13 septembre 2018

Alexandre Chevrier : À sa place en Saskatchewan

Saskatchewan Roughriders

REGINA – Le secondeur Alexandre Chevrier et les Roughriders de la Saskatchewan (7-4) tenteront de poursuivre leur séquence de victoires en accueillant le ROUGE et NOIR d’Ottawa (6-5), samedi prochain, au nouveau Mosaic Stadium (RDS – 21 h 30 HE).

Les Riders sont dans le siège du conducteur, par les temps qui courent. Les deux mains sur le volant, comme dirait l’autre.

Quatre victoires d’affilée. Le deuxième rang dans l’Ouest. À deux victoires des Stampeders de Calgary.

« C’est sûr que l’ambiance est bonne », dit Chevrier. « Mais on travaille à rester concentré. À corriger nos erreurs. C’est super positif et tout le monde travaille très fort. »

« La chimie est vraiment bonne en ce moment. On travaille de mieux en mieux ensemble. En équipe. La communication va bien. »

« Ça peut toujours prendre un certain temps avant d’installer une bonne chimie dans une formation de football. Si un gars sur les 12 ne fait pas sa “job” sur le terrain, la communication et la chimie en prendront un coup. Mais au moment où on se parle, tout le monde va dans le même sens. »

Fait à noter : cette séquence victorieuse s’est amorcée le 19 août face à Calgary. Environ une semaine après que la Saskatchewan ait libéré un certain receveur étoile du nom de Duron Carter.

Hasard ou coïncidence?

« Moi je pense que c’est un hasard », affirme-t-il, tout bonnement. « Personnellement, je n’ai jamais eu de problèmes avec lui. Dans le vestiaire, il a toujours été super “cool”. Je m’entendais bien avec lui. »

« Et avec mon rôle sur les unités spéciales, je n’ai jamais eu une relation très proche avec lui, alors c’est peut-être plus difficile à dire pour moi. Mais dans le vestiaire, depuis son départ, ça n’a rien changé. »

La saison 2018 était la bonne

Chevrier a été repêché par les Riders au septième tour (55e au total), lors du repêchage de 2017. Or, c’est en 2018 qu’il a pu faire son entrée officielle dans les rangs professionnels.

« J’ai toujours été un bon joueur sur les unités spéciales. Je suis un gars athlétique et c’est ce que ça prend pour remplir ce rôle. »

– Alexandre Chevrier 

Il a participé à neuf matchs des siens, cette saison, évoluant sur les unités spéciales, là où il a réalisé neuf plaqués, dont quatre de ceux-ci lors de la rencontre face aux Lions de la Colombie-Britannique, le 25 août dernier. Une victoire de 24-21.

« En 2017, j’ai participé au camp d’entraînement », explique Chevrier. « Par la suite, la direction des Riders m’a offert une place sur la formation d’entraînement. Après une bonne réflexion, j’ai décidé d’aller jouer ma dernière année à l’Université de Sherbrooke. »

« Avant le début de la saison universitaire, Chris Jones m’a appelé trois fois pour savoir si je voulais revenir. Il y avait des blessés chez les Riders. Mais j’avais promis à mes coéquipiers et à mes entraîneurs à Sherbrooke que je jouerais ma cinquième et dernière saison avec le Vert et Or. »

« En 2018, j’ai travaillé fort pour faire ma place avec la Saskatchewan. Et j’ai réussi à me tailler un poste sur les unités spéciales. »

En effet, Chevier évolue sur les quatre groupes d’unités spéciales des Riders. Et c’est un rôle qu’il aime et qu’il voit comme un excitant défi.

« J’ai toujours été un bon joueur sur les unités spéciales », dit-il. « Je suis un gars athlétique et c’est ce que ça prend pour remplir ce rôle. »

« J’adore ça! C’est une constante bataille sur le terrain. Un contre un. J’aime le côté physique de ces missions et la dureté physique est toujours très présente dans cette facette du jeu. »

De toute façon, nous imaginons bien que lorsque l’entraîneur-chef des Roughriders Chris Jones demande quelque chose à ses joueurs, tout le monde dit oui et exécute l’ordre, lui qui a une réputation d’être assez autoritaire et exigeant.

« Chris Jones est très intense », affirme Chevrier. « Mais j’ai appris beaucoup depuis que je suis à Regina. Et j’adore son style de “coaching”. »

« Il est très demandant, mais il redonne beaucoup. »

« Les entraînements sont toujours très durs, mais lorsque le match arrive, tout le monde est prêt et veut aller à la guerre pour lui. »

Prochain adversaire : Ottawa

Le prochain adversaire des Riders sera le ROUGE et NOIR, une formation en pente descendante. En effet, la troupe de Rick Campbell a subi deux défaites d’affilée contre deux formations de bas de classement : les Alouettes et les Lions.

Les meneurs de la division Est n’ont marqué que 25 points en deux rencontres et le quart Trevor Harris est en panne, lui qui n’a lancé qu’une seule passe de touché au cours des deux dernières rencontres. Et qui dit Harris en panne dit Greg Ellingson, Brad Sinopoli et Diontae Spencer tout aussi en panne.

Pour une équipe qui est réputée pour son attaque aérienne, on ne peut pas dire qu’elle soit bien menaçante, depuis quelques semaines.

La défense des Riders est responsable de 10 des 24 touchés de la formation saskatchewanaise, jusqu’à maintenant (Jason Halstead, CFL.ca).

De l’autre côté du terrain, l’attaque aérienne des Roughriders est au dernier rang de la LCF avec des gains de 2347 verges et au huitième rang au chapitre des touchés par la passe, avec sept.

C’est l’attaque au sol des Riders, menée par Tre Mason et Marcus Thigpen qui semble tirer la formation saskatchewanaise, elle qui est au troisième rang de la LCF avec des gains de 1236 verges, mais seulement sept touchés (huitième rang de la Ligue).

On se partage le travail au poste de quart (entre Zach Collaros et Brandon Bridge) et au poste de demi offensif.

Mais ce qui fait la différence chez les Riders c’est la défense!

29 sacs du quart, 13 interceptions, 11 échappés provoqués, 31 passes rabattues. Toutes des statistiques qui les placent au sommet de la Ligue ou pas trop loin de celui-ci.

Beaucoup de pression sur les attaques adverses. Et les nombreux revirements ont souvent mené à des touchés défensifs. En fait, 10 des 24 touchés des Riders, cette saison, sont une gracieuseté de la défense et/ou des unités spéciales.

Pas de quart dominant, pas de demi offensif dominant, mais une défense et des unités spéciales dominantes, avec Brett Lauther qui botte tous les ballons dans le « H » (35 placements réussis sur 38).

« Je ne serais pas prêt à dire que notre défense et nos unités spéciales nous ont sauvés, jusqu’à maintenant », explique Chevrier. « C’est sûr qu’on doit travailler à améliorer plusieurs aspects de plusieurs facettes de notre jeu. »

« Oui, notre défense et nos unités spéciales font le travail et on a été opportuniste au bon moment. »

Et cet opportunisme devra être au rendez-vous face au ROUGE et NOIR. Il ne faudra surtout pas réveiller la bête.

« Ottawa a une très bonne attaque », dit Chevrier. « Même si le quart-arrière connaît des moments difficiles depuis quelques matchs, il demeure que l’unité offensive du ROUGE et NOIR est toujours à surveiller. »

« Le plan de match devra être respecté à la lettre, ça, c’est certain. »

« Ça va être un match très physique. Tous les entraîneurs nous en parlent depuis le début de la semaine. Et aussi, une partie serrée. C’est toujours très serré quand on joue contre Ottawa. »