La Presse Canadienne
REGINA – Les Roughriders de la Saskatchewan seront les hôtes des Blue Bombers de Winnipeg, lors de la demi-finale de l’Ouest, ce dimanche 11 novembre (RDS – 16 h 30 HE), au nouveau Mosaic Stadium.
Ce sera bruyant au domicile des Riders, en ce match crucial disputé contre les Bombers, une formation qui est en feu par les temps qui courent.
En effet, la troupe de Mike O’Shea a remporté cinq victoires au cours de ses six derniers matchs de la saison régulière. Il faudra être vigilant du côté de la Saskatchewan.
Mais parions que les partisans des Roughriders seront le treizième joueur sur le terrain.
« Toutes les équipes de la Ligue travaillent toute la saison pour avoir une chance [de jouer en matchs éliminatoires] et là, on a la nôtre », dit le secondeur des Riders Alexandre Chevrier. « C’est très excitant, c’est sûr! »
« En plus, on joue à la maison. Ça va être quelque chose d’exceptionnel! »
L’attaque, peut-être; la défense, bien sûr!
Lorsqu’on pense à la troupe de Chris Jones, on pense surtout à la défense, elle qui mène la Ligue canadienne de football (LCF) au chapitre des touchés défensifs, avec 11 – un record de la LCF.
Elle n’arrête donc pas seulement les attaques adverses, mais elle les fait payer.
L’attaque des Riders, pour sa part, est dans la moyenne de la LCF au chapitre des points marqués et elle ne produit pas beaucoup de touchés, et ce, que ce soit par la passe ou au sol.
En effet, l’attaque saskatchewanaise a terminé la saison régulière avec un total de 11 touchés par la voie des airs – bon pour le dernier rang de la Ligue – et 14 touchés par la course – pour l’avant-dernier rang du circuit Ambrosie.
Et la défense des Blue Bombers est passée maître dans l’art de créer des revirements, elle qui a provoqué 19 échappés – à égalité au deuxième rang de la LCF – et intercepté 20 passes – au troisième rang de la Ligue, à une interception près de la deuxième place détenue par son adversaire de dimanche prochain.
Le receveur et spécialiste des retours de botté des Riders Kyran Moore peut faire des ravages sur les unités spéciales (Arthur Ward/LCF.ca).
La guerre, c’est la guerre…
Une bataille d’unités spéciales pointe aussi à l’horizon, alors que les deux formations de l’Ouest iront dans les tranchées afin de se livrer un combat de tous les instants.
« Les Bombers ont de très bonnes unités spéciales et nous aussi », explique Chevrier, lui qui évolue sur les quatre formations d’unités spéciales des Riders. « Ce sera donc important de donner notre maximum parce que tous les petits détails seront importants et tous ces petits détails compteront. »
« Au football canadien, les unités spéciales font partie de 33 % des jeux parce que c’est du football à trois essais. Il faudra sortir un gros match! »
Il faut croire que Chevrier et sa bande en ont sorti plusieurs de ces gros matchs sur les unités spéciales, tout au long de la saison, comme en témoigne la moyenne de verges de gains sur les retours de botté de dégagement et d’envoi de leur équipe, en 2018.
Les spécialistes des retours de botté des Riders ont obtenu des gains moyens de 11,9 verges par retour de botté de dégagement – deuxième rang de la LCF – et de 25,3 verges par retour de botté d’envoi – premier rang de la LCF.
Il faudra donc continuer sur cette lancée, lors du match de la demi-finale de l’Ouest afin de donner une bonne position sur le terrain à l’attaque menée par Zach Collaros, lui qui en aura bien besoin.
« Ce sera un match physique. Chaque fois que l’on joue contre Winnipeg, ce sont de gros matchs. Et la température fera sans doute en sorte que l’aspect physique ressorte davantage. »
– Alexandre Chevrier
Mais si un certain Kyran Moore peut retourner un – ou deux, qui sait? – botté pour un touché, comme il l’a si brillamment fait le 2 septembre dernier, lors de la classique de la fête du Travail, ce serait encore mieux!
Et il l’avait fait contre… Les Blue Bombers… Voyez-vous ça?
Bref, ce genre de jeu prend encore plus d’importance en matchs éliminatoires.
« Dans ma tête, qu’on soit en saison régulière ou en matchs éliminatoires, je me prépare à jouer avec la même intensité » explique Chevrier. « Mais c’est certain que dimanche ce sera plus amusant : nous jouerons dans une température éliminatoire du mois de novembre et les partisans seront très bruyants. »
« Il faudra jouer comme on le fait d’habitude, mais il faudra aussi faire très attention aux Bombers. Ils sont sur une lancée victorieuse et leur équipe est excellente. »
« De façon générale, une de nos grandes missions sera d’arrêter le jeu au sol. Winnipeg a un excellent porteur de ballon. »
Ah oui! Un certain Andrew Harris, le champion de la saison régulière au chapitre des verges de gains au sol (1390).
« Ce sera un match physique », poursuit Chevrier. « Chaque fois que l’on joue contre Winnipeg, ce sont de gros matchs. Et la température fera sans doute en sorte que l’aspect physique ressorte davantage. »
« Lorsqu’il fait froid et qu’il neige, les plans de match laissent plus de place à l’attaque au sol. »
Et donc, à beaucoup plus de collisions, de chocs, de bangs, de boums, de secousses et d’émotions…
Parions que ce sera mémorable.