Repêchage
Tour
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18 octobre 2018

Argonauts : Rien n’arrête Simon Gingras-Gagnon

Toronto Argonauts

TORONTO – La recrue des Argonauts de Toronto (3-12) Simon Gingras-Gagnon verra les Alouettes de Montréal (3-12) débarquer au BMO Field, ce samedi après-midi (RDS – 16 h HE).

L’athlète de 24 ans et natif de Québec a été repêché au quatrième tour (35e au total) par les Argos, lors du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF), cette année, en 2018.

Il n’y a pas à dire, le centre-arrière ne l’a pas eu facile.

Sa carrière de football universitaire a commencé à Montréal, avec les Redmen de l’Université McGill et contrairement à ce que l’on aurait pu lire ou entendre, l’athlète de 6 pieds et 210 livres avait choisi l’Université McGill pour des raisons académiques. Il n’y allait donc pas par dépit.

Après une saison difficile, il a été transféré à l’Université Laval, là où il a dû attendre un an – c’est le règlement, lors d’une mutation — avant d’espérer pouvoir jouer pour le Rouge et Or.

« Non, à l’époque, je n’avais pas été recruté à Laval », explique Gingras-Gagnon. « Mais le programme m’intéressait à McGill. Je connaissais bien l’entraîneur-chef, aussi. »

« Je ne voulais donc pas, au départ, absolument jouer pour le Rouge et Or. Je voulais vraiment aller à l’Université McGill. »

« Finalement, le tout a mal été [à McGill]. Nous avons connu une bien mauvaise saison, collectivement. L’entraîneur-chef est parti. Le coordonnateur offensif aussi. De plus, le programme que j’avais choisi ne collait pas autant que je le pensais. »

Bref, une mauvaise expérience…

« De retour à Québec, ça n’a pas été facile, non plus », poursuit Gingras-Gagnon. « Au début, il a fallu que je cogne à la porte de l’entraîneur-chef Glen Constantin, plusieurs fois, pour qu’il m’accepte dans l’équipe.»

« De toute façon, la première année, j’étais suspendu, parce que j’avais été transféré. Cette année-là a donc été difficile, parce que je ne jouais pas. Lors de la deuxième année, je me suis blessé à deux reprises.»

Ouf!

Après un passage universitaire difficile, le centre-arrière des Argonauts de Toronto Simon Gingras-Gagnon a finalement réussi à atteindre les rangs professionnels (Toronto Argonauts).

Lors de son football universitaire, Gingras-Gagnon aura donc joué sur un terrain rempli d’embûches, avant de finalement percer la formation partante du Rouge et Or, là où il a, au bout du compte, connu du succès, avant d’être éligible au repêchage de la LCF, en 2018.

À cela, levons notre chapeau!

Après tout ce chemin parcouru et après avoir été confronté à toute cette adversité, Gingras-Gagnon ne savait sûrement pas à quoi s’attendre du repêchage de la LCF, cette année. Mais lorsque son nom a été prononcé, il a bien compris que son acharnement au travail avait porté ses fruits.

« À la fin de ma saison universitaire 2017, je ne pensais pas au repêchage de la LCF », dit Gingras-Gagnon. « J’ai été invité au camp d’évaluation régional de l’Est de la Ligue, où j’ai parlé à quelques organisations et ç’a tout de même bien été pour moi. »

« Je ne m’attendais pas à être repêché, mais je savais qu’il y avait une possibilité. »

« J’étais évidemment content que les Argonauts me repêchent. Un peu surpris, parce que je leur avais seulement parlé la veille. »

Et la première année, à Toronto? Ça s’est bien passé?

« Oui et non », affirme Gingras-Gagnon. « J’ai connu un bon camp d’entraînement et j’ai donc participé au premier match de l’équipe. Par la suite, j’ai fait quelques erreurs et comme il y a beaucoup de compétition dans la formation et beaucoup de bons canadiens, je n’ai pas eu le temps de jeu auquel je m’attendais. »

Ses entraîneurs au niveau universitaire lui accordaient l’étiquette très convoitée d’athlète à tout faire, en ce sens qu’il excellait en protection de passes, il était capable de porter le ballon et de le capter.

Il a bien sûr amené tous ces outils chez les professionnels.

Considéré comme un centre-arrière traditionnel, Gingras-Gagnon peut aussi évoluer sur les unités spéciales. C’est bien sûr un atout important afin de faire sa place dans n’importe quelle formation partante de la LCF.

« Malgré la mauvaise saison à Toronto, l’ambiance est tout de même bonne. C’est dur sur le moral parce qu’on travaille très fort. On ne devrait pas perdre autant. »

– Simon Gingras-Gagnon

Mais un certain Declan Cross est le centre-arrière partant à Toronto et il est très efficace. De plus, à 25 ans, il n’est pas près de la retraite. Gingras-Gagnon devra donc prendre son mal en patience et attendre son tour, lui qui a participé à seulement cinq matchs sur les 15 disputés par les Argonauts, jusqu’à maintenant.

« Pendant les deux premiers matchs, j’ai surtout évolué sur les unités spéciales et un peu en attaque », explique Gingras-Gagnon. « Dans des formations où l’on utilisait deux centres-arrières. »

« On s’entend super bien Declan [Cross] et moi. Tant personnellement que sur le terrain. Il m’aide beaucoup à comprendre les différents jeux. C’est vraiment un bon gars. »

Nous le savons tous, la troupe de Marc Trestman a eu maille à partir, tout au long de la présente saison. En fait, les champions de la 105e Coupe Grey ont croulé sous les blessures et les contre-performances, en 2018. Tellement, que les Argos ne participeront pas aux éliminatoires.

Venant d’une organisation du Rouge et Or qui connaît rarement des saisons de misère, comment Gingras-Gagnon gère-t-il le tout?

« Malgré la mauvaise saison à Toronto, l’ambiance est tout de même bonne », affirme-t-il. «C’est dur sur le moral parce qu’on travaille très fort. On ne devrait pas perdre autant. »

« Mais pendant les entraînements, on oublie la dernière défaite et on continue à travailler le plus fort qu’on peut. »

Au cours des deux prochaines semaines, les Argonauts et les Alouettes en viendront aux prises, dans une série aller-retour.

Lors de ces affrontements sans enjeu réel pour le classement de la division Est ni pour la course aux matchs éliminatoires – les deux formations étant éliminées —, il faudra se concentrer sur autre chose.

« On sait qu’on a de bons joueurs », dit Gingras-Gagnon. « Le plan de match est toujours clair et il faudra donc continuer à l’exécuter à la lettre, d’ici la fin de la saison. »

« Dans mon cas, je poursuivrai mon cheminement et ma progression, en vue de la saison 2019. »

Nous lui souhaitons la meilleure des chances!