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7 novembre 2018

Trois tendances à surveiller lors de la demi-finale de l’Ouest

Arthur Ward/LCF.ca

REGINA – Il aura fallu attendre le dénouement du tout dernier match du calendrier régulier pour connaître l’affrontement au cours de la demi-finale de l’Ouest.

Les Blue Bombers de Winnipeg seront opposés aux Roughriders de la Saskatchewan pour une quatrième fois cette année; l’une des rivalités les plus féroces de la LCF ajoutera un nouveau chapitre à son histoire, cette fois à l’occasion d’un match éliminatoire au nouveau Mosaic Stadium.

Les deux équipes présentent des caractéristiques assez similaires, comptant toutes les deux sur des attaques en dents de scie, mais réalisant de gros jeux en défense et sur les unités spéciales afin de se bâtir des fiches gagnantes.

Alors que les Bombers font confiance au demi offensif le plus polyvalent de la Ligue, Andrew Harris, les Riders comptent sur un duo d’ailiers défensifs composés de Willie Jefferson et de Charleston Hughes, qui ont causé des cauchemars aux coordonnateurs offensifs adverses en 2018.

Qu’est-ce qui fera la différence lors de l’affrontement de dimanche dans les Prairies? Voici trois tendances à surveiller lors de la demi-finale de l’Ouest!

1. GAGNEZ LA BATAILLE DES REVIREMENTS, GAGNEZ LE MATCH

Le gros titre : Les Riders peuvent-ils conserver le ballon?

La tendance à surveiller : 10-0 (La fiche des Riders et des Bombers lorsqu’ils remportent la bataille des revirements.)

Les joueurs des Bombers célèbrent à la suite d’une interception aux dépens de Zach Collaros lors d’une victoire à sens unique de 31-0 (La Presse Canadienne)

Les Roughriders possèdent une unité défensive redoutable, mais si une équipe peut les battre à leur propre jeu, ce sont les Blue Bombers. Winnipeg est plutôt opportuniste en défense, le club menant la LCF en ce qui a trait aux revirements provoqués et au ratio de revirements. Profiter des erreurs de leurs adversaires a été l’une des clés du succès des Bombers cette année, eux qui ont marqué 151 points à la suite de revirements – un sommet dans la LCF.

Pour Zach Collaros et l’attaque des Riders, prendre soin du ballon sera un élément crucial pour mériter la victoire. Avec une défense qui peut garder le pointage peu élevé et changer l’allure du match avec un seul gros jeu, le travail de l’attaque sera de bien gérer le match et d’éviter les erreurs coûteuses.

Les Riders n’ont gagné que deux matchs cette saison en perdant la bataille des revirements, mais ils affichent un dossier de 10-0 lorsqu’ils la gagnent. Les autres fois, cependant, les revirements ont été un problème; Collaros a notamment lancé plus d’interceptions (13) que de passes de touché (neuf) à sa première année en Saskatchewan.

De leur côté, les Bombers montrent aussi une fiche de 10-0 lorsqu’ils remportent la bataille des revirements. Cependant, contrairement aux Riders, ils n’ont jamais gagné en la perdant. Ainsi, le vieux cliché voulant que l’équipe qui gagne la bataille des revirements gagne généralement le match prend tout son sens.

2. WINNIPEG DOIT CONTENIR HUGHES ET JEFFERSON

Le gros titre : Bienvenue en Sac-atchewan

La tendance à surveiller : 25 (Le nombre de sacs réussis par Willie Jefferson et Charleston Hughes, soit un de plus que tous les joueurs des Argonauts de Toronto en 2018.)

Avec deux touchés et 10 sacs cette saison, Willie Jefferson a connu l’une de ses meilleures années en carrière (Arthur Ward/LCF.ca)

L’impact des ailiers défensifs Willie Jefferson et Charleston Hughes en Saskatchewan est beaucoup plus important que les statistiques compilées par les deux hommes chaque match. Compter sur le meilleur duo de chasseurs de quart de la Ligue donne à Chris Jones de multiples options en défense, dont la possibilité d’effectuer des pressions à seulement trois joueurs plus souvent que n’importe quel autre club de la LCF, ce qui donne des maux de tête aux coordonnateurs offensifs adverses.

Évidemment, les statistiques demeurent la meilleure unité de mesure. Hughes mène la LCF avec 15 sacs en 18 matchs. Et même s’il a ralenti en fin de campagne (seulement deux sacs à ses sept derniers matchs), il a démontré au cours de sa carrière qu’il pouvait se remettre en marche à n’importe quel moment.

Jefferson, quant à lui, fait partie des candidats potentiels pour le titre de joueur défensif de la division Ouest, un exploit plutôt rare pour un ailier défensif, mais un honneur qui serait bien mérité pour l’auteur de 10 sacs, de deux interceptions, de deux échappés provoqués et deux touchés défensifs cette saison.

Stanley Bryant et Jermarcus Hardrick des Bombers sont considérés comme deux des meilleurs bloqueurs de la Ligue; la ligne offensive de Winnipeg n’a accordé que 36 sacs à ses rivaux en 2018. Mais ils auront tout un défi à relever lors de la demi-finale de l’Ouest.

3. MATT NICHOLS EST EN FEU

Le gros titre : Nichols est-il plus que simplement bon pour gérer un match?

La tendance à surveiller : 7 pour 1 (Le ratio de passes de touché/interceptions de Matt Nichols des Bombers au cours de ses cinq derniers matchs, tous des victoires.)

Matt Nichols a connu son meilleur match de la saison lors de la semaine 20, amassant plus de 300 verges par la passe pour la première fois de la campagne (La Presse Canadienne)

Depuis qu’ils ont acquis les services du quart-arrière Matt Nichols, les Bombers sont des prétendants aux grands honneurs dans la LCF, eux qui participent aux éliminatoires pour une troisième année de suite. Par contre, avec Nichols comme quart-arrière, Winnipeg montre une fiche de 0-2 lors des éliminatoires, s’inclinant chaque fois en demi-finale de l’Ouest, d’abord contre la Colombie-Britannique puis contre Edmonton.

Il y a une nouvelle étape à franchir pour les Bombers, et tout commence avec le numéro 15. Nichols a démontré qu’il pouvait bien gérer un match, mais il devra créer des jeux pour espérer battre les Riders au Mosaic Stadium. Le quart-arrière des Bombers n’a connu qu’un seul match de plus de 300 verges par la passe cette saison, dans une performance de 358 verges et de deux touchés contre Calgary lors de la semaine 20.

Depuis le match des siens, lors de la semaine 15, contre Montréal, Nichols joue de manière constante; il a complété 72 % de ses passes pour 1213 verges, sept touchés et seulement une interception. Sa moyenne de 9,2 verges par passe complétée au cours de cette séquence est bien au-dessus de sa moyenne de 7,7 verges en carrière, alors que sa moyenne de 8,0 verges en 2018 est elle aussi au-dessus de sa moyenne depuis qu’il est devenu un partant.

Mais autant Nichols a été bon cette saison, autant les Riders ont été sa kryptonite cette saison. Lors des trois matchs entre les deux clubs cette année, le quart-arrière des Bombers n’a amassé que 486 verges par la passe, soit une moyenne de 162 verges par match. Dans un environnement hostile et lors d’un match qui pourrait définir sa carrière, Nichols sera-t-il en mesure de déchiffrer l’énigme que représentent les Riders?