9 novembre 2018

Demi-finale de l’Est : Les Lions voudront arrêter l’attaque au sol des Tiger-Cats

Darryl Dyck/The Canadian Press

VANCOUVER – Micah Awe, lui qui est diplômé en ingénierie pétrolière de l’Université Texas Tech, est considéré comme un homme très intelligent. Voilà peut-être pourquoi le féroce secondeur des Lions apprécie tant le jeu au sol des Ticats.

« Ils gardent ça très simple, mais, en même temps, ils en connaissent toutes les nuances », explique Awe, plein de sueur, malgré le temps froid. « Ils ne réinventent pas la roue. Ils le font simplement très bien. »

« Des demis offensifs aux quarts-arrières… Tout le monde connaît son rôle dans ce jeu au sol. »

Le plaqueur des Lions Davon Coleman mènera la charge dans cette mission d’arrêter l’attaque au sol des Tiger-Cats (BCLions.com).

Contenir cette attaque terrestre sera l’une des clés du succès des Lions, lors de la demi-finale de l’Est, s’ils veulent remporter la victoire et ainsi continuer leur chemin dans les éliminatoires de la 106e Coupe Grey.

Le plaqueur Davon Coleman affirme quant à lui que ça ne prend pas la tête à Papineau afin de trouver la façon de briser l’attaque au sol des Tiger-Cats.

« Être physique… Tout simplement », dit Coleman, le joueur défensif par excellence des Lions. « Nos entraîneurs nous donneront tous les outils afin de nous permettre de contrer tout ce que Hamilton nous lancera. »

« Donc, être physique et jouer notre propre style de football et je crois que tout ira bien, ce dimanche. »

Les Tiger-Cats (8-10) ont mené la LCF, lors de la saison régulière, avec 7300 verges de gains au total, maintenant une moyenne de plus de 405 verges de gains par match. Hamilton a maintenu une moyenne de 110,6 verges de gains au sol par rencontre – le troisième meilleur total de la Ligue.

Les Lions, eux qui ont terminé au quatrième rang dans l’Ouest, avec une fiche de 9-9, ont accordé une moyenne de presque 114 verges de gains au sol, par match – le septième plus haut total de la LCF. Lors des deux derniers duels – deux défaites face aux Riders et aux Stamps —, la Colombie-Britannique a accordé 344 verges de gains au sol et un touché.

« Les deux dernières semaines… Ç’a été tout ou rien », dit l’entraîneur-chef des Lions Wally Buono. « En défense, soit on arrêtait immédiatement le demi offensif à la ligne de mêlée, soit on le laissait aller pour 12 ou 15 verges. »

« C’est quelque chose que nous pouvons réparer et que nous devons réparer. Hamilton a un bon jeu au sol et une bonne attaque aérienne de courte distance. »

 

La défense des Lions pourrait se voir donner un coup de main avec le retour du secondeur Solomon Elimimian, lui qui est blessé au poignet, depuis le mois de juillet. Elimimian s’est entraîné avec l’équipe, mardi, et une décision sera prise sur son retour au jeu, d’ici dimanche.

« Il est à un cheveu d’un retour », dit Buono.

Hamilton a utilisé Alex Green et John White, cette année, au poste de porteur de ballon. En six matchs, Green, 6 pieds et 228 livres, a cumulé 604 verges de gains au sol et sept touchés. En sept rencontres, White, 5 pieds huit pouces et 195 livres, a amassé 400 verges de gains au sol et deux touchés.

L’ailier défensif des Lions Shawn Lemon explique que le système des Ticats permet aux demis offensifs d’être interchangeables.

« Ces deux-là sont des joueurs qui se ressemblent », dit Lemon. « Green est simplement plus gros que White, mais White joue comme s’il était du même gabarit que Green. »

« Nous serons prêts. »

Le quart Jeremiah Masoli ajoute une autre dimension à l’attaque au sol des Ticats. Masoli a cumulé plus de 5200 verges de gains par la passe et 28 touchés, cette saison. Mais il a aussi été le deuxième meilleur porteur de ballon de son équipe, lui qui a amassé 473 verges de gains et deux touchés, en 63 courses.

À 5 pieds 10 pouces et 228 livres, Masoli n’est pas facile à arrêter.

« Il est lourd et agile », affirme Lemon. « Il est petit et compact et il peut lancer tout style de passes sur le terrain. »

Dans une Ligue où Mike Reilly et Bo Levi Mitchell attirent toute l’attention, Masoli se retrouve souvent sous le radar.

« Jeremiah est sûrement l’un des quarts les plus difficiles à atteindre pour le sac », dit Coleman. « Je ne crois pas qu’il reçoive tout le respect qu’il devrait avoir. »

« Son intelligence dans la pochette, son jeu de pieds, sa façon d’étirer les jeux… Il effectue ses passes dans les plus bizarres des positions. Il a tout mon respect. »

Masoli est à égalité avec Reilly avec 18 interceptions subies – le pire total de la Ligue. Coleman, lui qui a effectué deux interceptions, lors d’une partie contre Toronto, cette année, a été questionné sur le fait d’intercepter Masoli.

« C’est sûr que je peux le faire », dit-il, en riant.

Les deux formations ont terminé la saison régulière avec une série de défaites. Les Lions ont perdu leurs deux derniers matchs et les Tiger-Cats ont été défaits, lors de leurs trois derniers matchs.

Les Ticats montrent une fiche de 4-5 à la maison, cette année, alors que les Lions sont 2-7 sur la route.

Et les deux équipes se sont partagé la série annuelle.

Le 22 septembre dernier, les Lions sont venus de l’arrière en seconde demie, alors qu’ils tiraient de l’arrière 14-3, pour l’emporter 35-32 en prolongation, dans ce qui aura été l’un des matchs les plus excitants de l’année. Les deux formations avaient marqué trois touchés, dans les trois dernières minutes de jeu – le dernier de la Colombie-Britannique est survenu alors qu’il ne restait plus de temps au cadran.

La semaine d’après, les Lions se sont fait démolir à Hamilton 40-10.

Les Lions, eux qui ont raté les éliminatoires la saison dernière, ont affronté Hamilton en 2009, lors de la demi-finale de l’Est. La Colombie-Britannique avait remporté la victoire 34-27, Casey Printers lançant la passe de touché de la victoire à Ian Smart.

Les Lions avaient ensuite perdu la finale de l’Est aux dépens des Alouettes par la marque de 56-18, Montréal remportant la coupe Grey contre les Riders.

Le vétéran Travis Lulay sera le partant derrière le centre face à Hamilton, lui qui a eu maille à partir, lors des derniers matchs. Il a été retiré du match, la semaine dernière, après avoir cumulé 111 verges et deux interceptions.

Lulay n’a lancé pour plus de 200 verges de gains par la passe qu’une seule fois, au cours de ses quatre derniers départs. Lors de cette séquence, il a lancé cinq passes de touchés (quatre en un match) et a été intercepté sept fois.

« Il faut juger un athlète sur sa saison au complet », dit-il. « Ce qui est arrivé la semaine dernière, que ça ait été bon ou mauvais, ne change plus rien. »

« Peut-être que pour certaines personnes, ceci pourrait les influencer, mais pour ma part, pour mon équipe, ce groupe a énormément confiance en ses capacités de jouer à un haut niveau, au bon moment.»

D’après un texte de Jim Morris, paru sur le CFL.ca