6 septembre 2018

Les unités spéciales avant tout pour Christophe Normand

Esks.com

EDMONTON – Ce weekend, pour la deuxième fois en autant de semaines, les Eskimos d’Edmonton (6-5) se mesureront au Stampeders de Calgary (9-1). La partie de samedi aura lieu au Terrain Brick du stade du Commonwealth à compter de 19 h HE (RDS).

Le centre-arrière québécois Christophe Normand prendra part à un neuvième match cette saison – il avait raté trois rencontres des siens (dont celui à Montréal) en raison d’une blessure.

Le produit de l’Université Laval a été un choix de quatrième tour des Blue Bombers de Winnipeg lors du repêchage de la LCF en 2015. Il dispute actuellement une première campagne avec les Eskimos, lui qui a paraphé une entente en tant que joueur autonome avec la formation de l’Alberta en février dernier.

Normand, 26 ans, a amassé 86 verges en 11 courses et 53 verges en 10 attrapés au cours de son séjour de trois ans avec Winnipeg. En revanche, cette année, son rôle se limite quasi exclusivement aux unités spéciales, où il a obtenu cinq plaqués jusqu’à présent cette année.

De son propre aveu, le Bromontois sait très bien que comme centre-arrière, il n’affichera jamais des statistiques similaires à celles d’un joueur visant les 1000 verges sur des réceptions saison après saison. Cependant, il est très satisfait de sa mission sur les unités spéciales.

« À Winnipeg, quelque 30 % de mes présences étaient en attaque, donc j’étais tout de même un morceau régulier de l’unité offensive », a confié Normand. « Mais j’ai choisi de venir jouer à Edmonton parce que je voulais un plus grand rôle sur les unités spéciales, et parce que Winnipeg ne pouvait pas m’offrir cette chance-là. Cette saison, je remplis mon objectif, puisque je suis utilisé au sein de tous les groupes sur les unités spéciales, d’où le fait que je compte cinq plaqués. »

« En plus, je joue derrière un bon vétéran (Calvin McCarty) », a-t-il poursuivi. « Mais Edmonton est une équipe qui aime utiliser plusieurs centre-arrière. Donc je ne m’implique peut-être pas beaucoup en attaque, mais, à long terme, je serai probablement davantage impliqué. Mais comme mon objectif était avant tout de jouer sur les unités spéciales, je suis satisfait. »

Le Québec bien représenté chez les Eskimos

Repêché en 2015 par les Blue Bombers de Winnipeg, le centre-arrière Christophe Normand dispute une première saison avec les Eskimos en 2018 (Esks.com)

En considérant les membres de l’équipe d’entraînement et les athlètes dont le nom est inscrit sur la liste des blessés, on dénombre huit footballeurs québécois au sein de la formation des Eskimos actuellement.

En plus de Normand, le demi défensif Jordan Beaulieu, le centre-arrière Alexandre Dupuis, le joueur de ligne défensive Arnaud Gascon-Nadon, le receveur Samuel Giguère, le centre-arrière Pascal Lochard, le secondeur Christophe Mulumba-Tshimanga et le joueur de ligne offensive Jean-Simon Roy représentent La Belle Province dans la capitale albertaine.

Il n’est pas rare de voir des joueurs de la même province tisser des relations entre eux, ces derniers ayant joué ensemble auparavant ou s’étant côtoyés au fil des années. Cependant, ces liens semblent plus serrés entre les athlètes québécois en raison de la langue.

« C’est très agréable », a admis Normand. « C’est sûr qu’il y a beaucoup de camaraderie, par la langue d’abord, mais aussi parce que nous avons tous déjà joué ensemble. On se tient les coudes! »

« En plus, nous sommes quatre anciens de l’Université Laval à Edmonton, avec Arnaud qui vient de rejoindre notre équipe d’entraînement, Pascal et Jean-Simon. Ce sont d’anciens coéquipiers qui sont devenus des amis et avec qui j’ai gagné des Coupes Vanier. J’ai d’excellents souvenirs avec eux. »

Un deuxième match en deux semaines contre Calgary

Un placement in extremis du botteur des Stampeders de Calgary Rene Paredes a infligé un cinquième revers aux Eskimos la semaine dernière. Ce faisant, Edmonton a chuté au troisième rang de la division Ouest, derrière les Roughriders de la Saskatchewan.

« C’est dommage, parce que nous avons joué du bon football », a commenté Normand. « Nous avons connu quelques mauvaises séquences, mais je crois somme toute que nous avons mieux joué qu’eux. Mais Calgary est ce genre d’équipe : elle est bonne pour revenir de l’arrière et réussir un placement en fin de match. »

Samedi soir, pour la 30e fois de leur histoire, les Stampeders et les Eskimos se disputeront le deuxième match d’une série aller-retour à la suite de la fin de semaine de la fête du Travail. Calgary a eu le dessus récemment lors de ces séries contre Edmonton, balayant les honneurs de huit des 11 dernières, dont cinq des six dernières.

« Notre attaque a été productive, notre défense a été productive, nous avons commis des revirements, mais eux aussi… Tout est une question d’opportunisme. Nous nous sommes tirés dans le pied trop souvent la semaine passée. » – Christophe Normand

Rien n’est joué dans l’Ouest, alors qu’une seule victoire sépare trois équipes luttant pour le deuxième rang de la division – les Stamps sont loin devant avec leurs neuf gains en dix parties. Et Normand est d’avis que ce sont des matchs comme celui de samedi, à Edmonton, qui feront la différence en fin de saison.

« Nous aurons beaucoup de hargne lors du prochain match, surtout qu’il n’y a vraiment rien de joué dans l’Ouest », a-t-il expliqué. « Calgary est devant nous, mais c’est très serré entre nous, la Saskatchewan et Winnipeg. En fin de saison, ce sont des matchs comme celui de samedi qui seront les plus importants. »

En plus d’affronter la meilleure équipe de la LCF pour la deuxième fois en six jours, les Eskimos, qui ont joué lundi, devront composer avec une semaine d’entraînement et de préparation écourtée. Néanmoins, Edmonton a bien l’intention de prendre sa revanche face à leurs rivaux albertains.

« Nous ne réinventerons pas la roue. Nous avons joué contre eux la semaine dernière : nous avons vu comment ils jouaient et ils ont vu comme nous jouions », a dit Normand. « Nous n’aurons pas un plan de match complètement réinventé; l’important, c’est de bien l’exécuter et de minimiser les erreurs. Notre attaque a été productive, notre défense a été productive, nous avons commis des revirements, mais eux aussi… Tout est une question d’opportunisme. Nous nous sommes tirés dans le pied trop souvent la semaine passée. »