4 novembre 2018

Alouettes : Pour une dernière fois?

Johany Jutras/CFL.ca

MONTRÉAL – Les joueurs des Alouettes de Montréal (5-13) vidaient leur vestiaire, dimanche après-midi, eux qui ont terminé leur saison 2018 avec une victoire aux dépens des Tiger-Cats de Hamilton (8-10), samedi soir, au Terrain Tim Hortons.

Beaucoup de belles choses ont eu lieu, lors du dernier match des Alouettes, alors que l’équipe A de Mike Sherman affrontait l’équipe B – voire C – des Ticats.

En effet, tous les vétérans montréalais y étaient, face à la troupe de June Jones, qui, elle, tentait des expériences – à tous les postes —, en vue des éliminatoires de la 106e Coupe Grey.

Du côté des Moineaux, la seule vraie expérimentation a eu lieu du côté des quarts, alors que Johnny Manziel, Antonio Pipkin et Matthew Shiltz se sont partagé le travail derrière le centre.

Plusieurs athlètes des Als jouaient peut-être leur dernier match dans la Ligue canadienne de football (LCF), dont le centre Luc Brodeur-Jourdain et l’ailier défensif John Bowman.

« Tous ces matchs, à ce stade-ci de ta carrière, sont un moment de célébration », explique Bowman. « Et lorsque ça se termine, je deviens un peu émotif. C’est sûr. »

« J’ai déjà parlé à la direction et tout le monde là-haut connaît mon état d’esprit. On m’a dit de prendre mon temps avant de décider de mon avenir dans la LCF. Je vais aller voir mes amis et ma famille et je prendrai une décision en temps et lieu. »

« Je ne sais pas si c’était mon dernier match avec les Alouettes, en tant que joueur. Je vais préparer la saison morte comme je l’ai fait, dans les années passées. Je vais me préparer pour une autre saison et si on a besoin de moi, j’y serai. »

– Luc Brodeur-Jourdain

Dans le cas de Brodeur-Jourdain, c’est un peu la même chose. Le temps dictera la suite des choses…

« Je n’ai pas encore déterminé si le match de samedi était mon dernier », affirme-t-il. « Mais il y a de fortes chances que ça le soit. »

« J’étais émotif à la fin de la rencontre, hier », poursuit-il. « C’était notre dernier match de la saison, une saison qui n’a pas tourné comme on le voulait. Mais j’ai eu plus de difficulté à gérer, émotivement, la fin du match de la semaine dernière, étant donné que c’était à Montréal. »

« Je ne sais pas si c’était mon dernier match avec les Alouettes, en tant que joueur. Je vais préparer la saison morte comme je l’ai fait, dans les années passées. Je vais me préparer pour une autre saison et si on a besoin de moi, j’y serai. »

« Les facteurs qui pèseront le plus pour moi, quant à mon avenir dans la LCF, seront par rapport à l’équipe, en soit. Il n’y a plus grand-chose à investir en un joueur de 35-36 ans. Tu veux, en tant qu’organisation, investir en ton présent et en ton futur. Non pas dans le passé. Et si on a les éléments qui font en sorte qu’on n’a plus besoin de moi, je vais l’accepter, simplement. »

« J’ai toujours autant de plaisir à m’entraîner et à jouer. C’est un luxe que la vie m’a donné, que de jouer au football professionnel. Je suis extrêmement reconnaissant de ça. »

Brodeur-Jourdain y est aussi allé de quelques commentaires sur l’avenir des Alouettes. Sur les jeunes qui s’en viennent sur la ligne offensive.

« On a deux jeunes joueurs qui ont été blessés, tôt dans la saison : Trey Rutherford et Tyler Johnstone », dit-il. « Et les deux ont un très bon potentiel. Ils pourraient émerger, lors de la prochaine saison. »

« Je crois que les attentes sont élevées à leur égard. Ce sont des joueurs pour lesquels on a consenti des choix de première ronde. Et quand tu repêches un joueur au premier tour, tu estimes que dans les deux ou trois prochaines années, ce sera un joueur qui deviendra un partant et une pierre angulaire de ton équipe. »

Le receveur des Alouettes Eugene Lewis a émergé, lors de cette saison 2018, lui qui a connu toute une fin de campagne (Peter McCabe/CFL.ca).

Des fins de saison exceptionnelles

Pour ce qui est du futur immédiat de la formation montréalaise, il est bien servi, avec les jeunes Eugene Lewis et William Stanback, eux qui ont connu des fins de saison fulgurantes.

Depuis que Stanback s’est vu offrir le poste de demi offensif partant, tard au mois de septembre, il a connu de belles séquences, dont la plus récente. Lors de ses trois derniers matchs, il a cumulé 209 verges de gains par la course, 161 verges de gains sur des réceptions et deux touchés sur des réceptions.

Pour ce qui est de Lewis, le receveur de 25 ans a enregistré deux rencontres de 100 verges ou plus, au cours de ses trois derniers duels, pour un total de 266 verges de gains sur des réceptions et trois touchés, en plus de lancer une passe de touché, au passage.

Il n’y a pas à dire, l’avenir des Alouettes sera porté sur les épaules de ces deux jeunes hommes.

« Terminer la saison avec une victoire était le but premier de notre match de samedi », dit Lewis. « Ce n’était pas parfait, mais nous avons gagné et ce sera un bon tremplin pour l’an prochain. »

« Je me suis présenté sur le terrain et j’ai essayé de profiter de toutes les occasions que l’on me donnait. Je suis très confiant en mes habiletés. »

« Nous avons une fondation solide de joueurs. Nous nous faisons confiance et nous croyons en nous. Il y a un bel esprit d’équipe dans cette formation. La fiche ne reflète pas tout cela, mais nous allons dans la bonne direction. »

Et Stanback renchérit…

« Je suis très content de la façon dont nous avons terminé notre saison 2018 », dit-il. « Nous bâtirons sur cette fin de campagne, pour amorcer 2019 avec force! »

« Tout au long de ma préparation des derniers duels, je comprenais mieux le plan de match, semaine après semaine. Et je comprenais aussi davantage contre qui on jouait, chaque semaine. »

« Je suis très excité d’être de retour en 2019. »