12 novembre 2018

Une élimination difficile met un terme à la grande carrière de Wally Buono

Adam Gagnon/LCF.ca

HAMILTON — Une défaite de 48-8 a mis un terme à la longue carrière de Wally Buono qui a débuté en 1972. C’est une fin à la fois douce et amère pour Buono, qui tire sa révérence après la déconfiture de son équipe en demi-finale de l’Est contre les Tiger-Cats de Hamilton.

« Je ne pense pas à ces choses-là », a dit Buono après le match. « Quand vous regardez le deuxième jeu du match, le ballon est dans les airs et notre demi défensif tombe à la place de l’intercepter. Était-ce le début d’une mauvaise journée? Était-ce que c’est le destin? Vous devez donner beaucoup de crédits à June et à son équipe d’entraîneurs. Ils avaient un bon plan de match et les joueurs l’ont bien exécuté. »

Les Tiger-Cats ont blanchi les Lions jusqu’au quatrième quart; au passage, Jeremiah Masoli et l’attaque des Tiger-Cats ont accumulé 450 verges et quatre touchés.

« Nous n’avons pas bien exécuté ce que nous avions à faire », a dit Buono. « Nous n’avons pas fait ce que nous voulions faire, alors à la fin de la journée, les Tiger-Cats ont dominé ce match. »


 
« Ce que j’ai dit à mes joueurs c’est : ‘’Les gars, ce n’est pas la raison pour laquelle nous sommes venus ici, et ce n’est pas ce que nous avions voulu.’’ Mais ça a été un plaisir de travailler avec eux, ça a été un plaisir d’être leur entraîneur. La vie vous donne des leçons. J’espère qu’ils ont appris quelque chose de cette défaite, parce que ce n’était pas le résultat escompté. Les joueurs jouent, les entraîneurs entraînent, et nous n’avons pas assez travaillé, tant les joueurs que les entraîneurs. »

Il n’y a pas de doute que cette défaite laissera un gout amer dans la bouche de l’entraîneur ayant le plus de victoires à son actif dans la LCF.

« C’est comme n’importe quelle défaite. Les défaites sont difficiles à gérer », a-t-il dit. « Pourquoi les gens quittent-ils le sport? Ce n’est pas à cause des victoires, c’est à cause des défaites. Elles ne sont pas la raison pour laquelle vous avez décidé d’entraîner ou de jouer. Les défaites restent et sont brutales. La chose à laquelle j’ai pensé lorsque j’ai embarqué sur le terrain à la fin de la partie est que je ne vivrai plus jamais ce sentiment. Ce n’est pas un sentiment que, lorsque vous vous levez le matin, vous vous dites : ‘’J’espère revivre ce sentiment ce soir!’’ Avouons-le. De perdre dans le sport professionnel est, je crois, ce qui est le plus difficile pour les hommes, c’est dur pour les joueurs, dur pour les entraîneurs, mais vous êtes payés pour gagner, pas pour perdre. »

Pour Buono, qui est l’un des hommes les plus respectés de la Ligue par les partisans, il vivra la plus longue saison morte depuis qu’il a mis les pieds sur le terrain pour la première fois en 1972 comme membre des Alouettes de Montréal – la retraite.

Cette défaite sera-t-elle plus difficile à avaler que les autres? L’entraîneur des Lions n’en est pas certain, et c’est très normal puisqu’il devra maintenant s’adapter à sa vie loin du football.

« Je ne sais pas. Normalement, elles font mal longtemps », a dit Buono. « J’ai toujours cru qu’en terminant une saison sur une défaite, l’attente jusqu’à la prochaine saison est plus longue. Je crois que la seule chose que je peux dire c’est que je n’aurai pas à m’en faire pour la prochaine saison, alors peut-être que ça durera moins longtemps. »

Buono se décrit comme un homme qui ne regarde pas trop longtemps en avant, et surtout pas comme quelqu’un qui regarde en arrière pour se remémorer les bons comme les mauvais souvenirs. Mais lors de sa dernière conférence de presse après la défaite, Buono s’est donné le droit de regarder droit devant et de voir ce qui l’attendait.

UN BUONO WALLY DÉCOURAGÉ Regarde LES dernières SECONDES d’UNE Longue et riche CARRIÈRE s’écouler, alors que les Lions ont encaissé un cuisant revers de 18-8, dimanche (GEOFF ROBINS/LCF.CA)

« Honnêtement, en ce moment, ce que je souhaite le plus c’est de retourner à la maison – de terminer ce que j’ai à faire et de commencer une nouvelle vie », a dit Buono. « J’ai fait mon travail depuis bon nombre d’années. Plusieurs ont eu la possibilité de prendre leur retraite. J’en ai parlé à plusieurs d’entre eux, la plupart vont bien, alors je me dis que ça ne sera pas différent pour moi. J’espère que j’aimerai ma retraite. »

Après une carrière qui s’est déroulée sur cinq décennies, d’abord comme joueur puis comme entraîneur et comme directeur général, Buono mérite une retraite paisible après ses maintes contributions et son dévouement envers la LCF et ses partisans.

« Pour quelqu’un comme moi, qui suis ici depuis longtemps, c’est parfois mieux de tout simplement passer à autre chose. »