Johany Jutras/CFL.ca
CALGARY – Après avoir vaincu les Roughriders de la Saskatchewan, à leur domicile, lors de la demi-finale de l’Ouest, les Blue Bombers de Winnipeg tenteront de faire le même coup aux Stampeders de Calgary, au McMahon Stadium, lors de la finale de division (RDS – 16 h 30 HE).
Mais les Stamps attendront les Bombers de pied ferme, à leur domicile, un lieu où il n’est pas simple de remporter la victoire, sur la route.
« S’ils arrivent chez nous avec le couteau entre les dents, on les attendra aussi avec le couteau entre les dents », lance d’emblée, le spécialiste des longues remises des Stampeders Pierre-Luc Caron. « Tout le monde a faim dans un match éliminatoire. C’est une rencontre sans lendemain. Ça va donner un bon spectacle. »
« On a regardé le match, dimanche dernier. On avait hâte de savoir contre qui on allait jouer. Ç’a été un très bon match. Winnipeg mérite d’être là. »
Lors de la demi-finale de l’Ouest, la semaine dernière, les botteurs se sont échangés les bottés de précision, jusqu’au pointage de 6-6, en début de rencontre.
Avec Justin Medlock d’un côté et Rene Paredes de l’autre, parions que les trois points fuseront de partout.
« On se prépare à toutes éventualités », explique Caron. « On sait qu’en éliminatoires, tous les points sont importants. »
« Chaque fois que les botteurs sauteront sur le terrain, ce sera un gros jeu. Et chaque fois que je sauterai sur le terrain, ce sera un gros jeu aussi, puisqu’il faudra que je rende le ballon au botteur. »
« J’ai vraiment hâte! »
On s’attend à une partie serrée et robuste, en cette finale de l’Ouest, les deux formations possédant des athlètes qui peuvent frapper et donner le ton, et ce, sur toutes les facettes du jeu.
Qu’est-ce qui distancera une équipe de l’autre afin d’atteindre le match ultime? Caron a son idée sur la question…
« En éliminatoires, lorsque deux équipes se connaissent beaucoup, comme nous nous connaissons beaucoup, ça se résume souvent à de gros jeux : des interceptions, de longs touchés, de longs retours de botté », dit Caron.
« Et ça arrive une ou deux fois pendant la rencontre. C’est souvent ce qui détermine l’issue du match. »
« Les trois facettes du jeu jouent toujours un grand rôle, chacune à leur façon, lors d’un match éliminatoire. Mais le positionnement sur le terrain sera l’une des clés du succès. Et lorsqu’on parle de positionnement sur le terrain, on parle d’unités spéciales. »
À l’instar de la demi-finale de l’Ouest entre les Bombers et les Riders, assisterons-nous à une bataille de botteurs, en début de match, ce dimanche? (Johany Jutras/CFL.ca)
Tout un quart-arrière!
Bien que les Stamps possèdent plusieurs armes redoutables pour faire courber l’échine de leurs adversaires, le plus fort des arguments de la troupe de Dave Dickenson est sans contredit le quart-arrière.
Bo Levi Mitchell…
Il a connu une autre saison régulière du tonnerre, lui qui a terminé la campagne 2018 avec une récolte de 5124 verges de gains par la voie des airs – au troisième rang de la Ligue – et 35 passes de touché – un sommet dans la LCF.
Cinq passes de touché de plus que le grand Mike Reilly. Faut le faire!
Mais s’il y a un quart qui peut réaliser de grands exploits de la sorte, c’est bien Mitchell.
De plus, n’oublions pas que ses cibles ont changé en cours de route. Plusieurs blessés, mais beaucoup de profondeur.
Chris Matthews et Markeith Ambles – pour ne nommer que ceux-là — ont assuré les arrières de Mitchell, en l’absence de ses gros canons, incluant la plus lourde perte : Kamar Jorden, blessé au genou, au mois de septembre dernier. Et Eric Rogers, pour un bon laps de temps, lui qui est toutefois de retour au jeu depuis quelques semaines.
« Tout le monde est en forme, en vue du match de dimanche », dit le demi offensif des Stamps William Langlais. « Et lorsqu’il y a eu des blessés, d’autres gars se sont levés et ont démontré de belles choses. »
« On est allé chercher Bakari Grant. Eric Rogers est prêt à jouer. Ça regarde bien. »
« Quand tu as un bon quart-arrière comme Bo Levi Mitchell, tu as une bonne fondation », poursuit-il. « Et on ne se le cachera pas, notre entraîneur-chef Dave Dickenson ainsi que tout le groupe d’entraîneurs font de l’excellent travail afin de nous préparer. »
« On a, semaine après semaine, de super bons plans de match. Il faut simplement les exécuter à la perfection. »
« Quand tu as un bon quart-arrière comme Bo Levi Mitchell, tu as une bonne fondation. »
– William Langlais
Ne jamais lésiner avec l’activité terrestre
Bien sûr, le jeu au sol sera un élément important de la stratégie de ces deux adversaires, lors de la finale de dimanche. Andrew Harris a connu un match de 153 verges de gains et un touché, la semaine dernière.
Il faudra l’arrêter.
Mais Don Jackson, Terry Williams et Romar Morris devront unir leurs efforts et empiler les verges terrestres également… Et les touchés par la course.
« Lorsque ton jeu au sol fonctionne, tout fonctionne mieux », dit Langlais. « C’est un élément clé de toutes les attaques du circuit. »
« Il faudra être physique contre la défense des Bombers pour que notre attaque au sol performe. »
« Lorsqu’il commence à faire plus froid et que les émotions sont à leur comble, comme en matchs éliminatoires, ça ne ment pas : l’élément de robustesse sera important. »
« La défense de Winnipeg est toujours pleine de surprises, mais on sera bien préparé pour lire leurs jeux et ne pas se faire prendre. »
Un match intense nous attend!