoi les Stampeders occupent, à notre avis, la tête de classement quant à la discipline.

À l’écart des problèmes

Winnipeg, Calgary et Toronto sont les trois équipes faisant le plus preuve de discipline au cours des 10 premières semaines du calendrier régulier (LCF.ca)

Les Stampeders, qui ont reçu 55 pénalités pour des pertes de 546 verges, possèdent ainsi la deuxième meilleure fiche de la Ligue, derrière les Argonauts de Toronto. Quand on compare ces chiffres à ceux des deux équipes les plus fautives de la Ligue – celle de Montréal compte 87 pénalités et celle d’Edmonton, qui ferme la marche, en a accumulé 93 – on constate les avantages que la discipline peut procurer.

Le secondeur de l’équipe de Calgary, Alex Singleton, a fait l’objet de trois pénalités seulement cette saison. Il en a reçu deux lors du premier match, le 16 juin. Malgré cela, son total de 50 plaqués défensifs fait de lui le meilleur atout de son équipe sur ce plan.

La tendance à se tenir à l’écart des problèmes peut aussi avoir des conséquences désastreuses, quand elle se manifeste au mauvais moment. Les partisans – ceux de la Saskatchewan, plus particulièrement – se rappelleront toujours la Coupe Grey de 2009, quand une pénalité obtenue pour avoir eu trop de joueurs sur le terrain leur a coûté le championnat.

À l’instant décisif, les Roughriders ont fait appel à un joueur supplémentaire juste avant que le botteur de Montréal, Damon Duval, fasse une tentative de placement de 43 verges. À la suite de son échec, alors que les partisans saskatchewanais commençaient à célébrer la victoire, les officiels se sont mis à jeter des mouchoirs orange sur le terrain. C’est ainsi que les Roughriders ont essuyé une pénalité de 10 verges pour leur surplus de joueurs. Évidemment, Damon Duval a saisi l’occasion de faire un botté sur 33 verges et d’envoyer le ballon entre les poteaux du but, assurant de ce fait à son équipe une place dans l’histoire.

Privilégier la défense

L’un des joueurs de ligne défensive des plus dominants de la Ligue, Micah Johnson des Stampeders mène son équipe au chapitre des sacs et des échappés provoqués, tout en ayant été pénalisé que trois fois (La Presse Canadienne)

Ce qui rend les efforts des Calgariens si marquants cette saison, c’est que leur défense a été pratiquement à toute épreuve depuis le début de l’année, puisqu’ils n’ont laissé échapper que 15,8 points en moyenne par match. La défense est un positionnement physiquement difficile, et les Stampeders ont fait preuve de capacités supérieures à celles de toutes les autres équipes de la Ligue.

Parmi les exploits défensifs de l’équipe de Calgary, soulignons les suivants :

Micah Johnson, joueur de ligne défensive de l’équipe, occupe sur le terrain la position la plus constamment exigeante sur le plan physique, et il l’a maintenue de façon exemplaire. Il a reçu trois pénalités cette année, mais n’a commis aucune infraction depuis la semaine 3. Il mène son équipe à grands coups de plaqués et d’échappés provoqués.

Le demi défensif Brandon Smith, qui a réussi deux interceptions, ne partage sa première place dans l’équipe qu’avec un autre joueur pour cette saison. Il a reçu une seule pénalité, pendant la semaine 3 de la saison.

Sur la ligne à l’attaque, où il est facile d’être pénalisé à cause d’une procédure illégale, Derek Dennis a évité les ennuis pendant les sept premiers matchs de son équipe. Sa première procédure de la saison a eu lieu lors de la défaite contre la Saskatchewan.

Responsabilisation

L’équipe dirigée par Marc Trestman, les Argonauts de Toronto, est la moins punie cette saison. Elle n’a écopé que de 47 pénalités au cours des 10 premières semaines du calendrier régulier (Johany Jutras/Argonauts.ca)

Dans le monde du football, les équipes les plus disciplinées sont celles qui sont les mieux informées des attentes de leurs entraîneurs et les plus responsabilisées en cas de faute. Cette rigueur doit s’appliquer non seulement pendant les matchs, mais aussi tous les jours de l’entraînement, loin des regards du public.

Les équipes ont recours à diverses méthodes pour maintenir la responsabilité des joueurs. Dans certains cas, l’entraîneur exigera que le membre fautif coure sur une distance donnée pour compenser la pénalité reçue lors d’un match ou d’une pratique. Dans d’autres cas, le joueur sera retiré de la journée d’entraînement ou privé de minutes de jeu sur le terrain s’il ne s’est pas corrigé.
Tous ces efforts sont remarquables, et ils ne sont qu’un aperçu de la discipline dont l’équipe a fait preuve cette saison.

Que ce soit dans notre mode de vie, dans nos choix en matière d’alimentation ou dans notre façon d’investir, un processus rigoureux témoignant de discipline peut mener à la réussite.

D’après un article de Chris O’Leary publié sur le CFL.ca.