30 août 2018

ROUGE et NOIR : Lauzon-Séguin mène la charge

Andre Ringuette/Freestyle Photography/Ottawa REDBLACKS

OTTAWA – La ligne offensive du ROUGE et NOIR d’Ottawa (6-3), mené par Jason Lauzon-Séguin, tentera de donner un peu de temps à son quart Trevor Harris, afin qu’il ait l’occasion de dépecer la défense des Alouettes de Montréal (2-8), ce vendredi, à la Place TD (RDS – 19 h 30).

Nous pouvons affirmer que le joueur de ligne offensive originaire de Pointe-Claire aura commencé sa carrière dans le football professionnel en grand!

Repêché au premier tour (7e au total) par le ROUGE et NOIR, lors du repêchage de 2016, Lauzon-Séguin s’est taillé une place dans la formation de la capitale nationale et a participé à 14 des 18 matchs d’Ottawa, lors de cette même année.

Toujours en 2016, il a été finaliste pour le titre de recrue par excellence de la Ligue canadienne de football (LCF), en plus de remporter la coupe Grey.

Le tout, dès sa première année dans les rangs professionnels. Quoi demander de plus?

À cette époque, il avait épaté la direction d’Ottawa et la LCF grâce à sa polyvalence sur la ligne à l’attaque. En effet, lors de la saison 2016, l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval a évolué sur quatre des cinq positions de la ligne offensive du ROUGE et NOIR.

« Plus tu es polyvalent, mieux c’est », explique Lauzon-Séguin. « Si je prends l’exemple de notre premier choix de 2018 — le joueur de ligne offensive Mark Korte —, il joue sur les unités spéciales, sur la ligne à l’attaque comme ailier rapproché ou comme sixième joueur. »

« Cette polyvalence lui permet d’être en uniforme et d’être utilisé dans plusieurs situations de jeu pendant les matchs. »

« Alors c’est sûr que c’est un aspect important du football. »

Nous pourrions donc dire que non seulement pour une recrue, mais pour un joueur établi, la polyvalence est payante.

« C’est extrêmement payant », dit-il. « Surtout sur la ligne à l’attaque. »

« Si tu es capable d’évoluer à droite comme à gauche, alors que le jeu est inversé, ta possibilité de jouer sera plus grande. En tout cas, moi, ça m’a aidé à me démarquer dès mon entrée dans la Ligue. »

Pour le joueur de ligne offensive du ROUGE et NOIR Jason Lauzon-Séguin, lorsque le temps est venu de jouer en matchs éliminatoires, la saison régulière n’existe plus (Ottawa REDBLACKS).

Et la coupe Grey, en 2016?

« C’était un sentiment incroyable », soupire Lauzon-Séguin, empreint de nostalgie. « Surtout de battre les Stampeders de Calgary. »

« Personne ne nous donnait gagnants dans ce duel, mais nous avons prévalu. »

Et une deuxième? Pourquoi pas?

« Certainement. C’est l’objectif, chaque année, de se rendre à la Coupe Grey. »

Cette drôle de division Est

Une des particularités de la division Est dans la LCF c’est qu’elle envoie souvent des formations terminant avec des fiches en deçà de ,500 – ou égale à ,500 — en matchs éliminatoires.

Fait inusité, ces formations remportent même le match de la Coupe Grey. Rappelons-nous qu’en 2016, Ottawa avait remporté les grands honneurs en terminant la saison régulière avec une fiche de 8-9-1 et qu’en 2017, les Argonauts de Toronto avaient fait de même avec une fiche de 9-9.

Cette année, à la mi-saison, le ROUGE et NOIR est premier dans l’Est avec une fiche de 6-3. À ce rythme, la formation de Rick Campbell pourrait terminer la saison régulière 2018 avec une fiche gagnante et arriver en force dans les matchs éliminatoires.

« La fiche de la saison régulière, au moment où on arrive en matchs éliminatoires, c’est du passé », dit Lauzon-Séguin. « Bien sûr que d’arriver avec une fiche gagnante, ça donne plus de confiance, mais comme les deux derniers gagnants de la Coupe Grey l’ont démontré, la fiche, en matchs éliminatoires, ça ne veut plus rien dire. »

« Inversement, une équipe comme les Stampeders termine sa saison régulière avec une fiche quasi parfaite, mais ne remporte pas le match ultime. »

« Si tu me donnes le choix entre une fiche de saison régulière parfaite sans la coupe Grey ou une fiche de ,500 avec une coupe Grey, je choisis la deuxième option », envoie Lauzon-Séguin, sourire en coin.

L’attaque aérienne c. l’attaque au sol

Jusqu’ici, dans cette saison 2018, le ROUGE et NOIR marque beaucoup de points (244, quatrième de la LCF), cumule beaucoup de verges de gains par la passe (2862, troisième de la LCF) et atteint la zone des buts par la voie des airs (11 touchés, quatrième de la LCF).

C’est l’attaque au sol – quoique respectable — qui ne semble pas suivre la cadence, elle qui n’a cumulé que 842 verges de gains (sixième de la LCF) et sept touchés (septième de la LCF).

« Si tu me donnes le choix entre une fiche de saison régulière parfaite sans la coupe Grey ou une fiche de ,500 avec une coupe Grey, je choisis la deuxième option »

– Jason Lauzon-Séguin

Avec William Powell comme demi offensif – lui qui est deuxième de la LCF au chapitre des verges de gains au sol, avec 714 —, l’un des meilleurs de la Ligue, on s’attendrait à plus… À quelque chose de plus explosif!

« En début de saison, notre jeu au sol était aussi efficace que notre attaque aérienne », explique Lauzon-Séguin. « Les défenses adverses se sont simplement adaptées et ont sûrement décidé de se concentrer à arrêter notre jeu au sol en nous lançant le défi de les battre à travers les airs. »

Logique.

Les Alouettes reviennent à Ottawa

Les prochains adversaires d’Ottawa seront les Alouettes, ce vendredi. La troupe de Mike Sherman avait failli l’emporter à la Place TD, lors de la semaine 9, mais Powell, justement, avait scellé l’issue de la rencontre avec 15 secondes à faire.

Fait à noter : six revirements (quatre échappés, une interception et un revirement sur un troisième essai) avaient eu lieu du côté de l’attaque ottavienne. Face à une formation montréalaise gonflée à bloc après sa belle victoire de la semaine dernière, le ROUGE et NOIR devra être vigilant.

« C’est sûr que Montréal arrivera chez nous gonflée à bloc; c’était une grosse victoire contre les Argos », dit Lauzon-Séguin. « Mais on mène la série 2-0 et on va se concentrer sur ce troisième affrontement comme si c’était n’importe quelle autre équipe de la Ligue. »

Face à une formation montréalaise qui n’a plus rien à perdre, la préparation au duel doit certainement être différente.

« Une équipe qui n’a plus rien à perdre comme les Alouettes jouera avec moins de retenu », explique le joueur de ligne offensive. « Son choix de jeu sera plus varié, peut-être moins conservateur. »

« C’est toujours plus difficile pour une attaque d’affronter ce genre de défense. Ce sera très imprévisible.»

« Ce sera un match serré, vendredi. John Bowman est de retour sur la ligne défensive des Alouettes et tout ce monde-là arrive à Ottawa avec la confiance de la dernière victoire », conclut Lauzon-Séguin.

Il n’y a pas à dire, ce sera un bon vieux match intra-division comme on les aime.

Ça va y aller dans les tranchées!